Reparti de l'avant avec sa victoire face au FC Sochaux le week-end dernier, le Stade Rennais se doit de poursuivre sur sa lancée ce dimanche, à 18 heures, sur le terrain de l'AS Nancy-Lorraine. Une confrontation teintée d'un sentiment de revanche : l'an passé, les deux rencontres face aux Lorrains s'étaient soldées par autant de défaites, dont une mémorable fessée au Stade Marcel-Picot (0-6). Un résultat favorable pour les “Rouge et Noir” en terre nancéenne, et la saison des hommes de Pierre Dréossi serait définitivement lancée.
Place au redressement ! Tel pourrait être le mot d’ordre de Rennais revigorés par leur victoire méritoire face au FC Sochaux (2-1) au Stade de la Route de Lorient. Emmenés samedi dernier par les deux piliers du club que sont Cyril Jeunechamp et Olivier Monterrubio, les “Rouge et Noir” ont enfin trouvé l’efficacité qui leur faisait défaut. Remplie il y a quelques semaines, l’infirmerie de la Piverdière se vide peu à peu, et une véritable équipe-type peut enfin être alignée par Pierre Dréossi. Bref, une dynamique positive est bel et bien prête à s’instaurer.
Devant les Rennais se dresse un adversaire désormais redouté. Perçu comme un modeste promu il y a un peu plus d’un an, l’AS Nancy-Lorraine en a surpris plus d’un lors de la saison précédente. Jamais en position de craindre la relégation, vainqueur de la Coupe de la Ligue, les Nancéens ont symbolisé le type même de l’équipe solidaire, sans réelle individualité à mettre en avant. Des valeurs que les Lorrains tentent désormais d’exporter en Europe, puisque qualifiés pour la Coupe de l’UEFA. « Qui s’y frotte s’y pique », telle est la devise du club au chardon. Nous voilà prévenus...
Ceux qui sont parfaitement prévenus de la difficile tâche qui les attend, ce sont bien nos “Rouge et Noir”. Les deux matches disputés l’an passé face aux joueurs de Pablo Correa ne manquaient pas de piquant, les Rennais rencontrant les Nancéens à chaque fois en position délicate. Las, au lieu de leur tirer une épine du pied, les Lorrains choisirent de l’enfoncer plus profondément encore.
Au crépuscule du mois d’août, ce sont des Rennais bien pâles qui se présentent au Stade Marcel-Picot, après trois piteuses défaites et une seule victoire, lors de la journée précédente, face à des Marseillais eux aussi mal en point. Ils pensaient avoir vu l’enfer, mais ils le virent réellement au terme d’une soirée cauchemardesque où nos onze joueurs vêtus de bleu sombrèrent littéralement. Fossoyeur en chef, un ancien de la maison, Eli Kroupi, auteur de trois buts et brillament secondé par un autre ancien, le défenseur Sébastien Puygrenier, lui aussi buteur. Les choses ne pouvaient pas aller plus mal.
Visiteurs un soir de janvier, au cœur de cette fameuse série de cinq défaites consécutives, les Nancéens en remirent une nouvelle couche, implacables. Stérilité de l’attaque rennaise, réalisme de la nancéenne. Et un score de deux à zéro au final.
C’est dire si la rencontre de ce dimanche prend un accent un peu particulier, un peu plus d’un an après “la” fameuse déculottée. Les joueurs rennais présents ce soir là n’ont pas oublié, comme Cyril Jeunechamp qui affirmait il y a deux jours sur le Site officiel du club : « En tant que joueur on ne peut pas rester sur une telle désillusion. A présent, nous sommes motivés pour prendre notre revanche. ».
De leur côté, les joueurs de l’AS Nancy-Lorraine étaient bien occupés cette semaine. La faute à leur premier match de Coupe de l’UEFA, en Allemagne, face à Schalke 04. Un match très disputé, et une défaite (0-1) qui laissera peut-être des traces aussi bien dans les têtes que dans les jambes. Au Stade Rennais d’en profiter. La tâche reste néanmoins compliquée. Face à des Bretons qui n’ont pas obtenu le moindre point en déplacement, les Lorrains ont eux remportés leurs trois matches à domicile, face à Monaco, Sedan et Auxerre.
Une seule solution s’impose donc aux Rennais : aller au chardon !
AS Nancy-Lorraine
À l’instar du Stade Rennais en début de saison, Nancy doit aujourd’hui faire face à de nombreuses absences, et en particulier à celle de son gardien de but, grand acteur de leur excellent parcours l’an passé, Gennaro Bracigliano. Aux blessures s’ajoutent les suspensions de Macaluso et Hamdani. Enfin, on notera que Pablo Correa ne pourra diriger son équipe ce dimanche, retenu dans le cadre de l’obtention de son diplôme d’entraîneur. Il sera remplacé par son adjoint Paul Fischer.
- le groupe : Sorin, Lapeyre - Biancalani, Chrétien, Sauget, Lécluse, Puygrenier - Brison, B. Gavanon, André Luiz Silva, Duchemin, Berenguer, NGuemo - Curbelo, Zerka, I. Dia, Kim, Dosunmu.
Stade Rennais
De son côté, Pierre Dréossi voit le retour de Jean-Joël Perrier-Doumbé, qui ne sera certainement que remplaçant derrière Mario Melchiot. Un retour dont Arnold Mvuemba fait les frais. Néanmoins, une incertitude demeure, quant à l’état de santé d’Olivier Sorlin. Blessé à une cuisse, l’ancien montpelliérain est très incertain. En cas de forfait, on peut imaginer une titularisation de Stéphane Mbia au milieu de terrain.
- le groupe : Pouplin, Ndiaye - Perrier-Doumbé, Melchiot, Edman, Faty, Bourillon, Mensah, Mbia - Cheyrou, Jeunechamp, Sorlin, Hadji, Marveaux, Monterrubio - Utaka, Moreira, Briand
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