Guingamp-Stade rennais / Ludovic Blas : « Je peux faire beaucoup mieux »

À deux jours de retrouver Guingamp avec le Stade rennais, Ludovic Blas parle de son plaisir de retourner à Roudourou, de ses expériences en Coupe de France et de ses premiers mois au SRFC.

Qu’est-ce que ça fait de retrouver Guingamp, ton club formateur, ce week-end pour ce match de Coupe de France ?
C’est une première, je n’y suis jamais retourné, c’est sûr que j’attendais ça avec impatience. Je suis content de retourner là-bas, j’ai vécu de bons moments. On oublie jamais d’où on vient réellement.

Est-ce que tu as encore des contacts avec des personnes qui sont actuellement au club ?
J’y suis retourné voir quelques matchs, il y a quelques années. Dans l’équipe, ils ne sont plus beaucoup, ça fait un moment que je suis parti. Dans le club, il y a encore certaines personnes qui étaient là quand j’y étais. C’est un tout, c’est aussi le club, c’est une globalité, donc je suis content de retourner là-bas.

Dans quel état d’esprit t’attends-tu à trouver cette équipe de Guingamp pour ce derby ?
Chaque match, on était déterminé, on savait que c’était des gros matchs de la saison quand on était en Ligue 1. Ça reste un match de fête pour eux, c’est un match qu’ils attendaient depuis longtemps.

« Ce match contre Guingamp va être un bon test pour enclencher quelque chose et montrer le vrai visage de cette équipe pour faire beaucoup mieux. »

Comment est le groupe après cette trêve ? Il va falloir en faire beaucoup plus sur cette deuxième partie de saison pour se rapprocher des ambitions du club.
La coupure a fait beaucoup de bien et on avait besoin de cette victoire à Clermont pour bien couper et revenir meilleurs. On a bien travaillé depuis la reprise et ce match contre Guingamp va être un bon test pour enclencher quelque chose et montrer le vrai visage de cette équipe pour faire beaucoup mieux.

À ton arrivée à Rennes, tu disais aussi vouloir passer un cap au niveau de la régularité. Estimes-tu avoir réussi à le passer en partie sur tes premiers mois ici ?
C’est un tout, je venais d’arriver, il y avait beaucoup de choses à apprendre, jouer avec ses coéquipiers, etc. Le manque de régularité, je l’ai beaucoup effacé à partir des deux derniers années, ça reste une continuité. Je continue à travailler là-dessus. C’est le travail au quotidien pour répéter ce qu’on me demande de faire le plus souvent possible et surtout rentrer dans cette équipe qui est d’un niveau autre que ce que j’ai pu connaitre auparavant.

Tu as disputé les deux dernières finales de Coupe de France avec Nantes, est-ce qu’il y a une recette ?
C’est un état d’esprit, ce sont des matchs compliqués. On est souvent amené à jouer des équipes qui sont inférieures durant la compétition, c’est un état d’esprit à avoir. Il y a aussi le tirage qui, de temps en temps, aide à aller au bout. Il faut prendre ces matchs avec du sérieux car ça va vite, il n y a pas énormément de matchs pour arriver à ceux qui permettent d’aller jouer au Stade de France. C’est une question d’envie et d’avoir ce grain de chance.

On imagine que ce sont les plus grandes émotions de ta carrière, autant sur le positif que le négatif ?
Bien sûr, c’est le summum. Après, ici ils sont bien placés pour le savoir aussi, ce sont des moments qu’on n’oublie pas et des sensations extraordinaires. J’ai vécu le sommet et la désillusion l’année d’après, mais le fait de jouer au Stade de France, c’est toujours un plaisir. Et ça doit être notre objectif cette année.

Tu n’as pas célébré tes deux derniers buts, contre Villarreal et Clermont. Est-ce qu’il y a un problème avec les supporters suite aux quelques sifflets entendus contre Monaco ?
Non, du tout, c’est une façon de célébrer aussi, ça n’a rien à voir avec les personnes autour ou dans le club. C’est ma réaction à moi quand je marque un but. J’ai eu l’habitude de célébrer avec les supporters, à cette période j’avais envie de garder cette joie en moi pour continuer à en marquer d’autres, ça m’aide à rester concentré sur moi.

« Là où je suis déçu, c’est que dans ces moments difficiles, c’est à moi de montrer certaines choses pour que l’équipe aille mieux parce que j’en suis capable et j’ai l’expérience pour ce genre de moment. »

Es-tu déçu de ta première partie de saison ?
Je peux faire beaucoup mieux, c’est sûr. Après, là où je suis déçu, c’est que dans ces moments difficiles, c’est à moi de montrer certaines choses pour que l’équipe aille mieux parce que j’en suis capable et j’ai l’expérience pour ce genre de moment. Et ça a été compliqué dans ces moments-là. Ça arrive dans une équipe, dans un groupe. C’est derrière nous, on va essayer de tout effacer. Me concernant, je sus assez mitigé, car j’ai réussi à marquer quelques buts, mais dans le contenu il faut que je sois plus décisif pour le groupe.

Comment un joueur peut-il se préparer à devoir éventuellement tirer lors d’une séance de tirs au but dans ce genre de rencontre ?
Tu ne peux pas anticiper ça. La pression, c’est vraiment quand tu prends la balle et que tu te mets face au gardien, c’est une question d’envie et de concentration. Si le gardien fait l’arrêt bravo, dans un premier temps, il faut essayer de cadrer et de gagner son duel. C’est un moment très difficile, pour moi c’est un geste technique très complique dans ces moments-là.