Créé en 1919, le club qui est appelé à devenir l’AS Saint-Étienne est d’abord une équipe corporative mise en place par le groupe Casino, qui porte le nom d’Amicale des employés de la Société des magasins Casino. L’équipe récupère immédiatement la couleur verte de son entreprise-mère.
Dès 1933, le club prend le nom d’AS Saint-Étienne, et intègre le championnat de France professionnel. Les Verts débutent dans l’élite juste avant la guerre, en 1938-1939. Dans les années 1950, sous la direction de Jean Snella, Saint-Étienne remporte ses premiers titres, puis devient le club phare des années 1960-1970 dans l’hexagone, avec neuf titres de champion de France entre 1964 et 1981. C’est aussi l’époque des épopées européennes, qui renforcent l’aura des Verts en France.
Les années 1980 marquent la fin d’une époque. Rattrapé par des affaires d’argent, le club fait trois séjours de deux à trois ans en deuxième division entre 1984 et 2004. Depuis, Saint-Étienne cherche à retrouver son ancien statut.
Les deux clubs s’affrontent évidemment depuis de nombreuses années, étant des membres « historiques » de l’élite française. La première confrontation en D1 au stade de la route de Lorient intervient juste après la Seconde Guerre mondiale. Le 2 décembre 1945, les Verts viennent s’imposer 3 buts à 2 malgré deux buts signés René Raphy et Joseph Chipponi côté rennais.
Si les « Rouge et Noir » l’emportent la saison suivante, ils connaissent ensuite beaucoup de difficultés à se faire respecter sur leur terrain face à des Stéphanois longtemps hégémoniques dans l’hexagone. En quarante matchs de D1 puis L1 disputés depuis 1945, le bilan est parlant, avec quatorze victoires rennaises, douze nuls et quatorze victoires stéphanoises. Longtemps les Salif Keita et autres Hervé Revelli auront martyrisé les défenseurs rennais, avant que le rapport de force ne s’inverse durant les vingt dernières années.
Depuis le dernier retour dans l’élite du Stade rennais, en 1994, les Verts ne se sont imposés qu’une seule fois route de Lorient. C’était un soir de décembre 2005, et un but de Pascal Feindouno avait suffi aux Verts pour l’emporter (0-1).
Du reste, depuis la dernière remontée de Saint-Étienne en L1 en 2004 - et à l’exception de la rencontre de la saison 2004-2005 - les venues des Verts à Rennes sont synonymes de rencontres pauvres en buts, aucune équipe ne parvenant à l’emporter sur un score supérieur à 1 but à 0, et cette confrontation accouchant par deux fois d’un 0-0. Du coup, Feindouno reste toujours le dernier buteur stéphanois route de Lorient, près de six ans après. Face à la force de frappe de l’attaque rennaise, la défense stéphanoise parviendra t-elle cette fois à résister ?
La saison dernière, c’est un match fermé au possible auquel les spectateurs du stade de la route de Lorient. Un prélude estival à une saison difficile sur le plan offensif. Ce soir-là, Christophe Galtier ne s’en était pas caché, son équipe était surtout venue pour ne pas prendre de but, quitte à sacrifier son jeu offensif. Impuissants devant la muraille stéphanoise, les attaquants rennais était restés muets, ce qui avait beaucoup agacé Frédéric Antonetti.
- 2010/11 (L1) : match nul 0-0
- 2009/10 (L1) : victoire de Rennes 1-0 (Marveaux)
- 2008/09 (L1) : victoire de Rennes 1-0 (Danzé)
- 2008/09 (CDF) : victoire de Rennes 2-0 (Briand (2))
- 2007/08 (L1) : victoire de Rennes 1-0 (Hansson)
- 2006/07 (L1) : match nul 0-0
- 2005/06 (L1) : victoire de Saint-Étienne 0-1 (Feindouno)
- 2004/05 (L1) : match nul 2-2 (Frei et Monterrubio s.p. / Piquionne et Sablé)
- 2000/01 (D1) : victoire de Rennes 3-0 (M. N’Diaye (2) et César)
- 1999/00 (D1) : victoire de Rennes 4-1 (Nonda (2), Grégoire et Diatta / Pédron)