Après avoir eu une quantité incroyable d'occasions tout au long de la partie, c'est dans les prolongations que le Stade Rennais a fait plier le match : les Stadistes se qualifient en effet à la 120ème minute de jeu grâce à un but contre son camp de Laurent Morestin. Ouf !
- Stade Rennais 1 - 0 Stade Brestois (après prolongations)
- 32èmes de finale de la Coupe de France
- Vendredi 7 Janvier 2005 à 21h00
- Stade de la Route de Lorient
- Affluence : 14 717 spectateurs
- Temps venteux
- Pelouse en bon état
- Arbitre : Mr. Layec
- But : Morestin (120ème, csc) pour le Stade Rennais
- Cartons jaunes : Gourcuff (15ème) et N’Guéma (60ème) pour le Stade Rennais ; Hammouti (29ème), Guégan (38ème), Fortuné (69ème) et Massot (109ème) pour le Stade Brestois.
Stade Rennais : Isaksson - Jeunechamp, Ouaddou, Adailton, Le Lan - Didot, Dudu (Bourillon, 95ème) - N’Guéma (Sorlin, 74ème), Gourcuff (Frei, 62ème), Monterrubio - Maoulida
Stade Brestois : Heurtebis, Bourgis, Morestin, Massot, Hriscu, Grondin (David,76ème), Guégan, Auriac, Hammouti, Dissa, Fortuné (Dja Djédjé, 106ème).
24ème minute : Jeunechamp se présente dans la surface de réparation mais est "descendu" par Grondin. Le penalty est indiscutable. Monterrubio s’en charge, mais Heurtebis part bien sur sa gauche et repousse la frappe du Stadiste.
47ème minute : nouveau face à face entre Maoulida et Heurtebis. Comme plus tôt face à N’Guéma, c’est une nouvelle fois le gardien de Brest qui a le dernier mot et détourne la tentative de l’attaquant rennais.
64ème minute : sur un long ballon dans la surface de Le Lan pour ses attaquants, Heurtebis passe complètement au travers. N’Guéma, seul au second poteau dans le dos du gardien brestois, manque son contrôle et ne peut redresser la course du ballon.
82ème minute : débordement côté gauche de David, qui trouve au second poteau Auriac, seul après qu’Isaksson ait mal jugé la trajectoire du centre. Surpris lui aussi, le Brestois manque le cadre de la tête alors que le portier breton n’était plus là.
120ème minute (1-0) : coup-franc pour Rennes dans la dernière minute de la prolongation. Adailton adresse un très long ballon dans la surface. Tous les Rennais sont dépassés. Pas Morestin, qui tente de repousser le ballon de la tête, mais qui manque complètement son coup de tête. Heurtebis est lobé par son propre défenseur...
Etienne Didot (Rennes) : « On a mérité cette victoire, on a montré qu’on était en forme, que nous étions capables de créer de belles phases de jeu. On s’est créé de très nombreuses occasions, chose que l’on avait du mal à réaliser en début de saison. Si on en avait mis la moitié au fond, il n’y aurait pas eu photo. Brest a été chanceux, mais aussi été dangereux. On a fait le plus dur en marquant. On peut dire ouf parce que c’est toujours aléatoire aux tirs au but. Je ne crois pas que l’on ait été inquiété. Deux heures de match c’est long, mais la fatigue est vite oubliée quand on gagne. On a eu ce qu’on méritait : la victoire. »
Laszlo Bölöni (entraîneur de Rennes) : « On a mérité notre sort, j’en suis convaincu. Je félicite les deux équipes pour leurs efforts physiques. Et les miens pour les bonnes séquences de jeu. Je sais qu’on a gagné parce qu’on l’a mérité. Et je ne veux pas résumer 120 minutes de domination par deux secondes de chance. C’est vrai, il y a eu beaucoup de maladresse, et de manque d’audace. Je suis conscient, qu’attaquer un mois difficile par un match si long n’est pas idéal, mais c’est comme cela. »
Adailton (Rennes) : « C’était vraiment très dur. Le coach nous avait pourtant prévenus. Toutefois, le plus important en football, c’est de gagner. Et nous l’avons fait. En plus, on termine la rencontre sans prendre de but. Je suis heureux de cela, pas pour moi ou Abbès Ouaddou, mais pour l’ensemble du groupe car tout le monde a fait des efforts. Et surtout nous avons su rester concentrés, malgré les très nombreuses occasions manquées et particulièrement le penalty. Ceci dit, on débute l’année par une victoire et c’est bon pour le moral avant Auxerre. »
Albert Rust (entraîneur de Brest) : « Je suis déçu pour les joueurs, parce qu’ils ont tout donné et fait ce qu’il fallait pendant deux heures. On a souffert par moments, mais on n’a rien lâché. C’est le football. Ça se joue sur un coup du sort, c’est tout. C’est dommage parce qu’on était tout près des tirs au but. Et avec un Tony Heurtebis en état de grâce, ça aurait pu bien tourner... »
Michel Jestin (président de Brest) : « Je ne sais pas comment on peut appeler ça... On a vraiment beaucoup de mal à s’en remettre. Nous sommes profondément déçus. C’est vrai qu’en première mi-temps, on avait été un peu baladé, mais sur la deuxième période et durant la prolongation, on était aussi bien qu’eux. C’est vraiment un coup du sort, mais c’est comme cela. Maintenant, il va falloir récupérer vite avant la venue de Guingamp, mardi. »
Olivier Guégan (Brest) : « On est forcément un peu abattu de prendre ce but. Mais je pense que sur des matches comme celui-là, il faut retenir le positif, et il y a des choses intéressantes qui sont sorties ce soir, comme l’abnégation, le coeur, l’envie. Bref, les qualités d’une équipe de Ligue 2. C’est bien d’avoir produit une prestation comme ça avant les échéances importantes qui vont arriver. On est déçu par la manière, mais la Coupe n’était pas non plus un objectif prioritaire... »
Tony Heurtebis (Brest) : « C’est vraiment frustrant, c’est une énorme déception parce que tout le monde s’est vraiment donné à fond. Il nous a manqué quinze secondes... Cette équipe rennaise nous a posé énormément de problèmes. En première mi-temps, on a eu un peu de mal mais en seconde période, on a su se créer des occasions. On a plus tenté et osé. D’un point de vue personnel, c’est toujours un plaisir de revenir ici. Ce soir, j’avais de bonnes vibrations. Ce stade me réussit bien, même s’il nous a manqué un petit quelque chose... »
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