Stade Rennais Online

Le Stade Rennais supérieur à tous les étages

Sylvain 22 avril 2009 à 00h50

Le Stade Rennais a parfaitement négocié sa demi-finale de Coupe de France à Grenoble. Maîtres du ballon, les « Rouge et Noir » ont su faire la différence en fonctionnant de façon très compacte et rationnelle, devant une équipe grenobloise au jeu plus décousu. Analyse du jeu et des prestations des 22 acteurs de la rencontre.

Le jeu

Le Stade Rennais a parfaitement su maîtriser son match. Le niveau de celui-ci fut globalement décevant, entre deux équipes qui ont abusé de longs ballons aériens. Au final, c’est le Stade Rennais qui a su le plus poser le jeu, et qui a gardé la maîtrise du ballon. Servies par la technique de Leroy, les offensives rennaises avaient dès lors plus de chances d’aboutir que celles de Grenoble.
Si le positionnement de Thomert en point d’ancrage (et dans un rôle finalement un peu similaire à Boya) fut plus efficace que celui des Grenoblois, c’est parce que l’ancien lensois bénéficiait du soutien immédiat de Leroy, alors que Danzé et surtout Sow offraient de nouvelles possibilités sur les ailes.
Enfin, la défense rennaise se montra de nouveau impériale, après les approximations de Sochaux et Monaco. Il est vrai que son travail fut facilité par l’inexistance du soutien autour de l’attaquant camerounais.

L’équipe grenobloise a en effet semblée trop limitée, fébrile en défense, inexistante au milieu, et le plus souvent mise en échec en attaque. Elle n’aura fait illusion que lors des cinq dernières minutes de la première mi-temps, mais aura été inefficace dans ce moment crucial.
La sortie de Douchez pour N’Diaye aurait pu également donner un nouveau souffle à l’équipe iséroise, mais le portier remplaçant du Stade Rennais ne fut guère inquiété, et se montra rassurant sur ses quelques prises de balles.

Les joueurs

Douchez : Le gardien rennais n’a presque rien eu à faire en première mi-temps, mis au chômage technique par l’attaque grenobloise. Il reste impuissant sur la frappe de Boya, mais est sauvé par sa transversale. Touché au dos, il a préféré laisser sa place à son remplaçant plutôt que de continuer la partie diminué.

N’Diaye : Resté dans l’ombre de Douchez toute la saison, le Sénégalais a fait son trou en écartant Luzi pour le poste de numéro 2. Rentré à la mi-temps, N’Diaye n’aura pas été trop inquiété, faisant admirer son aisance sur les balles aériennes, et dans le jeu au pied.

Fanni : En demie-teinte. Côté défensif, l’international français n’aura pas été mis en danger par Moreira. Côté offensif, quelques montées qui se sont toutes révélées infructueuses.

Mbia : Il a beau clamer qu’il n’est pas défenseur central, le Camerounais a une nouvelle fois démontré son aisance à ce poste. À la réception de la plupart des longs ballons en direction de Boya, Mbia a parfaitement gagné le duel physique avec son compatriote. Quelques sautes de concentration en début de match, et une certaine passivité sur les deux occasions de Boya.

Hansson : Plus discret que Mbia, le capitaine a néanmoins été exemplaire. Jamais pris en défaut, auteur d’une prestation irréprochable.

Bocanegra : Comme Hansson, l’Américain fut plutôt discret. Auteur d’un match sérieux mais sans grande adversité à contrer sur le plan défensif, il fut comme souvent presque invisible offensivement.

Lemoine : Le Fougerais n’a que peu été dans la lumière. Le positionnement de Cheyrou à ses côtés le contraint à des tâches plus défensives, devant sa défense. Il n’a pas failli dans cette position, même si le jeu grenoblois – consistant à sauter systématiquement le milieu de terrain – ne l’a pas sollicité outre-mesure.

Cheyrou : Il fut logiquement le premier soutien de Leroy lors des phases offensives rennaises, notamment en première mi-temps. S’il ne s’est pas vraiment illustré, on notera que sa transversale à destination de Danzé est à l’origine du but rennais.

Leroy : Chef d’orchestre du jeu rennais, il a tenté de multiplier les inspirations, sans réellement faire la différence. Aurait pu inscrire le but du break mais a buté sur Le Crom, puis adressa ce qui aurait pu être une passe décisive si Thomert avait été plus inspiré. Essentiel au jeu rennais ce mardi soir.

Danzé : Infatigable sur son côté droit, il a multiplié les incursions offensives et les replacements défensifs. À créditer d’un très bon match. Remplacé par Echiejile pour les dernières secondes du match.

Sow : On retiendra son but, mais le Franco-Sénégalais a surtout énormément perturbé la défense grenobloise par ses appels côté gauche, et ses permutations avec Thomert. Qui a tenté de montrer ses qualités sur son maigre temps de jeu, sans réussite.

Thomert : Un positionnement ingrat de pivot offensif. L’attaquant a fait jouer son physique, posant de nombreux problèmes à la défense iséroise. Aurait pu marquer avec un peu plus de réussite. Plus à l’aise quand il s’est retrouvé à gauche, pouvant alors faire jouer sa qualité de centre.

Côté grenoblois

On retiendra surtout le comportement de certains joueurs grenoblois, à la limite de la brutalité. À ce titre, le duel Boya – Mbia a valu son pesant de cacahuètes. L’attaquant est sans doute à créditer de la meilleure impression chez les siens, mais a manqué de réussite sur ses deux occasions.
Il fut en tout cas l’élément offensif le plus dangereux. Grandin a semblé mettre du temps à réellement se plonger dans la rencontre. Quant à Moreira, s’il voulait montrer son postérieur à Guy Lacombe, il n’aura au final rien montré de tout le match, et certainement pas ses qualités.
Le milieu de terrain, la plupart du temps « sauté » par les longues relances de Paillot et César, a semblé ne pas exister, Batlles se révélant notamment presque invisible. Vitakic eut toutes les peines du monde sur son côté droit en défense, Robin se montrant un peu plus inspiré à gauche.
Enfin l’ancien guingampais Ronan Le Crom aura fait quelques frayeurs au public du Stade des Alpes, avec de nombreuses approximations.

Ajouter un commentaire

  • Votre commentaire sera publié après modération, sous réserve du respect des règles élémentaires d’orthographe, de syntaxe et de grammaire.