En marge de la rencontre opposant le Stade rennais à Arles-Avignon, pour le compte de la 20e journée du championnat de France de Ligue 1, Stade Rennais Online vous propose de retracer deux rencontres historiques ayant mis aux prises les deux clubs par le passé.
Dans sa riche histoire, le Stade Rennais FC n’a rencontré les Provençaux qu’à trois reprises, mais s’il y a bien une confrontation qui mérite d’être retracée - c’est bien celle des épiques matches aller/retour de l’exercice 1979-1980. Outre la victoire face à Avignon en 1967 (3-1, en Coupe de France, avec un doublé de Sylvester Takac notamment), le SRFC a défié le club de la Cité des Papes dans le cadre des barrages, il y a 30 ans de cela. Petit flash-back.
C’était une époque dorée où il existait encore deux groupes de Division 2, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : le deuxième du groupe A affrontait généralement le troisième du groupe B et vice versa. Par la suite, les deux vainqueurs se rencontraient, toujours lors de matches aller-retour. Ce n’était pas encore la fin du supplice : le gagnant de cette seconde confrontation entre clubs de D2 défiait alors le 18ème du championnat de 1ère Division. Un authentique parcours du combattant qui permettait au lauréat de ce dernier match d’obtenir le droit de disputer la saison suivante au sein de la sacro-sainte élite hexagonale. Ces matches à couteaux tirés disputés dans la foulée de la saison régulière engendraient parfois quelques retards dans la négociation des transferts, puisque les clubs concernés terminaient souvent leur saison aux alentours de la deuxième quinzaine du mois de juin. Ceci dit, tous ceux qui ont eu un jour la chance d’assister à ces différentes oppositions en gardent probablement des souvenirs impérissables et restent marqués à jamais par de très grandes émotions (exemple le plus marquant : Rouen - Rennes lors de l’exercice 1984-1985 et une victoire stadiste au bout de la nuit, 7-6 aux tirs au but). Souvent passionnantes et passionnées, ces rencontres s’apparentaient à de véritables matches "couperet".
À l’aube de la saison 1979-1980, Pierre Garcia, le nouvel entraîneur du SRFC fraichement débarqué au club à l’intersaison - et qui avait quitté l’équipe bretonne en tant que joueur six ans auparavant - annonce les objectifs sans détours : "Si notre équipe ne termine pas dans les trois premiers, j’estime qu’il s’agira d’un échec". Rapidement, les résultats lui donnent satisfaction, et le SRFC s’installe sur la première marche du classement du groupe A. Une âpre bataille est alors disputée face au FC Tours, qui déboule en tête à la mi-saison. Les Tourangeaux voient progressivement revenir les Rennais dans leur sillage, qui réalisent une sublime série de douze matches sans défaite entre l’hiver et le début du printemps, mais réussissent finalement par conserver leur mince avantage, les « Rouge et Noir » baissant de régime à l’approche de la dernière ligne droite. Un revers concédé sur la plus petite des marges (1-0, le 26 avril 1980), au stade de la Vallée du Cher, face à son principal adversaire, oblige la formation rennaise à ne viser que la seconde position, obtenue in extremis devant les Costarmoricains de Guingamp. La mission d’avant-saison est cependant accomplie avec brio. Rennes termine second derrière le FC Tours, grâce notamment à l’efficacité de son duo d’attaque Robert Llorens - Guy Nosibor (dix buts chacun en championnat). On peut aussi noter que Rennes réussira l’exploit de rester invaincu à domicile cette saison-là, fait rare dans l’histoire du club.
En terminant second du groupe A, grâce à ses 19 victoires et ses 8 matches nuls (60 buts marqués pour 30 encaissés), le Stade rennais manque de peu l’obtention d’un accessit direct pour la première division. Contraint de disputer les barrages d’accession, il doit d’abord affronter l’Olympique Avignonnais, second du groupe B derrière l’AJ Auxerre de l’emblématique Guy Roux. L’Olympique Avignonnais qui, quatre années auparavant, évoluait en première division (pour ce qui était alors l’unique saison passée par le club provençal au sein de l’élite hexagonale, avec une place de lanterne rouge à la fin de l’exercice). Au cours de la saison régulière, l’équipe d’Avignon réalise un excellent parcours et obtient 20 victoires, pour 4 matches nuls et 10 défaites. Le club provençal inscrit la bagatelle de 54 buts, et en encaisse 41. L’OA obtient le droit de jouer les barrages grâce à son succès face au Paris FC (victoire 1-0) lors de la dernière journée de championnat, le tout devant la meilleure affluence de la saison, soit 9000 spectateurs. Le club avignonnais termine son championnat en trombe, alignant sept victoires d’affilées (de la 28ème à la 34ème journée).
Pour la quatrième fois de son existence, le Stade Rennais FC dispute les barrages et défie l’équipe avignonnaise à la fin mai 1980. Il retrouve l’ancien défenseur stadiste Alain Rizzo (1972-1977) et le milieu offensif Gérard Lanthier, qui portera plus tard la tunique "Rouge et Noir" durant deux saisons (1985-1987). Lors de première confrontation au stade de la route de Lorient, et devant une relative faible affluence pour une rencontre de cette importance (6.986 spectateurs seulement), les joueurs rennais sont sur le pont... mais ne parviennent pas à prendre le dessus sur la formation vauclusienne, les deux équipes se séparant sur un score nul et vierge (0-0). Un résultat très positif pour l’OA, et qui s’avère être un net avantage avant de recevoir son homologue stadiste pour la "revanche" au parc des sports d’Avignon. Trois jours plus tard, les hommes de Pierre Garcia s’inclinent finalement 3 buts à 2 malgré les réalisations de René Izquierdo et Robert Llorens. Les joueurs rennais ne réalisent pas le festival espéré et sont battus sur l’ensemble des deux oppositions.
Stade Rennais 0 - 0 Avignon
Barrages D2
Samedi 24 mai 1980
Stade de la route de Lorient
Affluence : 6.986 spectateurs
- Stade Rennais FC : Vaast - Mastroianni (puis Bageot), Kerjean, Izquierdo, Berlin - Rampillon, Barraud, Llorens - Nosibor, N’Doye (puis Zlataric), Saliné.
Avignon 3 - 2 Stade Rennais
Barrages D2
Mardi 27 mai 1980
Parc des Sports d’Avignon
Affluence : 7.000 spectateurs
Buts : Izquierdo et Llorens pour Rennes.
- Stade Rennais FC : Vaast, Bageot (puis Mastroianni), Kerjean, Izquierdo, Berlin - Rampillon, Anafal - Llorens - Nosibor, N’Doye (puis Barraud), Saliné.
Le Stade rennais doit donc disputer en 1980-1981 une quatrième saison de suite en deuxième division. De son côté, l’Olympique Avignonnais échoue finalement au second tour des barrages contre l’Olympique Lyonnais, dix-huitième de première division (0-6 à Lyon, puis 4-2 à Avignon). Les "Blanc et Bleu" restent en Division 2. La suite sera moins glorieuse pour le club provençal. Dix-septième du groupe A de seconde division la saison suivante, l’Olympique Avignonnais est relégué en Division 3 (D3) et est contraint d’abandonner son statut professionnel à cause de difficultés financières. Le club vauclusien mettra beaucoup de temps avant de se refaire une place au soleil et retrouvera la deuxième division dix années plus tard, lors de l’exercice 1989-1990.
1er tour :
Stade Rennais FC (2ème D2A) / Olympique Avignonnais (2ème D2B) : 0-0 ; 2-3
2ème tour : :
Olympique Lyonnais (18ème D1) / Olympique Avignonnais : 6-0 ; 2-4
Stade Rennais 1979-1980, barragiste malheureux.
Sources :
- forum footnostalgie
- « Le Stade rennais, fleuron du football breton » de Claude Loire, Ed. Apogée.
Crédits photos :
- forum footnostalgie
Atila
12 janvier 2011 à 03h30Attention, le club auquel vous faîtes référence ici est l’ancêtre de l ’Avenir-Club Avignonnais, club évoluant aujourd’hui dans les bas-fonds des ligues amateures.
Ce club n’a aucun lien avec Arles-Avignon, qui est le descendant direct de l’Athletic Club Arlésien. Le nom « Avignon » fut ajouté à l’ACA suite à la montée du club en L2 il y a 2 ans.
En effet, le stade d’Arles n’étant pas homologué pour accueillir des rencontres de L2, le club d’Arles trouva un accord avec la ville d’Avignon pour utiliser son stade, en échange de l’ajout du nom « Avignon » dans le nom du club.
C’est donc bien une recherche de rencontres entre Rennes et Arles qu’il faut entreprendre (pour peu qu’il y en ait eu)
Nicopicolo,
12 janvier 2011 à 09h48Trés bel article, documenté, c’es trés interressant de connaître l’histoire du stade, et de notre prochain adversaire, c’est rare ce que vous faites, SRO numéro uno ! Ouaip !
Nicopicolo,
12 janvier 2011 à 10h00atila, merci pour les précisions ! J’en étais résté a la montée d’Arles fusionnant avec Avignon, je ne conaissais pas l’histoire de l’équipe, c’est toujours intéressant,
vincent
12 janvier 2011 à 10h09C est la nostalgie de passer en 2011 tous ces articles rétro....
Nicopicolo,
12 janvier 2011 à 10h35Non Vincent ce n’est pas de la nostalgie, amigo, c’est le foot, regarde la compo ! Le foot est une passion, Le Stade et plein de bonnes choses ! ROUGE ET NOIR
papa tango sharlee
13 janvier 2011 à 16h10n’empéche que samedi on va les fumer ! pas de sentiment !
tony
13 janvier 2011 à 16h42pas sur papa tango... vue l’équipe avec 2 bléser déjà on ne va pas aller bien loin....
Quand je pense que Dreossi laisse sous entendre qu’il n’y à pas d’urgence pour recruter..........
De qui se moque t’on ?
Incompétent il est incompétent il reste !
papa tango sharlee
13 janvier 2011 à 17h40heu... c pas lui qui a blessser les joueur
volpone60
13 janvier 2011 à 17h56dreossi incompétent , absolument pas d’accord !!! si depuis 5 années consécutives , rennes a le titre de meilleure centre de formation , le mérite lui revient aussi , crois tu que les bons joueurs de 15 ans viendraient à RENNES , s’ils n’espéraient pas jouer en équipe première à 18-19 ans.....
Rennes a une politique intelligente et c’est lui qu’il l’applique ....
rennes a une politique salariale et il a bien raison ....
MAINTENANT ON EST SUR LE PODIUM , on peut et on doit y rester avec un bon N° 9 , ce n’est pas le tout de se payer GAMEIRO à 10 millions rENNES pourrait peut être le faire vu l’enveloppe prévue initialement le blem serait de gérer son salaire qui serait plus de 2 fois supérieurs aux autres.....
allez , le mercato ne fait que commencer , on sait tres bien que d’ici la fin de celui ci, ce ne seront que rumeurs alimentées par les agents de joueurs pour faire monter les prix comme à la foire au bétail et par des journaleux pour faire augmenter les ventes ....
a quoi sert de rendre sur la place publique , le fait que l’on cherche a tous prix un attaquant maintenant , il vaut mieux la jouer discrète ,
mais je suis d’accord , c’est maintenant où jamais !!!!
Raoul Volfony
13 janvier 2011 à 19h02D’accord avec toi Volpone. Dréossi fait quand même du bon boulot ! N’oublions pas les bons joueurs qu’il a fait venir à Rennes (Cech, Isaksson, Mensah, Melchiot, Kallström, Monterrubio, Frei, Utaka, Douchez, Mangane, Fanni, Gyan, etc...). En période de transfert, il faut faire preuve de discrétion et agir en coulisses ! Soyons patients et une recrue va arriver (enfin, je l’espère, on en a vraiment besoin !).
Concernant le match contre Arles-Avignon, je souhaite aussi, comme Papa tango sharlee, qu’on va gagner. Prendre 3 points à domicile contre la lanterne rouge, faut pas louper ça ! Mais pas d’euphorie suite à la victoire contre Cannes ! Faudra êre sérieux, concentrés et appliqués. Respecter l’adversaire et aller de l’avant.
Syracuse
13 janvier 2011 à 20h17Il est facile de citer une liste de joueurs mais le problème n’est pas la !
Dans cette liste combien sont arrivés chez nous pour y faire « une carrière » ?
Peu tres peu pour ainsi dire aucun .
Je ne conteste pas la qualité de ces joueurs mais que fait on, que fait il pour en faire des amoureux du Stade qui veulent rester à Rennes ?
Rien.
J’en veux pour preuve, le fait que la plupart de ceux ci, n’ont qu’une envie, faire une pige au Stade et se casser vite fait et ça on ne peut le nier.
Sa politique et celle de ses acolytes est responsable de ce fait .
Quoi qu’on en dise on a tout pour avoir un grand club cependant, tant que cette politique, SA politique sera un leitmotiv, notre club sera et restera un club moyen plus, idéal pour des mercenaires se servant de Rennes comme tremplin vers d’autres cieux plus attractifs.
Pour cela je lui en veux et plutôt deux fois qu’une.
volpone60
13 janvier 2011 à 20h33syracuse
remplace le nom rennes par celui de marseille, ou ol ou PSG et demande toi ce que penses les écuries européennes de nos chers cadors de L1
Tout ce que tu dis est vrai , mais j’avais juste envie de te rappeler que l’on est tjrs grand pour quelqu’un et petit pour un autre ......
Rennes avance et avance bien depuis 10 ans , ( ne parlons plus des années ascenseur) mais avec la reconsidération des droits TV, on sera peut être fier d’avoir un club qui mise sur la formation et une grille salariale plutot que sur un club qui faute d’un projet a moyen terme ira dans le mur
il manque pas grand chose pour rester dans le top 5
ALLONS PAS nous griller avec un avant centre de renom....
On va bien en trouver un qui acceptera de venir faire une pige un an ou deux à rennes , a un prix dans nos cordes...
Syracuse
13 janvier 2011 à 20h55Pour corroborer mes états d’âme, je vous invite à lire le commentaire que vient de faire Mangane sur Live Foot .
"Sans commentaires" Tout est dit ou plutôt sous entendu....
Je cite :
« On ne marque pas assez. Pour être champion, il faut avoir un duo de buteurs à 25 ou 26 buts. Si on avait gardé nos attaquants, on pourrait vraiment penser au titre. Il va falloir y croire jusqu’au bout et aligner les performances », a demandé le Sénégalais, bien conscient que sa formation, si elle est de loin la plus solide de Ligue 1 défensivement, est en revanche à la rue en ce qui concerne l’efficacité offensive, et la seule arrivée de Razak Boukari est loin de satisfaire de tout le monde.
Nicopicolo,
14 janvier 2011 à 00h36Et c’est là la frustration, un centre de formation en OR, un championnat largement à notre portèe, il nous manque juste un numéro 9
Claude Loire
15 janvier 2011 à 18h17Pour Atila et tous les autres,il n’y a jamais eu de rencontres officielles entre le Stade Rennais et Arles.Il y a peut être eu un match amical mais ça remonte trés loin.Je vais rechercher et vous passerai l’info.
Allez Rennes !!
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