Battue au stade de la route de Lorient le 26 novembre dernier au terme d’un match mouvementé (3-2), l’équipe d’Évian Thonon-Gaillard y revient pour tenter d’obtenir sa qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France.
Un retour aux allures de revanche pour des joueurs qui n’ont pas digéré les erreurs d’arbitrage dont ils se sont dit victimes après cette première confrontation. Sébastien Moreira, arbitre de cette rencontre, s’est ainsi vu reprocher le penalty sifflé pour une main (involontaire ?) de Sorlin, l’absence de sanction après la grave blessure du gardien Bertrand Laquait, et l’absence de penalty après l’expulsion de Kana-Biyik, coupable d’avoir repoussé Saber Khlifa.
« À Rennes, M. Moreira nous a fait un tour de passe-passe en transformant un penalty en balle à terre, peste l’ancien rennais Cédric Barbosa dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Un truc invraisemblable qu’on ne voit même pas en district. Si en district vous faites ça, il y a bagarre générale et la buvette est envahie ! Et là non, il part comme une fleur et personne n’en parle ». Quelques jours plus tard, Bertrand Layec, le manager des arbitres, avait expliqué que M. Moreira avait mal appliqué le règlement, mais qu’il n’y aurait de toute façon pas dû y avoir penalty (voir précédemment).
De son côté, Patrick Trotignon reste plus mesuré. « Il y avait eu des erreurs grossières, mais ce match, c’est surtout le jour où Bertrand Laquait a fini sa saison, souligne le président savoyard sur le site internet de L’Équipe. Ne serait-ce que pour lui, ce serait bien de faire un résultat là-bas. Ce serait une belle offrande. Après, pour les joueurs, ce sera surtout le match retour en championnat qui sera important. La coupe, c’est une épreuve KO. La motivation se trouve ailleurs que dans les erreurs d’arbitrage ».
Enfin, si Frédéric Antonetti s’était ensuite excusé pour ses propos, l’entraîneur rennais avait brocardé après match l’attitude de l’équipe d’Évian, trop regroupée en défense à son goût. Des déclarations à l’époque peu goûtées par Trotignon (voir précédemment). Aujourd’hui, si celui-ci affirme que « la page est complètement tournée », il n’en est pas de même pour ses joueurs. « Ce qu’avait dit Antonetti nous était un peu resté en travers de la gorge, explique ainsi l’attaquant Yannick Sagbo. De la part d’un joueur, ça serait passé, mais un entraîneur doit montrer l’exemple. Dans le vestiaire, ça n’était pas passé ».
Présente en Bretagne déjà depuis quelques jours, l’équipe savoyarde ne devrait donc pas avoir besoin forcer sa motivation face à son adversaire rennaise.