Il y a quelques jours seulement, l'infirmerie rennaise avait quasiment désempli, grâce notamment à la longue trêve de trois semaines imposée à l'effectif. Après le match au Mans, rebelote ! Les blessures de Faty et Borne, alignés en défense centrale samedi dernier, amènent Pierre Dréossi devant un nouveau casse-tête défensif pour un périlleux déplacement à Lyon ce mercredi.
Quatre ou cinq défenseurs d’ores et déjà sur le flanc pour mercredi : triste constat pour l’effectif rennais avant d’aborder deux matches très difficiles en une demie-semaine, à Lyon d’abord, et face à Toulouse ensuite.
À l’absence de Grégory Bourillon s’ajouteront - de façon désormais certaine - celles de Mario Melchiot, Guillaume Borne et Jacques Faty. Quant à John Mensah, apparemment toujours convalescent après sa crise de paludisme, il est encore très incertain, et sera de toute façon très affaibli.
La défense alignée à Gerland aura donc quelque chose d’inédit, mais une chose est sûre, quelques joueurs devront évoluer à une place qui n’est traditionnellement pas la leur.
Le côté gauche est celui qui ne cause aucun souci, Erik Edman devrait tenir normalement sa place.
Côté droit, en l’absence de Melchiot, Pierre Dréossi se trouve face à un choix. Si Stéphane Mbia glisse au centre, il est probable que l’on retrouve à droite Romain Danzé, auteur d’une bonne prestation à Léon-Bollée, et qui réalise habituellement d’honnêtes performances à ce poste.
_ Autre alternative possible, le retour de Cyril Jeunechamp. Le Nîmois a pour l’heure joué deux matches avec la réserve depuis son retour, mais manque encore sans doute de rythme. Enfin, il est illusoire de penser à une titularisation d’Amadou Coulibaly.
Au centre, les choses sont les plus incertaines. Comme dit précédemment, Stéphane Mbia pourrait y être repositionné. Il a tenu ce rôle par la force des choses samedi, il pourrait devoir s’y atteler de nouveau mercredi.
À ses côtés, on pourrait retrouver le jeune Prince Oniangue (18 ans). Défenseur central de métier et pierre angulaire de l’équipe réserve, Oniangue a fait quelques apparitions dans le groupe professionnel cette saison, sans pour l’instant rentrer en jeu. C’est en tout cas le joueur le plus utilisé par Landry Chauvin en CFA cette saison.
Plus hypothétiques sont des apparitions d’Amadou Coulibaly, qui peut également jouer au centre à l’occasion, ou de Bira Dembelé, autre jeune rennais qui évolue très régulièrement en réserve, mais qui est encore un ton en-dessous de son coéquipier Oniangue.
Né en novembre 1988, Prince Oniangue a déjà pourtant des allures de vieux briscard lorsqu’il évolue en Championnat de France Amateur avec l’équipe réserve. Porteur régulier du brassard de capitaine, il forme avec Bira Dembelé une “garde noire” en charnière centrale de haute stature et de grand talent.
Chez ces deux défenseurs imbattables dans le jeu aérien (Oniangue approche les 1,90 m que Dembelé dépasse largement), Oniangue se démarque encore par une meilleure appréciation des trajectoires, et surtout une faculté à réaliser des interventions défensives propres et tranchantes.
On imagine néanmoins ô combien des débuts en équipe première à Gerland, face aux futurs sextuples champions de France, serait périlleuse pour un joueur aussi peu expérimenté. À lui de jouer !
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