Le stade de la Route de Lorient peut-il accueillir l'Euro 2016 si la France décroche l'organisation ? Après moult études, la Ville de Rennes répond « oui ». Reste à trouver 36 millions d'euros.
Si la candidature française était retenue pour organiser l’Euro 2016, le stade de la Route de Lorient pourra-t-il accueillir l’évènement ? « Il ne suffit pas de dire "oui, on veut ! " », martèle depuis des semaines Sébastien Sémeril, adjoint au maire de Rennes en charge des sports. Ce mardi après-midi, l’élu a décortiqué les conditions imposées par l’UEFA pour un tel évènement. Le cahier des charges requiert notamment une jauge pouvant accueillir plus de 30 000 personnes.
Depuis trois mois, la Ville a fait plancher architectes et services municipaux sur la faisabilité du projet. En conférence de presse, l’élu comptait apporter « une réponse claire ». En surélevant et élargissant la tribune Vilaine, quatorze rangs supplémentaires soit 5 500 nouvelles places pourraient venir se greffer dans l’enceinte. La tribune Vilaine serait fermée ou partiellement inutilisable au moins 18 mois. Les travaux devront être bouclés d’ici 2014.
Les problèmes infrastructurels semblent désormais derrière. Reste à trouver les 36 millions d’euros nécessaires aux travaux d’agrandissement. « Nous devons réaliser un tour de table. L’investissement de l’Etat est la clé de voûte de notre projet », promet Sébastien Sémeril. Avec le maire de Rennes, il réclame un rendez-vous « dans les plus brefs délais » à la ministre des Sports, Roselyne Bachelot et à la secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade. « L’Etat a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 150 millions d’euros pour la rénovation des stades. Nous voulons savoir exactement à combien nous pouvons prétendre », assène l’élu. Une fois fixée sur son sort, la municipalité compte discuter avec les partenaires publics et privés pour remplir le business plan.
Aujourd’hui, 17 stades sont encore en lice pour accueillir l’Euro 2016. Neuf seront retenus, auxquels s’ajouteront trois "remplaçants". Seule candidature dans l’Ouest, Rennes aurait "toutes ses chances", selon les élus. « Si nous réalisons les travaux, nous répondrons à 100% au cahier des charges de l’UEFA. Nous avons aussi l’atout de savoir organiser des gros évènements. L’accueil de 35 000 personnes sur la place du Général-de-Gaulle pour la finale de la Coupe de France en est l’exemple », avance Pierre Leclercq, directeur des sports de la ville de Rennes. D’ici à la mi-novembre, la Fédération française de football réclamera les dossiers complets des candidats. Le vrai verdict tombera en mai prochain. La France saura alors si sa candidature est retenue par l’UEFA.
Par Benjamin Keltz - Le Mensuel de Rennes
Crédit photo : leendeleo / Flickr
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