Irréprochable, que ce soit sur ou en-dehors du terrain, Benoît Costil ne digère toujours pas le scénario du match de mercredi dernier contre Quevilly. Dans Le Télégramme de ce jour, il revient notamment sur cette dernière action et ce face-à-face crucial avec Anthony Laup, dont tout le monde connaît désormais la fin. « Je vois le ballon finir dans les filets et tous les joueurs de Quevilly qui entrent sur le terrain. Je me suis dis : +Mais c’est pas possible, qu’est-ce qu’ils font ?+ », raconte-t-il.
Prostré sur la pelouse, les larmes aux yeux, le gardien rennais, à l’image de Romain Danzé, a alors bien des difficultés à contenir son émotion. « C’était un vrai sale moment, mais j’espère qu’il me fera grandir. J’ai connu de grosses galères individuelles, des moments où j’étais au fond de la gamelle, mais tout seul. Là, c’est l’échec collectif le plus important de ma carrière. » Un échec certes, mais qui ne doit pas entraver la confiance de Costil, exemplaire depuis le début de la saison, alors qu’il dispute seulement sa première saison en Ligue 1 dans la peau d’un titulaire. Costil n’était, du reste, pas le premier choix de Frédéric Antonetti pour suppléer Nicolas Douchez, parti l’été dernier au Paris Saint-Germain.
Régulier dans ses performances, Benoît Costil s’approche incontestablement du groupe France et, à quelques semaines de l’annonce des vingt-trois meilleurs joueurs français pour le prochain championnat d’Europe des nations, sa présence dans la liste des trois gardiens tricolores ne serait pas forcément une surprise, surtout pour ceux qui suivent assidument le Stade Rennais. « Chaque chose en son temps, prévient-il. Je ne changerai pas de discours. J’ai dit en début de saison que je voulais devenir un gardien fiable et sur qui on peut compter au Stade Rennais. Mes objectifs n’ont pas changé. » Mais pour combien de temps encore ?