Compétition phare, le Championnat de France, qu'il soit de Division 1 ou de Ligue 1, est bien entendu le baromètre de santé d'un club ou d'une région. Le Stade Rennais fait partie de ses membres historiques, et le club « Rouge et Noir » y a connu quelques hauts, mais aussi beaucoup de bas, avec huit relégations en deuxième division, dont la dernière en 1992. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts qui enjambent la Vilaine, et Rennes a retrouvé une stature nationale qu'elle avait déjà connu dans les années 1960. Mais n'oublions pas d'où nous venons...
Le Stade Rennais eut le privilège d’être le seul club breton engagé dans le premier championnat de France professionnel de première division, divisé en deux groupes pour sa première édition. À vrai dire, ce fut même le seul représentant du Grand Ouest, la plupart des autres participants étant des clubs parisiens, nordistes ou du littoral méditerranéen. Les Bretons obtiennent d’ailleurs un classement tout à fait honorable.
Après cinq années passées dans l’élite, arrive la première relégation, mais la guerre vient stopper le déroulement du championnat à l’orée de la saison 1939-1940. Il n’y aura aucun championnat professionnel digne de ce nom jusqu’en 1945.
Passée la Libération, Rennes retrouve la Première Division, et obtient de bons résultats, avec une belle cinquième place en 1945-1946 et une quatrième en 1948-1949. Mais très vite les lendemains déchantent, et les années cinquante voient le club se battre la plupart du temps à l’échelon inférieur... ou pour ne pas y descendre.
De retour chez les grands à la fin de cette décennie, le Stade Rennais va s’y stabiliser, et surtout connaître ses premières heures de gloire, avec les victoires en Coupe de France de 1965 et 1971. Le club ne connaît certes pas ce même bonheur en championnat, avec des places en milieu de tableau la plupart du temps (quatrième tout de même en 1964-1965), mais il semble parti pour s’installer dans la durée.
Le retour sur terre est brutal au milieu de la décennie 1970, et le Stade Rennais va connaître la période la plus noire de son histoire, ne jouant que sept saisons en Division 1 sur une période de près de vingt ans, pour un seul véritable maintien, en 1986. C’est cette fameuse période de “l’ascenseur” qui colle encore un peu à l’image du Stade Rennais.
Pourtant, avec l’accession obtenue à l’issue de la saison 1993-1994, une nouvelle période semble s’ouvrir. Cette fois, Rennes se maintient, et obtient même une méritoire huitième place en 1995. L’arrivée de François Pinault, véritable moteur du développement des infrastructures du club (stade, centre d’entraînement et centre de formation) finira de pérenniser la présence du Stade Rennais en Première Division. Une présence concrétisée par quelques échecs, mais aussi par de belles réussites, dont la plus belle illustration fut la première qualification européenne obtenue via le championnat, lors de la saison 2004-2005.
Récapitulatif des classements obtenus lors des saisons disputées par le Stade Rennais en Championnat de France :
- 1932-33 : 6e du groupe B [1] (sur 10)
- 1933-34 : 6e (sur 14)
- 1934-35 : 10e (sur 16)
- 1935-36 : 10e (sur 16)
- 1936-37 : 15e (sur 16) - Relégué en Division 2
- 1937-38 : Division 2 - 3e
- 1938-39 : Division 2 - 2e
- 1945-46* : 5e
- 1946-47 : 9e
- 1947-48* : 10e
- 1948-49* : 4e
- 1949-50* : 9e
- 1950-51* : 14e
- 1951-52* : 15e
- 1952-53* : 16e - Relégué en Division 2 après avoir perdu en barrages
- 1953-54 : Division 2 - 6e
- 1954-55 : Division 2 - 3e, perd en barrages pour la montée
- 1955-56 : Division 2 - 1er
- 1956-57* : 16e - Relégué en Division 2 après avoir perdu en barrages
- 1957-58 : Division 2 - 2e
- 1958-59 : 12e
- 1959-60 : 15e
- 1960-61 : 14e
- 1961-62 : 12e
- 1962-63 : 11e
- 1963-64* : 11e
- 1964-65* : 4e
- 1965-66 : 6e
- 1966-67 : 11e
- 1967-68 : 14e
- 1968-69* : 11e
- 1969-70* : 14e
- 1970-71* : 11e
- 1971-72 : 11e
- 1972-73 : 10e
- 1973-74 : 13e
- 1974-75 : 20e - Relégué en Division 2
- 1975-76 : Division 2 - 1er du Groupe A [2]
- 1976-77 : 20e - Relégué en Division 2
- 1977-78 : Division 2 - 12e du Groupe B
- 1978-79 : Division 2 - 8e du Groupe B
- 1979-80 : Division 2 - 2e du Groupe A, perd en pré-barrages pour la montée contre Avignon (0-0, 2-3)
- 1980-81 : Division 2 - 4e du Groupe B
- 1981-82 : Division 2 - 5e du Groupe B
- 1982-83 : Division 2 - 1er du Groupe A
- 1983-84 : 20e - Relégué en Division 2
- 1984-85 : Division 2 - 3e du Groupe A [3], monte en Division 1 après une victoire en barrages contre Rouen (0-1, 1-0 a.p., 7-6 t.a.b.)
- 1985-86 : 13e
- 1986-87 : 20e - Relégué en Division 2
- 1987-88 : Division 2 - 10e du Groupe B
- 1988-89 : Division 2 - 3e du Groupe A, perd en pré-barrages pour la montée contre Nîmes (0-1)
- 1989-90 : Division 2 - 1er du Groupe B
- 1990-91 : 20e [4]
- 1991-92 : 18e - Relégué en Division 2 après avoir perdu en barrages contre Strasbourg (0-0, 1-4)
- 1992-93 : Division 2 - 2e du Groupe B, perd en barrages pour la montée contre Cannes (0-1, 0-3)
- 1993-94 : Division 2 - 2ème [5]
- 1994-95 : 13e
- 1995-96 : 8e
- 1996-97 : 16e
- 1997-98* : 14e
- 1998-99* : 5e
- 1999-00* : 13e
- 2000-01* : 6e
- 2001-02* : 12e
- 2002-03 : 15e
- 2003-04 : 9e
- 2004-05 : 4e
- 2005-06 : 7e
- 2006-07 : 4e
- 2007-08 : 6e
- 2008-09 : 7e
- 2009-10 : 9e
- 2010-11 : 6e
- 2011-12 : 6e
- 2012-13 : 13e
- 2013-14 : 12e
- 2014-15 : 9e
- 2015-16 : 8e
Championnats disputés à 20 clubs, exceptés ceux marqués d’une * disputés à 18 clubs, ainsi que ceux d’avant-guerre, où le nombre de clubs participants était variable (et indiqué entre parenthèses)
Notes[1] le premier championnat professionnel de Division 1 divisait 20 clubs en deux groupes de 10, les premiers de chaque groupe s’affrontaient pour une finale déterminant le Champion de France
[2] de 1973 à 1993, le Championnat de France de D2 est divisé en deux groupes, généralement chacun composé de 18 clubs. Les deux premiers de chaque groupe sont promus directement, et se disputent le titre de Champion de France de D2 (matches aller-retour). Des pré-barrages opposent les deux deuxièmes (également sur matches aller-retour), et son vainqueur rencontre en barrage l’antépénultième du classement de D1 (toujours sur matches aller-retour).
[3] cette année là, le règlement pour les barrages est modifié. Le premier de chaque groupe monte toujours directement, mais cette fois le deuxième du groupe A rencontre le troisième du groupe B et inversement (sur un seul match). Les deux vainqueurs se rencontrent ensuite (sur match aller-retour), et gagnent la possibilité d’affronter l’antépénultième de D1 dans un dernier barrage
[4] le club échappe à la relégation du fait des rétrogradations administratives de Bordeaux, Nice et Brest
[5] disparition des deux groupes de D2, et formation d’une seule et unique poule de 22 équipes