Une classe du lycée Chateaubriand à Rennes a enquêté tout au long de l’année sur les soldats inconnus du Stade rennais, au point de réaliser un ouvrage sur le sujet. Un travail présenté vendredi dernier aux jeunes du centre de formation de l’ETP Odorico.
Savoir d’où l’on vient, pour savoir où l’on va. Depuis deux ans maintenant, l’histoire du Stade rennais est consacrée par le club à travers notamment l’anniversaire des 120 ans du SRFC, mais aussi l’ouverture de la nouvelle Galerie des Légendes. Cette histoire du Stade rennais est devenue un sujet d’études pour les lycéens d’une classe de première de Chateaubriand. Professeur agrégé et docteur en histoire contemporaine, François Prigent en est à l’origine.
« J’ai eu l’idée de travailler sur ce monument aux morts spécial situé route de Lorient, probablement inaugurée en 1922 au moment des nouvelles tribunes, et sur lequel figurent 30 noms de soldats morts entre 1914 et 1918. » explique celui-ci. « Le SRUC était alors omnisports, et on a retracé leurs parcours de vie. De fil en aiguilles, en amassant toute une série d’archives, on a été amenés à compiler cela dans un fichier de 250 pages qu’on a présenté aux jeunes du centre Odorico. » Un travail d’envergure concrétisé par un livre produit grâce au Stade rennais et au Lycée Chateaubriand.
Une connexion a rapidement été faite avec le club via le service communication, une opportunité supplémentaire d’inculquer aux jeunes du centre de formation l’histoire de l’institution. Après un « match aller » au Roazhon Park, les jeunes du SRFC étaient cette fois au lycée pour le « match retour », la présentation du projet vidéo englobant cette recherche.
« Ça rentrait très bien dans le cadre de notre projet éducatif dans lequel on a la volonté de rappeler la culture du club, tout ce qui attrait à la vie du club. Il nous semblait que ce travail d’Histoire sur la vie des fondateurs du club était important pour nos jeunes. Pour eux, c’est important de pouvoir se situer dans le temps. » explique Philippe Debray, directeur de l’ETP Odorico. « Sur les valeurs du club, on crée ce sentiment d’appartenance qui va leur permettre de perdurer au sein du Stade rennais. Et c’est ça l’ambition, former des jeunes talentueux et les garder au club le plus longtemps possible. » Une manière aussi de ne pas « cloisonner » les jeunes du SRFC.
Dans la salle de classe, 12 courts-métrages ont été présentés à l’auditoire, en plus de l’ouvrage réalisé en papier. Parmi les vies abordées, celle de Robert Le Braz, fils d’Anatole Le Braz, ou encore celle de Paul Courtemanche, mais aussi celle de Philippe Ghis, l’un des 4 fondateurs du SRUC, ancêtre du SRFC. « On a fait des recherches d’archive, et il nous a été proposé ensuite de réaliser un projet vidéo. C’est beaucoup plus ludique pour apprendre. » expliquent ensemble Lila, Malou et Anaël, qui ont travaillé sur le sujet Ghis, et ont pu le présenter devant sa petite-fille, venue pour l’occasion, et forcément émue. « Ça m’a fait chaud au coeur, même si je ne l’ai pas connu. En entendre parler, c’était assez émouvant. » L’histoire est belle.
CondateFan
16 mai 2023 à 12h44En voilà une idée qu’elle est bonne pour connaître le soldat inconnu.
campesien35
16 mai 2023 à 13h03Projet pédagogique et ce qu’on appelle « devoir de mémoire », parfait alliage car l’ Histoire nous apprend beaucoup de ce que nous sommes et nous donne des leçons qui devraient nous permettre d’éviter des erreurs fatales. L’Histoire nous prévient, mais nous avons la mémoire courte. Ce projet est un rappel.
pertre
16 mai 2023 à 13h45Et oui le Stade Rennais fait partie du Politique au sens large….Il fait partie de la Cité….au sens grec du terme…il ne faut jamais l oublier…entre ceux qui sont morts en 14/18 en ayant auparavant portés le maillot du Stade et Soldin lui aussi ancien joueur du Stade Rennais décédé récemment sur le front en Ukraine il y a un lien indéfectible…
Campesien35
16 mai 2023 à 23h43Un article qui suscite guère de commentaires. Dommage et éclairant.
CondateFan
17 mai 2023 à 09h17Tout à fait Campesien35, vous avez raison, d’autant plus qu’il s’agit ici d’hommes qui faisaient la guerre pas l’amour, donc on est vraiment très loin du sujet tabou voire gênant...
Ajouter un commentaire