FC Nantes - Stade rennais / Kalimuendo : « On peut être européen à la fin de saison »

Avant le derby face à Nantes, Arnaud Kalimuendo était le joueur présent en conférence de presse. Retranscription.

Comment le groupe se sent-il ?

On essaye d’aller de l’avant. Ce n’est pas la meilleure des périodes actuelles mais on se doit de toujours avancer car mathématiquement tout est possible. On en a conscience, on se doit d’aller à Nantes avec un autre état d’esprit et surtout être revanchard pour nous, pour démontrer qu’on a la capacité de retourner la situation, mais surtout pour nos supporters qui ont été là et nous ont encouragé tout a long du match.

C’est dur de se revoir 10e au classement ?

Bien sûr, c’est loin mais mathématiquement on n’est pas si loin des places européennes. C’est l’enjeu de cette fin de saison, être fort mentalement. On peut être européen à la fin de saison, c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens. On se doit d’être concentrés jusqu’au bout.

Face à Toulouse, as-tu senti que la dynamique mentale avait été cassé ?

Oui et non. Oui car ça nous a fait mal. On faisait une entame assez correct dans ce qu’on voulait proposer. Et forcément ça a déjoué nos plans. Ce sont des choses qui arrivent et qu’ont doit être capables de gérer. Ça fait partie d’une rencontre et tous les scénarii ne sont pas forcément favorables à tous les moments. On se doit d’être forts à ce moment pour inverser la tendance.

Mais là vous ne l’avez pas été…

Non, on n’a pas sur le faire. Mais c’est passé, on ne peut pas y remédier. Mais samedi on a un déplacement à Nantes. On se doit d’être forts mentalement car ça va être un derby, on se doit de ramener les 3 points.

Ton coach parle de « bagarre », c’est un mot qui te parle ?

Bien sûr. C’est un derby. Eux ont besoin de points pour le maintien, nous de points pour l’Europe. Celui qui n’est pas prêt ce jour-là a intérêt de rester à la maison. Ça va être une bagarre psychologique et physique.

« Je ne pense pas qu’il y ait de manque de caractère »

Comment le groupe vit les débats sur le manque de caractère le concernant ?

Je ne pense pas qu’il y ait de manque de caractère. Il y a des moments dans une saison où c’est beaucoup plus difficile de retourner des scores, les maintenir. Mais un manque de caractère, je ne pense pas. Quand on joue en coupe d’Europe et qu’on fait des grands matchs face à des grandes équipes, je ne pense pas que ce soit un manque de caractère. Il y a certaines vérités dans un match et pas dans l’autre. Mais on se doit d’être unis dans les moments où c’est beaucoup plus compliqué, être soudés. Car il y a beaucoup de qualité dans ce groupe.

Avez-vous du mal à rester solidaires, positifs quand ça tourne mal ?

Je pense plus positifs. On est solidaires mais positifs ce n’est pas forcément facile quand les résultats ne sont pas là. On se doit d’être comme ça entre nous. On a su le retrouver cette semaine à l’entrainement. On a discuté. Ça va être de bon augure pour ce week-end.

Comment vis-tu le problème d’efficacité offensif de l’équipe ?

Ça fait partie d’une saison. On était revenus pleine balle en janvier-février. On a dépensé énormément d’énergie. On a eu cette coupure qui ne nous a pas fait du bien, on le voit aux résultats. Mais j’ai confiance en la capacité de chacun, mes capacités, d’Amine, de Martin. Je sais que sur ces 5 derniers matchs, tout est possible. On travaille pour cela.

Es-tu satisfait de ton apport collectif à l’équipe, ou frustré de ne pas marquer assez en tant qu’attaquant ?

On ne peut pas être satisfait de ne pas marquer quand on est attaquants. On a dépensé beaucoup d’énergie ces 2-3 derniers mois. Quand la réussite ne revient pas, ça te met un peu de frustration pendant les matchs et tu en oublies un peu la capacité que tu peux apporter à l’équipe. Mais dans ces moments-là, il faut toujours essayer de voir le positif. Je me dis que j’essaye d’aider l’équipe au maximum. Je sais que les buts ça reviendra. Il reste 5 matchs, des joueurs ont retourné leur saison complètement. Je sais que j’en ai la capacité et on va essayer de le démontrer jusqu’en fin de saison.

Y a t-il une frustration qui s’installe chez toi au vu des efforts faits ?

Non car ça a toujours été mon jeu depuis petit. J’ai toujours été quelqu’un qui offre des solutions pour mes partenaires. Je ne vais pas m’arrêter là-dessus. J’ai besoin de ça moi aussi pour être bien sur le terrain. Je reste concentré et je sais que ça va revenir.

Est-ce une saison pénible à vivre ?

Non. Ce n’est pas facile dans le sens où il y a pas mal de rebondissements, mais ça fait partie d’une saison. On a eu le cas un peu similaire l’année dernière. On a su faire preuve de caractère pour gagner les 5 derniers matchs et finir européens. Je ne vois pas ça comme une saison pénible mais enrichissante car il y a toujours des leçons à en tirer.

Comment avez-vous vécu les critiques suite au match de Toulouse ? Avez-vous la crainte de lâcher en cette fin de saison ?

C’est compliqué. Parce que quand on voit les mots employés, bien sûr que ça fait mal, mais je ne parle pas de crainte. J’ai vraiment confiance en ce groupe et on l’a vraiment montré en ce début d’année. Je sais qu’avec tous les ingrédients requis, on est capables de gagner ces 5 derniers matchs. Mais on sait que c’est un tournant face à Nantes. En fonction des résultats des autres, même si on se doit d’être focalisé sur nous, ça risque d’être beaucoup plus difficile. On y va confiant car on sait qu’on peut gagner et qu’on va gagner, mais en sachant aussi ce qu’on peut y perdre.

Tu as eu des intérêts d’autres clubs cet hiver. Arrives-tu à en faire abstraction en cette fin de saison ?

Je n’y pense pas. En ce moment je suis focalisé simplement sur cette fin de saison. J’ai vraiment envie qu’on finisse européens. J’y mets tout ce qu’il faut à l’entrainement pour que le résultat tourne. Il n’y a pas de questionnement là-dessus. J’ai su gérer la période de janvier. Ce n’est pas celle-là qui va me déstabiliser, encore moins celle de l’année prochaine. Je reste focus sur ce que je dois faire.