Interview. Parfois, le destin d'un joueur de football se joue sur des détails, des décisions qui modifient une trajectoire professionnelle plus ou moins définie. C'est peut-être le cas pour Jimmy Nirlo, ancien coéquipier de Yacine Brahimi et Yann M'Vila en CFA, qui contre toute attente rejoignait la Grèce début 2009, quelques mois après l'obtention de son premier contrat professionnel. Une expérience teintée d'amertume, mais une volonté exacerbée pour l'actuel joueur de Pacy-sur-Eure de retrouver un jour le haut niveau.
Stade Rennais Online : Jimmy, vous rejoignez le Stade rennais en juillet 2006 en provenance de Jura Sud. Pourquoi ce choix ?
- Jimmy Nirlo : « C’est simple. Suite à plusieurs essais dans différents clubs professionnels, mon choix s’est orienté sur le Stade rennais car c’est le club où je me suis senti le plus à l’aise. De plus, l’implication de Monsieur Rampillon (directeur du centre de formation, ndlr) pour ma venue a été déterminante lors du choix final. »
SRO : À l’époque, d’autres clubs professionnels étaient-ils intéressés par vos services ?
- J.N. : « Oui, j’étais en contact avec de nombreux clubs. Il y avait Le Mans, Lens, Saint-Étienne, Strasbourg... »
SRO : Avant votre engagement, que connaissiez-vous du Stade rennais ?
- J.N. : « J’avais l’image d’un club solide du football français avec un centre de formation qui avait une excellente réputation ».}
SRO : Votre arrivée à Rennes a été assez médiatisée (alors qu’il s’agissait d’un contrat stagiaire professionnel et non pas d’un contrat professionnel, ndlr) apparemment du fait de ton agent et de la forte communication qu’il a fait autour de votre transfert. Est-ce que cela vous a mis plus de pression ? Est-ce que cela vous a gêné ?
- J.N. : « Non, pas plus que cela. À vrai dire, je n’y ai pas porté spécialement d’importance car mon contrat de deux ans me garantissait du temps pour m’intégrer et progresser ».
SRO : Après deux saisons pleines en réserve, vous signez votre premier contrat professionnel en faveur de Rennes en juin 2008. Vous vous y attendiez ?
- J.N. : « Je ne m’attendais pas spécialement à signer professionnel. Mais, d’un côté, ayant travaillé pour, je l’espérais quand même un peu ».
SRO : Sur la première partie de la saison 2008-2009, tu fais partie de l’effectif professionnel mais jamais Guy Lacombe ne semble compter sur vous. Comment l’avez-vous vécu ?
- J.N. : « Déjà, il y avait un effectif conséquent, donc je ne m’attendais pas à être appelé en équipe première dans un premier temps. Dans l’immédiat, mon but était de continuer ma progression personnelle. À l’époque, il est vrai que nous étions nombreux dans ce cas là, comme Damien Le Tallec, Yann M’Vila, Prince Oniangué ou encore Samuel Souprayen ».
SRO : En janvier 2009, vous créez un peu la sensation en quittant le Stade rennais pour signer au Veria FC (D2 Grecque). Pourquoi ce départ précipité ? Le regrettez-vous aujourd’hui ?
- J.N. : « Les derniers mois à Rennes furent compliqués. Tout d’abord, j’ai joué à un poste qui était inhabituel pour moi en CFA (défenseur central, ndlr), mais j’ai tout de même effectué un très bon début de saison. Ensuite, certains évènements m’ont mis dans une position délicate. En effet, j’ai commencé à peu jouer et j’aspirais à autre chose. Cela a entrainé mon départ qui a été précipité par la date butoir du mercato. Avec le recul, ce ne fut pas un bon choix ».
SRO : Est-ce que ce périple grec vous a apporté d’un point de vue personnel et footballistiquement parlant ?
- J.N. : « Malgré de bons résultats sportifs, l’environnement ne me convenait pas. Personnellement, j’ai mal vécu cet exil à l’étranger ».
SRO : Depuis deux ans, vous évoluez à Pacy-sur-Eure en National où vous êtes actuellement dans le ventre mou du classement. Votre sentiment par rapport à la première partie de saison de votre équipe ? Et quel est projet du club à moyen terme ?
- J.N. : « Aujourd’hui, Pacy-sur-Eure reste un club moyen du championnat de National, même si nous avions terminé à la cinquième place l’an dernier. L’objectif premier du club est de se stabiliser à ce niveau. Quant aux résultats de cette année, ils restent conformes à nos moyens ».
SRO : De votre côté, quelles sont aujourd’hui vos ambitions personnelles ?
- J.N. : « À court terme, c’est d’abord de réussir la meilleure saison possible avec mon club actuel et dans l’avenir, ce serait de retrouver une structure professionnelle ».
SRO : Durant votre passage à Rennes, est-ce qu’il y a eu des joueurs vous ont marqué ? Êtes-vous toujours en contact avec certains éléments que vous auriez côtoyé à Rennes ?
- J.N. : « Bien sûr, j’ai eu la chance d’évoluer avec de très bon joueurs. Quand on y regarde de plus près, la majeure partie de ceux-ci constitue aujourd’hui le groupe professionnel de Frédéric Antonetti. Il y avait déjà des individualités plus marquées, à l’époque, comme Fabien Lemoine et Yann M’Vila ».
SRO : Finalement, si vous deviez garder un souvenir du Stade rennais. Ce serait lequel ?
- J.N. : « Difficile de choisir, j’en garderais surtout trois. Sur le plan sportif, il y a notre titre de champion de France des réserves professionnelles (contre Lyon en 2007, ndlr) et bien évidemment l’obtention de mon contrat professionnel. Ensuite, sur le plan personnel, j’ai fait certaines rencontres qui ont débouché sur de belles amitiés comme Benjamin Levacher et Gaëtan Caro ».
serali
29 décembre 2010 à 18h12pas facile de prendre position sur ce dossier, joueur prometteur contrat pro, il décide de partir a qui la faute ? le stade lui meme trop impétieux , pas facile de savoir !! comme theme de réfléxion on a la vitrine mais pas le fond du tiroir
yvicash
30 décembre 2010 à 11h54je suis décu car il avait un gros potentiel et son départ m’avait touché comme celui de fabiano qui a mon sens aurait pu prendre du volume chez nous et en l’occurence ne pas gacher son avenir, alors que de voir le tallec et consort je trouvais ca moins grave
ce qui me conforte dans ma déception c’est qu’il admet son erreur et montre encore qu’il est plus lucide que letalec la star des.....rien du tout d’ailleurs
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