À bientôt 24 ans, Maxime Bernauer joue la montée en Ligue 1 avec le Paris FC en cette fin de saison. La première division, le joueur formé au Stade rennais n’y a pas encore joué, ayant choisi de redescendre de quelques échelons pour mieux sauter. Les vertus du National, la formation rennaise, son ambition d’entraîner, Twitter... Entretien avec un patient morbihannais.
Comment arrives-tu au Stade rennais ?
J’étais au Pôle Espoirs de 12 à 14 ans à Ploufragan. Il y a eu des premiers contacts avec Rennes, ainsi que d’autres clubs, mais je me suis directement tourné vers Rennes. J’ai fait le tournoi de Sens avec eux, ça s’est bien passé. Je sentais que c’était un club qui allait bien avec mes valeurs, et était déjà l’un des meilleurs centres de formation. Je restais à proximité de ma famille qui était à Lorient, à cet âge là c’est important.
Tu n’as jamais eu de contacts avec Lorient ?
J’y ai joué petit, mais j’ai dû quitter le club car ils avaient aménagé les horaires de telle sorte qu’il fallait aller au collège à Lorient, et pour moi ce n’était pas possible. Je n’aurai pas pu faire tous les entraînements, donc avec mon père on a pris la décision de partir dans un plus petit club près de chez moi (La Montagne) pour pouvoir m’entraîner 3 fois par semaine, puis pour faire les tests pour le Pôle Espoirs.
À Rennes, tu entres donc directement au centre de formation ?
C’est ça. J’arrive à 15 ans, je signe 3 ans aspirant. Je connaissais déjà la vie en internat, depuis le Pôle Espoirs. Tu rentres dans un moule, tu comprends vite que tu vas devoir batailler avec tes propres potes car pas beaucoup ne réussiront à aller au bout. C’est la rigueur au quotidien, le fait d’avoir les cours dans le stade fait que tu restes dans un environnement foot. Ça te donne envie de faire tout ce qu’il faut pour signer pro un jour.
Est-ce que le fait de faire le Pôle Espoirs t’a davantage préparé à cet esprit compétition du centre de formation, très différent de la pré-formation ?
Oui je pense, le Pôle était déjà quelque chose de très sérieux. Sur notre génération au Pôle, déjà 3-4 joueurs n’ont pas réussi à intégrer un club pro donc on a déjà compris qu’il fallait être sérieux et tout mettre en oeuvre pour espérer signer pro. L’esprit n’est pas similaire, car à 15 ans tu entres dans l’adolescence et humainement tu changes.
Est-ce qu’on arrive à se faire des potes en centre de formation, étant donné l’enjeu ?
Sur le moment tu penses que c’est vraiment des potes. Tu ne te rends pas compte qu’à un moment tes chemins vont complètement se séparer et que tu n’auras plus de contact. Il y a des mecs que j’appréciais vraiment et avec qui je n’ai plus de contact car on a eu des parcours très différents. Je ne peux pas te dire que sur ma génération j’ai gardé plus de 4-5 amis, malgré de très bons moments vécus.
Quels souvenirs gardes-tu de cette formation ?
Que du plaisir. Aujourd’hui je me rends compte de la chance qu’on avait d’être dans ce cadre, avec des éducateurs de cette qualité avec une vision du foot : football de possession, recherche d’innovation tactique, qualité technique. En redescendant dans les échelons par la suite, c’est ce qui m’a manqué le plus vite.
Tu as notamment beaucoup évolué sous Julien Stéphan. Qu’est-ce qu’il t’a apporté ?
Tous mes éducateurs m’ont apporté quelque chose de différent. Lui m’a fait kiffer le foot. Il m’a fait kiffer aller m’entraîner. Peu importe ce que tu fais comme exercices, avec la manière d’expliquer, son implication, sa connaissance du foot, il arrive à te faire kiffer ce que tu fais. Quand tu es dedans, tu ne vois pas la chance que tu as d’avoir des éducateurs comme ça. C’était le top du top. Quand tu les as pendant 5 ans, tu as l’impression que c’est ça la normalité, tu ne sais pas ce qu’il se fait ailleurs. Ensuite, tu réalises que c’était exceptionnel d’avoir ça, et ça m’a énormément apporté. Je ne suis pas étonné du parcours que Julien Stéphan a, les résultats qu’il a avec Strasbourg, 14ème budget de Ligue 1 avec des joueurs de qualité. Il est tellement fort dans son approche du foot. Humainement, il arrive à faire perdurer la hiérarchie, mais aussi à être proche de toi quand tu as besoin. Il sait quels joueurs ont besoin d’être mis en confiance. Je pense qu’il kiffe tellement le foot que ça déteint sur ses joueurs. Ça m’a fait réfléchir sur le foot, on débriefait les matchs de Ligue des Champions à l’entrainement.
Qu’est-ce qui fait que ce sont de meilleurs éducateurs qu’ailleurs ?
Je pense que c’est un tout. Ça part du président, le directeur sportif, la vision qu’ils ont du foot et le foot qu’ils veulent nous apprendre au centre de formation. Pour avoir jouer souvent contre Nantes, c’était un jeu plus direct. Nous en U15, l’objectif était d’avoir le ballon, comment faire pour l’emmener en haut et être dangereux, bien ressortir de derrière. Depuis petit j’ai cette vision du foot, et j’ai choisi Rennes aussi car je sentais qu’ils avaient pour but de nous enseigner ça.
Il y a aussi parfois la volonté de chercher la polyvalence chez le joueur. Ça a été ton cas ?
Jusqu’à ma blessure (ligaments croisés) en début de dernière année d’aspirant, j’étais défenseur central uniquement. À mon retour de blessure, ils m’ont basculé latéral pour que je retrouve le cardio, où je suis resté 6 mois - 1 an. Ça m’a fait découvrir un autre poste, réfléchir différemment, toujours dans un foot de possession donc en prenant du plaisir. J’ai toujours pris la polyvalence comme une force. Au moment où je signe pro, le coach Stéphan m’avait repassé pendant 6 mois au milieu, en numéro 6. Je n’avais pas rejoué au milieu depuis l’US La Montagne. J’a kiffé rejouer ici, être un cran au-dessus dans une équipe faisant le jeu en possession, gérer l’équilibre, le tempo.
As-tu eu l’impression que ton statut changeait quand tu es passé pro ?
Non pas forcément. Tu sais bien que lorsque tu es stagiaire et que tu passes pro, tu n’as rien prouvé. Ça restait un bout de papier pour moi. Ça n’a rien changé, il fallait continuer à montrer que je méritais ce qu’ils m’avaient proposé, faire le maximum. J’ai pu faire une année complète en m’entraînant avec les pros avec le coach Lamouchi, faisant même un groupe contre Strasbourg (6 mai 2018). Je n’ai pas eu la chance de jouer car je pense que je n’étais pas forcément prêt, et il y avait un effectif très large. C’était un peu plus dur pour nous les jeunes d’accéder au groupe pro, pas comme aujourd’hui à Rennes.
Quels pros t’ont marqué à ce moment ?
Il y avait une grosse équipe. Si je dois en ressortir un, c’est Benjamin André, qui m’a le plus impressionné. En plus d’être un top joueur, c’est un top mec qui m’a énormément apporté sur plein de petits détails.
Tu choisis ensuite d’être prêté à Concarneau, en National. Pourquoi ?
Déjà l’année de ma première année pro, je devais partir à Avranches la dernière journée du mercato hivernal, mais ça ne s’est pas fait. J’ai fini la saison en m’entrainant avec les pros et en jouant avec la réserve. Honnêtement je n’étais pas prêt, la marche N3 - Ligue 1 était énorme. J’avais besoin d’un temps de jeu à un niveau intermédiaire pour continuer à progresser. L’opportunité de Concarneau s’est présentée. Ça m’a fait du bien.
C’est encore le cas aujourd’hui à Rennes pour les jeunes, le gap entre N3 et Ligue 1 existe toujours. Le prêt est-il la meilleure solution ?
Non pas obligatoirement, ça dépend du profil. Quand moi je ne suis pas prêt à jouer, il y a « Cama » (Eduardo Camavinga) qui est prêt. Il y a des profils qui vont être prêts pour la Ligue 1 à 23 ans, et d’autres à 17 ans. Ça dépend des parcours, de la morphologie, des qualités. Moi je n’étais pas prêt pour une saison en Ligue 1. Ma blessure m’avait freiné dans ma formation, et je sentais le besoin d’aller m’aguerrir. Je fais une saison à Concarneau puis il y a le covid, et un changement de président à Rennes. Il me restait un an de contrat, je savais que je n’avais fait qu’un an en National stoppé par le covid. Soit je revenais, je prolongeais et ils me prêtaient, soit ils me laissaient libres en gardant un pourcentage à la revente. C’est ce qu’ils ont fait. Je n’avais pas forcément de touches en Ligue 2, et Le Mans m’a contacté assez tôt. Ils ne savaient pas s’ils seraient en Ligue 2 ou National, et attendaient la décision des instances à cette époque. Je leur avais donné mon accord, quoi qu’il arrive. J’avais 22 ans, et besoin d’avoir du temps de jeu, de sécurité aussi à ce moment là.
Il n’y avait pas de déception à ce moment là ?
Tu espères toujours que des clubs s’intéressent à toi. Là, ça n’a pas été le cas pour des clubs d’échelon supérieur. Le Mans avait de bonnes structures et une ambition de remonter. J’avais des connaissances en fin de contrat qui se retrouvaient dans une mauvaise situation car avec le covid les clubs réduisaient les effectifs vu que financièrement ça devenait compliqué. J’ai joué la carte de la sécurité sur ce coup.
Finalement, ça vaut le coup d’être patient dans le foot ?
Oui. Aujourd’hui, les jeunes pensent que si tu ne joues pas en Ligue 1 à 18 ans, c’est mort. Oui, il y a aujourd’hui plus de jeunes qu’avant qui jouent plus tôt. C’est un fait. Mais il y en a aussi plein arrivés sur le tard. Les Giroud, Ribéry, Koscielny, Kanté n’étaient pas des phénomènes au tout début, mais ils ont bossé dur et aujourd’hui je donnerais tout pour avoir la carrière qu’ils ont eu. Je pense que les échelons inférieurs sont de mieux en mieux vus. Les joueurs se rendent comptent qu’y passer peut leur servir. J’ai connu des joueurs qui sortaient d’un club de Ligue 1 comme moi, ont voulu à tout prix aller dans un club de Ligue 2, ont pris n’importe lequel et n’ont pas joué, pour ensuite se retrouver en National aujourd’hui. Je préférais un temps de jeu garanti, pouvoir me mettre en valeur et kiffer. À la base, je fais du foot pour kiffer. Si je prends du plaisir, je serai heureux et c’est là que je serai bon sur le terrain. Surtout, on sait que lorsqu’on sort de centre de formation, techniquement on aura un certain bagage que certains joueurs de National n’auront pas. Ça nous fait bosser sur d’autres domaines. Je pense que physiquement je me suis aguerri en National, et sans oublier ma technique.
Est-ce qu’on ne va pas trop vite dans le foot ?
Ça dépend. Je me mets à la place d’un coach pro. Si un joueur de 17 ans est prêt, je ne vais pas ne pas le faire jouer parce qu’il a 17 ans. Ça dépend de chacun. Certains seront prêts à 17 ans, d’autres comme moi à 23-24 ans, quand ils auront pris de l’épaisseur et avec la force de l’âge. Je ne pense pas que c’était trop tôt pour « Cama » ou (Ousmane) Dembélé. Mais certains sont allés trop vite et ça les a cramé, oui. Mais aujourd’hui c’est dur de rester dans un club pro jusqu’à 23 ans sans être prêt. Les clubs ont besoin de joueurs prêts à jouer, n’ont pas forcément le temps de faire de la post-formation, et ça se comprend tout à fait.
Mais est-ce que cette mouvance ne va pas faire que les jeunes seront impatients ?
C’est déjà le cas. Quand tu en vois certains jouer à 17 ans, tu en rêves. Mais tu as du mal à comprendre que c’est un marathon et pas un sprint. D’être redescendu et remonté pour mon cas, ça me fait me rendre compte que demain si on remonte en Ligue 1, je serai au même endroit que ceux qui jouaient à 17 ans. Mais qui te dit que je ne tiendrai pas 10 ans en Ligue 1 et qu’eux seront essoufflés avant ? Je pense qu’il ne faut pas être impatient, mais que c’est compliqué de le comprendre en centre de formation. Gerzino Nyamsi par exemple, il était un peu plus vieux que nous, est resté avec la réserve et il y est arrivé aussi. Ça doit être un de ceux de 1997 qui a le plus galéré et regarde sa top saison avec Strasbourg. D’autres 1997 ont joué avant lui, et se retrouvent en National.
Tu as depuis retrouvé la Ligue 2 au Paris FC. Es-tu heureux de cet échelon supérieur gravi ?
Ça te manque vite le monde pro. Quand tu redescends en National, tu galères un peu plus, tu as des conditions d’entraînement qui ne sont pas les mêmes. Tu sors complètement de ton confort, et tu sais pourquoi tu continues de bosser, pour retrouver tout ça et ne pas le normaliser une fois que tu y es. Au PFC, il y a un centre d’entraînement de qualité exceptionnelle, ça me fait tellement de bien de retrouver des conditions comme ça. Quand je signe au Mans, c’était pour remonter, et avec le club pour rendre la confiance qu’on m’avait accordée. Malheureusement on n’a pas réussi, l’opportunité du PFC s’est présentée et je ne pouvais pas la laisser passer. Je venais d’avoir ma fille, c’était une opportunité en or.
Le but pour toi est de remonter en Ligue 1 le plus vite possible ? Avec le PFC ?
Oui, en tout cas de la retrouver, et j’aimerais bien que ce soit avec le PFC. Aujourd’hui les gens qui travaillent pour ce club, le président, le directeur sportif, font un travail monstrueux pour qu’un jour ils puissent connaitre la Ligue 1. Ça serait historique de faire monter le PFC en Ligue 1.
Tu vas avoir 24 ans, et pourtant tu sais déjà que tu voudras être entraîneur un jour…
Ouais, j’ai toujours eu envie. Cette année particulièrement. J’en ai même déjà parlé avec ma copine. Je lui ai demandé si ça la dérangerait que je sois coach plus tard, déjà qu’elle mange du foot H24… (rires) Pour savoir si elle ne me quitterait pas si je devenais coach et que j’avais encore moins de week-end ! J’ai super envie, je me vois bien coach. J’ai déjà un carnet où je note toutes mes idées. Le fait d’avoir des coachs comme Stéphan, ça m’a inspiré sur le métier de coach. Je pense qu’il y a énormément de choses à pousser qui ne sont pas forcément encore très utilisées, notamment sur l’aspect psychologique et mental. Faire progresser des joueurs sur l’aspect psycho-moteur, psychologique, mental. Il y a plein d’interviews de sportifs qui avouent que s’ils avaient su, ils auraient travaillé leur mental avant. Aujourd’hui j’ai un coach mental, on bosse plein de choses. Et ce n’est pas parce que j’ai des difficultés mentalement, mais car il m’apporte énormément, me fait me poser des questions auxquelles je n’aurais pas forcément réfléchi. Comment agir pour retrouver les bonnes sensations, gérer les émotions. Ça pourrait être intéressant d’amener ça, de plus en plus tôt, même en centre de formation. Ça me ferait kiffer un jour d’avoir une équipe et de la faire super bien jouer.
Donc tu es forcément un joueur de Football Manager ?
Et bien non ! Je n’y ai jamais vraiment joué. Pourtant je sais que j’aimerais, mais tu es coach, directeur sportif, président, tu dois gérer les contrats… Moi ce serait vraiment ce que je pourrais apporter aux joueurs plus tard. Pour l’instant j’ai 24 ans, je ne suis personne. Ça me ferait kiffer de leur faire kiffer le foot. Je pense que l’aspect humain n’est pas encore assez pris en compte par les clubs, les coachs, de manière générale. On pourrait rentrer plus profondément sur plein de choses pour faire progresser l’équipe, et le joueur sur lui-même.
Est-ce ça te fait aborder différemment ta relation avec tes coachs ?
Je pense que je regarde plus de détails. Depuis le centre de formation, je me suis toujours demandé pourquoi on faisait un exercice. J’ai toujours aimé des discussions un peu poussées avec les coachs, réfléchir sur le jeu. J’ai eu plusieurs coachs et ça me pousse à essayer de me mettre à leur place, car ils ont tous une vision du foot différente. J’essaye de me nourrir un maximum de ce que je vois.
Tu consommes beaucoup de foot ?
Oui quand même. J’ai eu ma fille, ça me fait couper un peu, une saison c’est long. Ça fait du bien de couper aussi, de voir autre chose, parler d’autre chose. Ma copine ne connait rien au foot et ça me fait du bien. Après je ne te cache pas que quand tout le monde dort, je suis souvent devant les matchs, c’est vrai.
Tu es en tout cas attentif à tout ce qu’il s’y passe, notamment sur Twitter.
Je n’ai pas envie de me brider, de me dire que je suis joueur et qu’il faut que je reste dans cette sphère. On est des mecs comme tout le monde, on a le droit de discuter de foot avec tout le monde, et ce n’est pas parce qu’on est joueurs que les autres n’y connaissent rien et qu’il ne faut pas parler avec eux. Je pars du principe où tu peux exprimer ton avis. J’aime suivre des comptes faisant des analyses sur le foot, et quand je pense un truc, je le dis avec beaucoup de simplicité. Je trouve ça intéressant. Après je n’ai pas une communauté énorme, je suis en Ligue 2, je suis pas Mbappé. Mais même, je ne vois pas pourquoi je changerais sur ça. C’est comme aller voir un match dans un bar, tu aimes en parler avec tes potes.
Pourtant, la communication devient de plus en plus gérée dans le foot.
Oui c’est sûr, mais je sais les dangers que peuvent être les réseaux sociaux. Je sais ce que je peux dire ou non, c’est pour ça que je suis tranquille avec ce que je tweete. On a eu sur ma génération une phobie des réseaux car certains s’étaient fait tailler sur d’anciens tweets. Tout le monde s’est bridé, et personne ne met rien, c’est dommage. Twitter, ce n’est pas Instagram. Si tu es dessus et que tu ne mets rien, je ne vois pas trop à quoi ça sert.
Est-ce que tu suis encore ce que fait le Stade rennais ?
Oui, à fond. Depuis que je suis parti, c’est le club de Ligue 1 que je supporte, avec Lorient. Ce que propose Rennes cette année, c’est exceptionnel. Strasbourg est aussi agréable à voir jouer, même si ça joue un peu moins au foot, mais les matchs sont tout aussi spectaculaires. Rennes, le collectif est vraiment bien huilé, on a l’impression que les mecs s’entendent comme s’ils jouaient ensemble depuis longtemps. C’est agréable de les voir jouer comme ça, surtout avec des mecs que j’ai connus, comme Omari, Truffert, Assignon. C’est le fruit du travail fait depuis très longtemps, avec plusieurs coachs. Lamouchi avait fait du bon boulot, j’avais vraiment aimé ce coach. Derrière ils avaient choisi de mettre le coach Stéphan, ce qui est peut-être le meilleur choix de l’histoire du club, et ensuite ils prennent Genesio. C’est fort de faire trois coachs d’affilée comme ça sans te tromper et toujours garder cette identité club. Aller chercher Terrier et Laborde qui ont un top état d’esprit, c’est super intelligent. Le travail qu’est en train de faire Florian Maurice, c’est vraiment fort.
C’est une équipe qui laisse la place aux jeunes. Aurais-tu aimé y évoluer plus jeune ?
Oui forcément, mais c’est car les jeunes le méritent aussi. Aujourd’hui ils ont la chance qu’on leur fasse la place, et en plus ils saisissent les opportunités. Quand on voit Lorenz qui rentre et met deux passes décisives en 10 minutes, Warmed qui est super bon, Truffert pareil. Ce sont des mecs au top état d’esprit, et assument quand ils jouent. C’est ça qui est fort. Ils montrent qu’ils sont fiables, ce sont des réussites pour le club.
Il reste encore 3 matchs. À ton avis, Rennes terminera à quelle place cette saison ?
Je les vois finir 3ème, juste devant Monaco. Je ne vois pas Marseille lâcher, après ce serait exceptionnel d’aller les chercher. Et je pense que Strasbourg va aller chercher Nice pour la 5ème place. Je vois Paris, Marseille, Rennes, Monaco, Strasbourg, dans cet ordre. Rennes est l’équipe qui joue le mieux cette année en Ligue 1. Ça me fait penser au Concarneau du National. Tu ne ressors pas un joueur de l’effectif, mais quand tu les regardes jouer c’est plaisant, huilé. Mais Rennes, il faut imaginer : 77 buts marqués, à 2 buts du PSG alors qu’ils ont Messi, Neymar, Mbappé. C’est exceptionnel. Terrier, Laborde, Bourigeaud, c’est fou qu’autant de joueurs arrivent à performer en même temps, et pas un mec qui tire l’équipe à chaque fois.
Crédit Photo : JACQUES MARTIN / PARIS FC
CondateFan
7 mai 2022 à 18h10Et pourtant c’est comme dans une course, à la fois sprint et marathon, toujours à fond, toujours à fond, obligé de tenir bon. Sans droit à l’abandon.
Sauf que, avant de couper la ligne d’arrivée, celle qui donne droit à la médaille estampillée pro, la majorité des prétendants a jeté l’éponge depuis belle lurette.
Quant aux peu de chanceux qui décrochent le graal, à l’instar de Maxime Bernauer, le chemin reste long et semé d’embuches avant de devenir une star, ou juste avoir l’enorme privilège de pouvoir jouer en Ligue1.
Quitte, pour cela, à emprunter des chemins de traverse ou, comme la tortue Nyamsi, prendre son temps et finalement terminer devant les nombreux lièvres des centres de formations.
Rien ne sert de courir... Quoique, au foot, ça aide quand même un peu.
CondateFan
7 mai 2022 à 23h10Suaudeau ? Denouex ? Loko, Pedros, Ouedec, le ballon n’a pas touché terre ?
Nan nan, pas du tout, la gloire du FC Nantes : Madame Stéphanie Frappart !
Bravo. Vive le foot.
Accro35
8 mai 2022 à 07h10Voir d’ancien rennais réussir dans d’autres clubs, doit rendre notre club encore plus fière, tant qu’ils ne réussissent pas à Nantes (rivalité ridicule je vous l’accorde).
Penalty très litigieux accordé par notre amie Mme Frappart lors de la finale, à l’heure de la var et l’importance de l’enjeu c’est assez incroyable.
Xavier
8 mai 2022 à 09h06Bravo, très bel article.
Revenons sur la finale d’hier soir ....il y avait de l’intensité et c’est tout. Le reste n’était qu’une parodie d’action mal construite et sans aucune technique.
Le pénalty était plus que prévisible avec un président dans le stade et d’anciens joueurs de guingamp...d’ailleurs le speaker France 2 parlait toujours des « anciens joueurs de guingamp » et non des nantais ! (pendant tout le match , les joueurs Coco et Blas étaient d’anciens guingampais )
Il y a bcp de pénaltys cette année au niveau championnat et coupe. La pseudo arbitre « miss Frappart » va monter en grade : elle obéit bien aux ordres et sans remords ce que est normal aux yeux de notre énergumène de président FFF.
Lulu Berlu
8 mai 2022 à 14h01Je vais être passablement hors sujet et à la limite du carton jaune mais je ne
peux m’empêcher de commenter les premiers résultats du week end !!
Pas loin d’être catastrophiques mais à tout le moins embêtants. Pas tant la 8eme victoire consécutives des monegasques tellement ils marchent sur l’eau en ce moment mais plutôt celle des alsaciens,là-bas au bout de la terre dans la cité du ponant.
Et cerise sur le gâteau la défaite de Nice en finale de CdF et qui ne permet plus à la 6eme place d’être qualificative pour l’Europe !
Espérons que ce soir les merlus fassent mordre la poussière à des Marseillais orphelins de Payet et certainement encore sous le choc de leur élimination de la Conférence League. Dont les grands médias nationaux en faisaient les favoris !!
Mais ça c’était avant la victoire de nos Rennais en terre nantaise mercredi prochain !!
NIKOLAZ
9 mai 2022 à 07h38Laissez Frappart en paix. Il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas admettre que ce pénalty est on ne peut plus logique. Mouvement de bras décollé plus ballon sur la main cela donne pénalty même si le ballon a été tiré à un mètre. Je veux bien que certains d’entre nous aient une haine aveugle du voisin FCN mais tout de même...
Prenez votre carte de membre du fan-club de l’insupportable Eric Roy les gars.
CondateFan
9 mai 2022 à 09h20Et pourtant Thierry, olala, on peut se demander s’ il n’y avait pas mieux qu’une Ma’Nantes pour arbitrer une finale de Coupe de France ?
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