Première signature rennaise de ce mercato d'été, Alain Rochat commence peu à peu à se dévoiler. Âgé de 22 ans, celui qui a fêté hier soir sa première sélection en équipe A suisse revient sur son parcours en Suisse, ses ambitions ou encore sa décision de signer au Stade Rennais.
En signant à Rennes, Alain Rochat franchit « une étape supplémentaire » dans sa vie de footballeur. Depuis ses débuts dans son petit village de Suisse à son arrivée dans la capitale bretonne, sa progression n’a cessé d’être linéaire. Jusqu’à treize ans, il fait ses classes à Grandson avant de quitter cette bourgade de trois mille habitants pour partir dans le club de la petite ville d’Yverdon. Il y passe six années et dispute en 2001 la finale de la coupe de Suisse face au Servette de Genève... d’Alex Frei. En janvier de l’année suivante, Alain Rochat rejoint la capitale et signe aux Young Boys de Berne. Celui qui aurait pu mener « une petite carrière tranquille en Suisse » est ambitieux. « Maintenant, je me suis relativement imposé, ça veut donc dire que je n’ai plus tellement de gros challenges quant à la concurrence ou autre. Pour avancer, il faut voir autre chose ». Clairement, le capitaine de la sélection suisse espoir veut quitter son pays. Auxerre, Rennes, Nantes, Sochaux et Palerme se renseignent sur le joueur et sont prêts à répondre à la volonté du joueur. Ses principales qualités que sont l’anticipation et le sens du jeu n’ont manifestement pas laissé indifférent les recruteurs. Sa polyvalence (il a déjà joué en défense centrale, milieu gauche, milieu récupérateur, dans un système en 4-4-2 mais aussi en 3-5-2...) est un atout non négligeable. Lorsqu’on lui demande quel est son vrai poste, il répond avec amusement qu’il ne sait pas mais précise qu’il a « le plus souvent joué arrière gauche ». Ca tombe bien, Rennes l’a recruté pour pallier le départ de Le Lan.
Mais pourquoi Rennes ? « Le feeling » répond-il. « J’ai eu un excellent contact avec les responsables de ce club en construction ». Pour ce “compatriote” d’Alex Frei, l’ambition grandissante du club a pesé dans la balance. « Le stade est joli ! C’est tout neuf, tout beau. Ca donne une image de club ambitieux, en train de monter progressivement ». A l’image du joueur.
Raisonnable et raisonné, Alain Rochat est un garçon « posé, qui sait prendre du recul » pour mieux aller de l’avant. « J’aime discuter les uns avec les autres avant de prendre une décision » comme lorsqu’il a discuté avec les dirigeants rennais. « Il [Lazslo Bölöni] m’a expliqué ce qu’il attendait de moi, de l’équipe aussi. Tout est clair ». Un moment très proche d’Auxerre, le néo-international suisse a préféré la Bretagne à la Bourgogne. « J’ai trouvé la région très agréable ». Il pleut souvent ? « Ce n’est pas un problème ». Et il fallait que je fasse un choix ! » Sa nouvelle équipe ne lui est pas inconnue puisqu’il a déjà rencontré Didot, Faty et Bourillon avec la sélection espoir. « Maintenant je vois qui c’est. Et bien sûr, Monterrubio que je connaissais déjà avant ». Sans omettre Alex Frei, « avec qui j’ai joué, donc c’est logique ! » Malgré cela, « il faudra de nouveau s’acclimater, il y a une petite touche d’appréhension, ça c’est clair, mais dans une carrière, il faut vivre ces moments-là ». Mais « il n’y a pas de problèmes de langue et le mode de vie français n’est pas éloigné de celui de la Suisse ». D’ailleurs, en évoquant ses moments difficiles passés au début à Rennes, Frei lui a dit qu’« heureusement [qu’il était] à Rennes parce que ça [lui] a permis de tenir le coup ». Le défenseur vient en Bretagne pour « montrer ce dont [il] est capable, je ne viens pas pour être sur le banc ». Pourtant, le risque d’un échec n’est pas nul ? « Si c’est des expériences négatives, eh bien on apprend toujours. Il faut prendre le risque ». Une nouvelle fois, Alain Rochat affiche son ambition (toutefois mesurée) et semble prêt à grandir avec le Stade Rennais.
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