Samedi dernier, l'équipe réserve du Stade rennais a subi sa douzième défaite de la saison au Mans (voir par ailleurs). La relégation en fin de saison pour l'équipe de Laurent Huard (photo) apparaît de plus en plus crédible. Mais le club assume "sa politique de formation" qui comporte une certaine "prise de risque".
Tandis que le voisin vitréen (La Vitréenne) lutte pour la montée en National, l’équipe B du Stade rennais, après vingt-quatre journées de championnat, est la lanterne rouge du groupe D du CFA. Totalisant seulement cinq victoires depuis le début de la saison, les joueurs de Laurent Huard sont également la plus mauvaise attaque avec vingt-et-un buts marqués. L’époque où cette équipe disputait le titre de champion des réserves professionnelles (remporté en 2007), qui faisait la fierté du Stade rennais et mettait en valeur sa formation, semble bel et bien révolu.
Entraîneur de cette équipe depuis 2007 (il succédait alors à Landry Chauvin, aujourd’hui entraîneur de Sedan en L2), Laurent Huard ne « souhaite pas s’arrêter là-dessus ». « On en est aux balbutiements d’une politique de formation », nous explique t-il. Une politique de formation dont on voit clairement les résultats en Ligue 1, aujourd’hui, avec l’éclosion de nombreux joueurs, mais qui déplume forcément l’équipe B, dont l’ossature est aujourd’hui beaucoup plus jeune qu’elle ne l’a été.
Le niveau du Championnat de France amateur qui s’est élevé n’arrange rien à l’affaire. Face à des formations expérimentées, « qui ont fait souffrir quelques équipes de Ligue 1 en coupe », souligne Laurent Huard, la jeunesse rennaise a souvent du mal à s’imposer. Et dans cette équipe, tous les joueurs n’ont pas le même niveau : « On a, d’une part, des joueurs en phase d’apprentissage et, d’autre part, des joueurs qui sont aujourd’hui aux portes de l’équipe professionnelle ».
Parmi eux, certains ont déjà franchi un cap en signant pro et n’affichent plus le même niveau de jeu (ni le même état d’esprit ?) lorsqu’ils jouent en CFA. Difficile pour l’entraîneur rennais de trouver une alchimie entre ces deux composantes. L’apport de professionnels plus aguerris, écartés par Antonetti ou en phase de reprise (Lemoine, Dalmat, Camara, Souprayen, etc...), en est une troisième, indispensable pour Laurent Huard : « On a besoin d’eux pour gagner les matchs. Avec les jeunes, on commence seulement à rivaliser avec les autres formations. Avec l’apport des professionnels, on peut les gagner. Ils ne rechignent pas à venir jouer en CFA », assure l’entraîneur.
La politique de formation du Stade rennais qui rajeunit considérablement les effectifs est « une prise de risque ». Mais elle est assumée. Autant que la position actuelle de son équipe B dans le classement de CFA. « On souffre avec des jeunes, mais c’est un choix », explique Laurent Huard. Mais lui et son équipe ne sont pas les seuls à souffrir. La troisième équipe sénior du club, qui évolue dans la deuxième division de Ligue (DSE), subit une véritable dégringolade. Alors qu’elle rivalisait en DH il y a quelques saisons, elle est en passe de subir une deuxième relégation d’affilée. Larguée à six points du premier non-relégable, l’équipe dirigée par Loïc Lambert subit de plein fouet au plan comptable la politique du club. Les U17 et U19 qui composent principalement son effectif, certes plus techniques, peinent souvent à relever le défi physique face aux joueurs expérimentés qui leurs sont opposés (lire « En DSE, on mise sur la formation ! »). L’existence même de cette troisième équipe soulève aujourd’hui des interrogations au vu de sa chute.
La descente de la réserve rennaise en CFA 2 serait un coup dur pour l’image de la formation du Stade rennais, mais aussi pour le niveau de jeu plus faible qui serait opposé à cette équipe qui sert non seulement de réservoir, mais aussi de terrain de jeu pour des professionnels en phase de reprise ou écartés du groupe. Une situation d’autant plus dommageable que la réforme des championnats amateurs qui entre en vigueur la saison prochaine réduira les chances pour une remontée directe en CFA la saison suivante.
Mais la politique de formation du Stade rennais a évolué, et la situation de l’équipe réserve n’est pas une priorité pour le club qui privilégie désormais les prêts en Ligue 2 pour aguerrir ses joueurs. C’était le cas de Brahimi (Clermont) ou encore Camara (Vannes) la saison dernière. Aujourd’hui, Vincent Pajot fait le bonheur de Boulogne en Ligue 2.
the miz
28 mars 2011 à 09h25Il faut croire au maintient même si c’est très mal engagé !
On peut aussi parler des nombreuses blessures dans l’effectif pro.
Ces blessures ne libèrent pas des pros pour aider la CFA, mais au contraire, privent Laurent Huard de certains jeunes de CFA et il doit alors appeler des U19 pour compléter son groupe.
louis G
28 mars 2011 à 11h55Avec 5 points de retard sur le dernier non relégable à 8 matchs de la fin du championnat , ce serait un miracle que l’équipe B du Stade Rennais soit encore en CFA l’année prochaine !... et l’équipe C est également en mauvaise posture et risque de descendre de la DSE en DSR... je pense que la politique de formation du Stade Rennais privilégie le classement des jeunes U19 et U17...dans ces conditions est-il judicieux d’avoir 2 équipes de réserve ??...
wil35
28 mars 2011 à 14h40Pourquoi changer une politique qui fonctionnait très bien et qui a fait ces preuves.
Silvestre, Dabo, Réveillères, Gourcuff, Escudé, M’Bia, M’Vila.....
Le résultat ?
L’équipe 2 finit dernière et descend et l’équipe 3 fait de même, super !
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