Stade Rennais Online

Club : Arnaud Pouille et Alban Gréget s’expriment sur le cas Julien Stéphan

Thomas Rassouli 10 octobre 2024 à 18h05

En délicatesse en ce début de saison, Julien Stéphan est un entraineur fragilisé. La direction incarnée par Alban Gréget et Arnaud Pouille n’a ce jeudi pas évité le sujet, mais n’en a pas trop dit non plus.

Le Stade rennais, incarné par le président de son conseil d’administration Alban Gréget, a ce jeudi présenté son nouveau président exécutif, Arnaud Pouille. L’ancien de Lens devient donc le nouveau porte-parole du club breton, et son pouvoir de décision est déjà au centre des discussions à l’heure où des interrogations existent quant à la situation du coach Julien Stéphan.

« L’arrivée d’Arnaud est totalement indépendante du choix d’un entraineur. Arnaud et Frederic vont gérer, et se poser les questions que tous les dirigeants peuvent se poser sur leur coach », a d’abord évacué Gréget, lorsque la question a été posée. Pouille ne s’est lui pas défilé, et a longuement développé.

« Ce n’est pas évident de changer de système en court de saison. Je suis arrivé vendredi dernier, j’avais regardé Rennes-Lens et PSG-Lens, et j’ai trouvé que c’est frustrant, mais il y avait du mieux dans la volonté », confie le nouveau président rennais. « Il y a des choses qui me disent que oui, le groupe a fait énormément d’efforts et qu’il n’a pas été récompensé. Maintenant il faut se projeter sur le moyen-long terme et les rencontres qui vont venir. Julien l’a dit samedi dernier, il sait que la situation n’est pas facile en terme de résultats, mais je vous garantis que ça bosse ».

« Partager, travailler ensemble, tous dans la même direction »

Plus tôt dans la conférence de présentation, Pouille avait été interrogé sur son rapport avec Stéphan, et avait donné des premiers éléments. « J’ai passé beaucoup de temps avec Julien. Je connaissais son expertise, reconnue sur la place. J’avais envie de m’asseoir avec lui, lui aussi d’ailleurs. Je pense qu’il avait besoin de partager pas mal de choses. Comme je l’ai fait aussi avec Frederic (Massara) », explique le dirigeant.

« Julien est quelqu’un qui n’est pas satisfait non plus par les résultats actuels du Stade rennais, qui est en permanence en recherche de solution. Il essaye de tirer le meilleur de son effectif. Il faut partager, travailler ensemble, tous dans la même direction, et organiser les conditions d’une performance meilleure, et de meilleurs résultats. A priori. Parce que parfois, vous pouvez être performants comme en 2e mi-temps face à Monaco, et ne pas avoir de résultats si vous n’êtes pas arrivés à concrétiser. »

« La décision ne me fait pas peur »

Mais au moment d’évoquer sa personnalité, Arnaud Pouille a également rappelé ne « pas être dans l’esbroufe. J’essaye de prendre la bonne décision, au bon moment. J’en ai déjà pris des compliquées. Changer de coach à quelques journées de la fin de championnat car vous pensez que vous n’êtes pas dans la bonne dynamique pour remonter alors que vous êtes 2e ou 3e d’un championnat… La décision ne me fait pas peur. Mais taper du poing sur la table, il faut le faire si le message ne passe pas, mais je suis plutôt dans la collaboration. Il faut passer du temps ensemble pour valider les bonnes décisions. Mais si vous vous sentez trahis, ce n’est pas pareil ».

Le 25 février 2020, le RC Lens présidé par Pouille avait remplacé l’entraineur Philippe Montanier par Franck Haise, alors entraineur de la réserve.

Ajouter un commentaire

  • Votre commentaire sera publié après modération, sous réserve du respect des règles élémentaires d’orthographe, de syntaxe et de grammaire.