Avant d'affronter Grenoble samedi, Asamoah Gyan assure être capable de jouer un match entier. L'avant-centre se dit « incontournable au Ghana ». Malgré deux réalisations en ce début de championnat, il doit encore s'imposer à Rennes.
Le Mensuel : Après cinq matchs de championnat, comment vous sentez-vous ?
Asamoah Gyan : « Au point. La saison dernière a été difficile. J’ai souvent été blessé et ça n’en finissait pas... Ça fait du bien d’enchaîner cinq matchs de rang en tant que titulaire sans se blesser. Je suis soulagé. »
Vous avez même marqué à deux reprises. Votre première réalisation s’est offerte sur pénalty à Nice. Vous avez même demandé à Ismaël Bangoura de vous laisser le tirer…
« Normalement, il y a une hiérarchie dans le choix des tireurs entre Jérôme Leroy, moi et Ismaël Bangoura. Je venais de provoquer la faute. Je ne devais pas frapper, pourtant je me sentais vraiment capable de marquer. J’ai été trouver mes coéquipiers pour leur demander de me laisser tirer. J’avais besoin de confiance et de montrer que je pouvais prendre mes responsabilités. Ils ont compris et m’ont laissé ma chance. »
Est-ce que l’on retrouve enfin le Gyan de la Coupe du monde 2006, capable de marquer contre le Brésil ?
« Ça revient. Je sens que je retrouve mon vrai niveau depuis que je gagne en confiance. Désormais, je me sens prêt à jouer 90 minutes. Je me sens de plus en plus affuté physiquement. »
Pourtant contre Saint-Etienne, on vous a senti poussif…
« Je revenais d’un match international dans la semaine. J’étais malade et fiévreux. Je me suis plaint au docteur. Il m’a demandé si je voulais sortir, j’ai finalement décidé de rester sur le terrain. Tant que j’ai la possibilité de marquer un but, je ne lâche rien. »
Que pensez-vous du changement d’entraîneur ?
« Que ce soit Frédéric Antonetti ou Guy Lacombe, ils savent ce qui est mieux pour l’équipe. Le coach actuel est définitivement plus offensif que l’ancien. La priorité de Guy Lacombe était la défense. »
Vous préférez donc le système Antonetti…
(Rires). « Je suis un attaquant… Je vous laisse deviner. »
Cette année, vous avez besoin de vous montrer aux yeux du sélectionneur ghanéen. Votre pays est qualifié pour la Coupe d’Afrique et la Coupe du Monde. Ces échéances internationales doivent mettre une pression supplémentaire sur vos épaules ?
« Je n’ai plus rien à prouver. Chez moi, les gens savent qui je suis et ce que je vaux. Il me suffit juste d’être au point physiquement pour être de la partie. Je n’ai aucune pression du résultat. »
Par Benjamin Keltz - Le Mensuel de Rennes
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