La Ligue de Football Professionnel vient de publier son rapport d’activité ainsi que les comptes des clubs professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2 pour la saison 2011-2012. Celle-ci a vu le Stade rennais réaliser un nouveau record de chiffre d’affaires, à 54,4 millions d’euros, soit une augmentation de 7,3% par rapport à la saison précédente, qui constituait déjà le meilleur total du club. Un chiffre qui est pourtant en trompe-l’œil puisque, comme le note le Stade rennais, « [sa] participation [...] à l’Europa league et son parcours en Coupe de France (1/2 finale) expliquent l’essentiel de la variation du chiffre d’affaires sur la saison 2011/2012. Hors match de coupe, l’activité est en très léger retrait ».
La masse salariale du club, restée stable entre les saisons 2009-2010 et 2010-2011 (de 35,9 M€ à 36,1 M€), a bondi de près de 19% à 43 M€ en 2011-2012. L’augmentation du chiffre d’affaires ne suffit ainsi pas à compenser la hausse de la masse salariale et des autres charges opérationnelles, et le Stade Rennais Football Club réalise donc un résultat d’exploitation négatif pour la saison 2011-2011, à -2,4 M€ (contre +2,6 M€ la saison passée). Par ailleurs, sur le plan des transferts, Rennes a plus acheté qu’il n’a vendu, le résultat des opérations de mutation s’élevant à -10,9 M€. « L’augmentation des frais de personnel et à l’inverse la diminution des plus-value dégagées à l’occasion des transferts de joueurs résultent du choix sportif du club de conserver la majorité de son effectif initial et même de le renforcer », se justifie le Stade Rennais Football Club.
Pourtant, malgré un résultat opérationnel hors mutation négatif et une balance des transferts également dans le rouge, Rennes est... exactement à l’équilibre, le résultat net étant ramené à 0. « Le déficit a été comblé par un abandon de créance consenti par l’actionnaire », précise le club. La famille Pinault, qui avait déjà bouché un trou de trois millions d’euros en 2009-2010 mais fait remonter un bénéfice d’un peu plus de deux millions vers sa holding Artémis en 2010-2011, est ainsi de nouveau obligée d’intervenir pour combler un déficit, laissant le club à l’équilibre pour la sixième saison consécutive.