Samedi soir à 20h00, le Stade Rennais affronte de fringants Toulousains au Stadium. Au-dela de l'enjeu sportif, cette rencontre marquera le retour de Christophe Revault dans une ville qui aura grandement marqué sa carrière, et devant des supporters qui n'ont certainement pas oublié le dévouement de leur ancien gardien de but. Qu'il soit titulaire ou non, l'ancien Havrais devrait recevoir une belle ovation dans son ancien jardin.
Du très haut et du très bas. C’est un peu ce qui résume la carrière de Christophe Revault. Issu du centre de formation du Havre, un club qui a fait ses preuves en matière de jeunes, il s’impose dès la saison 1994-95 dans l’équipe haut-normande, et après trois saisons pleines, attire l’œil des traditionnels “grands clubs” français.
Natif de Paris, il signe dans le club de la capitale, avec pour mission de faire oublier Bernard Lama, parti faire une pige dans le club londonien de West Ham. Comme pour beaucoup de joueurs, l’expérience parisienne se transforme en cauchemar aux détours de quelques “boulettes” malheureuses. Des performances irrégulières qui ne l’empêchent pas d’obtenir une sélection dans ce qui était à l’époque l’antichambre des Bleus, l’Équipe de France A’, et deux titres, le Paris Saint-Germain remportant à la fois la Coupe de France et la Coupe de la Ligue cette même année.
Alors que Lama retourne à Paris à l’été 1998, Revault débarque lui au Stade Rennais, que vient de reprendre son ancien coéquipier Paul Le Guen. Une première saison brillante, à l’issue de laquelle les "Rouge et Noir" obtiennent une méritoire cinquième place en championnat, synonyme de qualification en Coupe Intertoto. Malheureusement, fin avril, et alors que le Stade Rennais va obtenir une belle victoire contre l’Olympique Lyonnais au Stade Gerland, Revault se blesse gravement.
Une blessure qui l’éloigne des terrains pendant de longs mois, lui faisant notamment rater la double confrontation avec la Juventus Turin de Zinédine Zidane qui marqua la courte aventure européenne des Rennais cet été là. De retour fin novembre 1999 après un intérim assuré par Grégory Malicki et Fabien Debec, Christophe Revault ne peut enrayer une saison 1999-2000 plus moyenne pour le Stade Rennais, nos Bretons ne sauvant leur place en première division que via une victoire contre Metz lors de la dernière journée.
Revault prend alors la direction de Toulouse, la ville rose. Titulaire dans les buts du Stadium, il ne peut empêcher une relégation sportive en Ligue 2 qui se double d’une rétrogradation administrative en Nationale, la DNCG sanctionnant une mauvaise gestion financière du TFC.
La plupart des joueurs professionnels quittent alors les bords de la Garonne. Ne restent qu’une équipe de jeunes, les “Pitchouns”, encadrés par trois professionnels confirmés : William Prunier, Stéphane Lièvre et... Christophe Revault. Fidèle aux couleurs toulousaines, Revault ne se défile pas, et contribue à la remontée expresse de son club vers l’élite. Marqué dans sa chair par l’explosion de l’usine AZF en septembre 2001, “Cap’tain Revault” emmène les siens en Ligue 2 au printemps 2002 et de retour en Ligue 1 au printemps 2003. Devenu un véritable symbole en Haute-Garonne, il garde une place de titulaire incontestable durant deux saisons.
La saison 2005-2006 sera quant à elle plus difficile. Une nouvelle fois blessé en cours de saison, Revault doit laisser le jeune Nicolas Douchez briller dans les buts toulousains, au point de voir contestée sa place de numéro 1. Après une intersaison très floue côté toulousain, avec une véritable imbroglio concernant le poste de gardien, Christophe Revault repart en Bretagne, sans avoir vraiment pu dire « au revoir » à ses supporters. Celui qui devrait - à terme - intégrer le staff technique rennais, et qui encadre d’ores et déjà les jeunes gardiens du club, Simon Pouplin en tête, devrait recevoir de la part du public du Stadium un hommage à la hauteur de la trace qu’il a laissée là-bas : énorme.
La fiche de Christophe Revault
Ajouter un commentaire