Dans un entretien accordé à Prolongation, pour Ouest-France, Bruno Genesio a donné son avis sur le phénomène des notes données par les journalistes dans le monde du sport, notamment sur le Stade rennais qu’il entraîne aujourd’hui.
« Je ne suis pas accro au point de les lire quand elles sont mises en ligne, j’ai autre chose à faire. Mais le lendemain, dans les journaux, oui. Les retours sur un match m’intéressent, ce qui se dit m’intéresse, et les notes en font partie. Elles sont liées au papier qui relate la rencontre. » avoue le technicien, concédant l’importance de ces notes pour un vestiaire. « Les joueurs le vivent chacun avec leur sensibilité. Celui qui dit que cela ne l’affecte pas, que ça ne le touche pas, c’est juste parce qu’il ne veut pas le reconnaître. Lorsque l’on est très mal noté, ce n’est jamais marrant pour un joueur. J’estime que ça fait partie du métier néanmoins. Le jugement, l’évaluation, la critique. »
Faisant écho aux récents propos de Rudi Garcia sur le plateau de Canal+, dans lequel l’ancien entraîneur de l’OM et de l’OL estimait que les entraîneurs étaient jugés par des personnes n’en ayant pas la compétence, Genesio répond. « Quand on exerce un métier comme le nôtre, joueur ou entraîneur, dans un sport aussi populaire que le foot, il faut accepter que des gens puissent donner leur avis. J’ai toujours dit ça. En revanche, ce qui me gêne, c’est l’entêtement, le jugement définitif, si on considère qu’un joueur est mauvais on va jusqu’au bout, quoi qu’il arrive sur la saison. Ça, ça me gêne. Je me dis surtout que si un journaliste fait ce métier, c’est qu’il aime le foot. Il est donc capable d’analyser un match, un coach par rapport à ce qu’il a mis en place. On doit accepter cela. »