Le Stade rennais parvenant à l’emporter après avoir concédé l’ouverture du score, la chose est déjà rare ces dernières années (avant ce dimanche, ce n’était arrivé que trois fois, en Ligue 1, depuis l’arrivée de Frédéric Antonetti). Alors, quand les Rouge et noir parviennent à s’imposer en rattrapant un retard de deux buts, il faut remonter bien loin pour retrouver pareille performance.
Inédit, toutes compétitions confondues, depuis au moins 23 ans, un tel résultat n’avait pas été enregistré par le Stade rennais depuis... près de 50 ans en Ligue 1.
En ce 24 mars 1963, les Rouge et noir entraînés par Antoine Cuissard se déplacent sur la pelouse du SCO Angers. Leaders au début de l’automne, les Rennais ont souffert durant l’hiver, et sont redescendus en milieu de tableau. Face au SCO, ils boivent la tasse en première période : Roland Ehrhardt (26e) et Joël Pillard (43e) trompent Jean-Claude D’Arménia, et donnent, à la pause, deux buts d’avance à l’équipe angevine.
Lors du second acte, les Rennais renversent totalement la vapeur. Le Malouin Giovanni Pellegrini inscrit un doublé en quelques minutes (71e et 74e), avant que l’international et ex-Lorientais Yvon Goujon ne donne le succès, sur le fil, à son équipe (87e). Un succès au scénario presque identique à celui de ce dimanche.
Depuis, les Rennais avaient signé, en Ligue 1, quelques belles remontées, à l’image d’un match nul arraché contre Sedan, en novembre 1969, après avoir remonté trois buts de handicap (3-3), ou, plus récemment, de match nuls sur le score de 2-2 après avoir, là aussi, remonté deux buts (au Mans en mars 2009, face à Sochaux en septembre 2002, à Auxerre en mars 1995, etc.). Mais jamais ils n’étaient parvenu à arracher la victoire, comme ce fut le cas au stade de l’Aube ce week-end.