Aux rumeurs de transfert vers l’Italie - et la Juventus Turin en particulier - qui ont circulé dans la presse transalpine récemment (Voir par ailleurs), Jacques Faty a répondu par une interview accordée au site internet football365.fr. Il y évoque sa situation à Rennes, son futur, et son attachement au club qui l’a formé.
Sorti du onze de départ à l’occasion de la réception de Marseille, Faty dit sa « frustration » pensant « être sur une sur bonne dynamique et avoir été performant ». Pour autant, le défenseur dit respecter les choix de Pierre Dréossi, lui qui avait claqué la porte en début de saison, ce qui lui avait valu un séjour prolongé en équipe réserve : « Je ne ferai pas deux fois la même erreur. Je reconnais qu’à une époque, je ne respectais pas les choix du coach. J’avais dit à la presse locale que je ne me voyais pas prolonger à Rennes. J’avais commencé à tout critiquer, le genre de choses que l’on fait quand on est énervé. Et je l’ai payé. Aujourd’hui, je me tais ».
Évidemment interrogé quant aux récentes rumeurs qui l’ont envoyé à la Juventus Turin en fin de saison, Faty a tenu à nier l’information du Corriere dello Sport, tout en restant assez évasif pour laisser planer le doute : « Je ne sais pas d’où ce journal tient ses sources mais je n’ai pris aucun rendez-vous particulier pour signer un contrat. Si ça doit se faire, ça se fera très prochainement. Mais il n’y a rien de décidé pour le moment ». Quoiqu’il en soit, l’hypothèse d’un transfert vers l’Italie semble le séduire, autant pour le challenge sportif que pour se rapprocher de son petit frère Ricardo, qui évolue à l’AS Rome : « "Le petit" me dit de venir voir et de venir jouer. Je vais y aller bientôt en espérant qu’il joue quand j’irai. J’en profiterai pour visiter car il m’a dit que l’Italie, c’est le pied. [...] Du moment que c’est pour m’épanouir, je suis ouvert à tout et prêt à m’adapter à toutes les cultures, je ne suis pas difficile. Je m’adapte très facilement ». « Quand de tels clubs (NDLR : la Juve et l’AS Rome) sont intéressés, vous réfléchissez ».
Le Stade Rennais semble rester la priorité du défenseur, avec évidemment l’envie de s’imposer en charnière centrale : « Je ne vous cache pas que l’on n’a pas trop compté sur moi ces derniers mois. À chaque fois que j’ai joué, j’ai dû prouver que je méritais ma place et que j’avais le niveau. Et à 22 ans, toujours prouver… À un moment, il faut faire confiance ». « Ça fait sept ans que je suis à Rennes. Je m’y plais bien et ma femme aussi. Nous venons d’avoir un enfant. Je suis ambitieux car je ne pense pas que ce club ait tout donné : le meilleur reste à venir. Et laisser mon club comme ça me ferait mal ».
Néanmoins, Faty se dit blessé des doutes dont il fait l’objet depuis un an : « J’avais quelque chose à prouver aux gens qui étaient sceptiques suite à mes premiers contacts avec la Juve ou d’autres clubs. Ils voulaient voir ce que je donnais sur le terrain car ça faisait six mois que je n’avais pas joué. Soi-disant, j’étais barré par la paire Mensah-Bourillon. Je n’ai jamais été barré par qui que ce soit. J’étais victime des choix, c’est tout. Je voulais montrer à ces gens et je leur ai montré ». « Ça m’a fait mal car je m’attendais à ce que les gens me soutiennent et me respectent pour ces sollicitations. Au lieu de ça, ils se sont montrés sceptiques et disaient déjà que je ne réussirais pas là-bas, comme ils avaient fait avec Yoann Gourcuff. C’est un peu la mentalité des gens ici. Avant que vous soyez parti, ils vous critiquent. C’est décevant mais ça stimule aussi d’un côté car moi, je fais ma route. Les gens, je ne les calcule pas ».
L’heure du choix semble proche pour Jacques Faty, mais sera conditionné par sa titularisation ou non en défense centrale à l’avenir. Avec un John Mensah indiscutable lorsqu’il n’est pas blessé, et un Grégory Bourillon qui semble vouloir conditionner une prolongation de contrat à une place de titulaire, Pierre Dréossi se retrouve dans une situation bien compliquée...