Rapidement dominés par un Marseille ultra-motivé, les Rennais n'auront jamais su inquiéter leurs adversaires. L'absence de certains joueurs, notamment dans le secteur défensif, cumulée à la pression imposée par les Marseillais, auront eu raison des espoirs bretons.
Six feet under featuring Stade Rennais. Accueillis par un “Bienvenue en enfer” en réponse aux déclarations de Laszlo Bölöni avant la demi-finale, l’entraîneur franco-roumain et ses joueurs seront descendus plus bas que terre cet après-midi. Mais il faut avouer que le « cinéma marseillais » est pénible. Aucun suspense avec un dénouement dès la dix-septième seconde, des acteurs qui jouent mal la comédie. En face, en déguisement rouge, quelques intermittents du football. Au final, pas de finale pour les Rennais.
Une demi-finale de coupe de France, retransmise sur TF1, dans un stade en ébullition, face à une équipe en pleine bourre : trop de pression sur la Cane-bière ? On n’ose penser que les Rennais étaient trop fragiles mentalement pour un tel sommet, car les trois prochains matches de championnat, face à Paris, Saint-Etienne et Lille, feront figure de trois finales, trois rencontres durant lesquelles les Rennais décideront de leur avenir sur la scène européenne. Sauf scénario catastrophe, le Rennes - Lille de la 38ème et dernière journée devrait être d’un enjeu des plus passionnants. Pas de finale de coupe à la clé mais peut-être une qualfiication pour le tour préliminaire de la Ligue des Champios, et sûrement pour la coupe de l’UEFA.
Souvenirs, souvenirs : la défense alignée cet après-midi était à un élément près (Jeunechamp à la place de Rochat) la même que celle qui a joué le match aller de championnat face à Marseille. Et étrangement, les premiers buts encaissés dans chacun de ces deux matches se ressemblent. Engagement pour les Rennais, passe molle en retrait, Rochat (Ouaddou aujourd’hui) met en difficulté Bourillon par une passe approximative. Le contrôle de Bourillon est rendu difficile par la passe. En championnat, “Boubou” relance en catastrophe dans les pieds d’un Marseillais qui trouve illico son attaquant qui marque. Cet après-midi, la relance n’a même pas pu atterrir dans les pieds adverses, en fait, elle n’a pas eu lieu du tout. Au pressing, Ribéry contre et s’en va marquer, (fort joliement, au passage). Les passes téléphonées et les approximations sont des signes de fébrilité. Même si sur l’ensemble du match Bourillon et Ouaddou n’ont rien à se reprocher, leur mésentente aura été suffisante pour céder. D’entrée.
A la décharge des “Rouge et Noir”, beaucoup d’absents. Dont deux qui à eux seuls stabilient la défense rennaise : Edman et Mensah. La paire de défenseurs centraux Bourilllon-Mensah a fait ces preuves et le latéral gauche suédois du Stade Rennais n’est pas un adepte des portes ouvertes dans son couloir. Autre absent de marque : Sorlin. L’ancien Monégasque n’était pourtant pas blessé, mais une gastro l’a empêché de tenir sa place. Dans un match où Rennes subit, sa capacité à gérer les moments de panique, à alterner temps forts et surtout faibles (aujourd’hui) est rassurante. C’est ce qu’a par moment tenté de faire Mvuemba mais pas toujours avec la même réussite.
Désormais, place au championnat. Lille, troisième, et Paris, huitième, ne sont séparés que de cinq points. Contrairement au cinéma marseillais, la Ligue 1 nous promet un supense hitchkockien.
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