Stade Rennais Online

« J’ai eu des offres de l’Olympique Lyonnais et du PSG »

Sylvain 16 octobre 2007 à 01h05 1 commentaire

Dans une interview accordée il y a quelques semaines au journal officiel de la Fédération Ghanéenne, le défenseur rennais John Mensah est revenu sur son parcours mouvementé avant sa signature à Rennes, mais également sur sa situation actuelle, et son avenir. Tiraillé entre les intérêts anglais (Reading...) mais également de l'Olympique Lyonnais et du Paris Saint-Germain, Mensah a fait le choix de la confiance et du respect envers le Stade Rennais. Extraits.

Le Ghana, son enfance, ses débuts de footballeur

« J’ai commencé à jouer à l’école. C’est alors que j’ai eu l’opportunité d’être admis à la Goldfields Academy d’Obuasi. J’ai ensuite rejoint une autre académie, la MBC Academy […] C’est grâce à celle-ci que j’ai rejoint l’Europe si rapidement ».

« Je n’étais plus à l’académie depuis quelques semaines, lorsqu’elle a été invitée pour un tournoi amical en Italie. Le responsable de la MBC Academy m’a permis de réintégrer l’équipe pour celui-ci.
J’ai eu un contrat juste après notre premier match. Une semaine après notre retour au Ghana, je repartais pour l’Italie commencer une nouvelle vie. J’étais si excité, je ne pouvais pas y croire. J’étais proche de réaliser mon rêve
 ».

Ses années italiennes, sans cesse en partance

Désormais sur les rails du succès, Mensah n’est pourtant pas au bout de ses peines. Des prêts et des changements de clubs en cascade, à peine égayés par un excellent Mondial des moins de 20 ans avec le Ghana en 2001 (Mensah et les Ghanéens seront défaits 3-0 en finale face à l’Argentine de Saviola et de Maxi Rodriguez).

« L’intégration en Italie était très difficile, mais je voulais réussir, et je n’avais pas peur des difficultés. J’ai dû abandonner les études et choisir le football pour y faire carrière, j’étais déterminé à justifier cette décision ».

« Le Milan et Dortmund avaient un œil sur moi »

« Selon mon entraîneur de l’époque à Bologne, Steffano Melni, le Milan AC et le Borussia Dortmund avaient également un œil sur moi. Rejoindre Bologne était dans mon intérêt, un petit club qui aurait le temps de me faire progresser, plutôt que les deux autres, nettement plus grands, avec de grosses équipes de jeunes, et qui m’auraient forcément prêté à des clubs plus modestes ».

« J’ai donc commencé à Bologne en 1999. J’ai ensuite été prêté à Bellinzona en Suisse. Je n’étais pas très content de passer de la Série A à la Deuxième division suisse, mais j’ai accepté l’offre. Là-bas, j’ai convaincu, et après les six mois de prêt, le club a décidé de me faire signer pour un an. C’est alors que j’ai été sélectionné pour le Mondial des moins de 20 ans en Argentine avec le Ghana ».

« Au retour du Mondial, je suis retourné en Italie, signer au Genoa. Puis le Chievo Vérone est venu vers moi. À Vérone, j’ai vraiment dû me battre, parce que j’étais un second choix au poste d’arrière droit derrière l’un des joueurs les plus expérimentés du club. Mon temps de jeu était donc limité. En fin de saison j’ai pu jouer quelques matches, mais l’entraîneur a voulu que j’en joue plus, et j’ai été prêté à Modène.
Une fois de plus, je n’étais pas content de ce transfert, et le pire c’est que je me suis blessé après seulement dix minutes pour mon premier match là-bas. Après deux mois de convalescence, j’ai pu jouer quatre matches en fin de saison. Le Chievo m’a alors fait revenir, mais un nouvel entraîneur est alors arrivé, et m’a de nouveau prêté, cette fois au Cremonese. C’est pendant ce prêt que j’ai eu la chance de partir à Rennes
 ».

« Ces prêts étaient très frustrants, et m’ont causé beaucoup de soucis. Je croyais en moi et savais que je pouvais jouer au top-niveau. Mais j’étais déterminé à prouver ma valeur, et accueillais chaque prêt comme un nouveau défi. […] Même si cela était frustrant, j’ai beaucoup appris dans les clubs où j’ai joué. Beaucoup d’équipes des divisions inférieures en Italie jouent de façon très tactique, et cela m’a beaucoup aidé ».

Le Stade Rennais, ses débuts en Bretagne, la Coupe du Monde 2006...

Et puis en janvier 2006, un Stade Rennais à la peine défensivement le contacte. Une défaite à Bordeaux pour son premier match, mais bientôt Mensah s’affirmera comme l’un des meilleurs joueurs de l’effectif, et contribuera grandement à une impressionnante série de victoires en fin de saison.

« J’étais très surpris de l’offre de Rennes car elle est intervenue dans les derniers jours de la période de transfert hivernale. Nous étions à la CAN en Égypte quand j’ai signé mon contrat, le dernier jour du mercato. Tout a été fait dans l’urgence. Je ne connaissais pas Rennes et je n’avais jamais entendu parler d’eux. Mais comme je n’étais pas heureux à Crémone, j’ai accueilli cette offre sans réserve, particulièrement lorsque j’ai réalisé que Rennes cherchait désespérément à s’attacher mes services.

« Rennes n’était pas désireux de me voir partir »

_ Lors du premier match (NDLR : à Bordeaux, défaite 0-2), j’étais très anxieux, mais j’ai bien joué. Depuis, j’ai réussi à consolider ma position dans l’équipe ».

« Mon adaptation rapide a été facilitée parce que je voulais justifier la confiance que le club avait placée en moi. Plus tard, la Coupe du Monde m’a donné une confiance énorme, parce que j’y ai très bien joué. Lorsque je suis revenu à Rennes, je jouais à un autre niveau. Cela m’a grandement aidé à progresser.
Les supporters de Rennes sont des gens adorables, et je veux toujours en faire plus pour eux. […]
 »

Les transferts, les intérêts des autres clubs, son avenir

De telles performances ne manquent pas d’aiguiser les intérêts de nombreux clubs, notamment anglais. Parmi les premiers à se positionner, Reading s’est montré très insistant, et a visiblement tout fait pour s’attacher ses services.

« Un accord avec Reading avait presque été trouvé, mais Rennes n’était pas désireux de me voir partir. Les dirigeants rennais m’ont parlé, alors que tout semblait indiquer que j’allais partir. Dans le même temps, Reading était très sérieux, et a même fait une offre. J’ai pu parler avec leur manager, mais j’étais très prudent.
J’ai écouté Rennes qui voulait que je reste encore une saison supplémentaire, me promettant de me laisser partir en fin de saison. J’ai eu une longue discussion avec le président
(NDLR : Emmanuel Cueff), et j’ai accepté de rester. Ce n’était pas une décision difficile à prendre, je suis très heureux à Rennes.
J’avais donc un accord de principe avec le président pour que je parte en fin de saison, mais son successeur
(NDLR : Saint-Sernin) m’a rassuré, et j’ai fini par prolonger mon contrat ».

« Je suis à l’écoute des offres de clubs anglais. J’ai également eu des offres de l’Olympique Lyonnais et du Paris Saint-Germain, mais je suis un joueur rennais, et la décision revient au club. Le nouveau président et le manager m’ont clairement montré leur confiance en m’offrant une prolongation de contrat. […] J’ai un contrat ici, et je dois le respecter, ainsi que je dois respecter le club ».

« La Premier League est un championnat passionnant, et j’espère y jouer un jour. Même si je ne joue pas à Reading, j’espère jouer dans un futur proche en Angleterre, et grâce à Dieu je pense que cela se réalisera ».

Divers : la prochaine CAN, son surnom...

« J’espère jouer en Premier League un jour »

« La prochaine Coupe d’Afrique des Nations est très importante, non seulement pour moi, mais aussi pour vous (NDLR : les journalistes) comme pour tous les Ghanéens. […] Nous devons gagner, et je pense que nous y arriverons grâce à Dieu. Nous devons faire le maximum pour pouvoir soulever le trophée. Nous sommes déterminés à le faire, et nous aurons besoin du support de tout le pays ».

« Le surnom de "Roc de Gibraltar" m’a été donné par le Révérend Joseph Bright Quarchie, afin de me motiver. J’adore ce surnom. Ce pasteur est un second père pour moi. Il trouve toujours le moyen de me remotiver.
Le Roc de Gibraltar est un rocher énorme, qui – à ce que j’ai compris – ne peut être vaincu. Il est inébranlable, inamovible, et je suis fier d’être comparé à lui. En tant que défenseur, cela me demande d’être à la hauteur de sa réputation d’invincibilité.
J’ai porté un tee-shirt avec l’inscription "Rock of Gibraltar" après que nous ayons battu la République tchèque (lors de la Coupe du Monde 2006). C’était pour montrer combien j’apprécie ce surnom
 ».

Interview parue sur Ghanafa.org et traduite de l’anglais par Stade Rennais Online.

1 commentaire

  1. DGjPqFijCP
    21 avril 2012 à 13h19

    Titi dit :Ben, moi, j’y serai encore.Les 2 premie8res expe9riences m’ont eivrmant trop plues !!!(Ca va faire bizarre par contre de pas partir a Cuba apre8s LOLOL)

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