Après des débuts prometteurs à Milan la saison dernière, Yoann Gourcuff peine à confirmer depuis la reprise de la Série A. Subissant toujours la concurrence de Seedorf, l’ancien rennais a également vu arriver le Brésilien Emerson en provenance du Real Madrid, et son temps de jeu s’est encore réduit.
Le fils de Christian Gourcuff n’a participé qu’à quatre matches de championnat sur huit, et n’a surtout été titularisé qu’une fois. En Ligue des Champions, sa seule apparition s’est soldée par une défaite à Glasgow (1-2), assortie d’une culpabilité certaine sur l’ouverture du score écossaise.
Non retenu cette dernière quinzaine pour les matches de l’Équipe de France Espoirs, Gourcuff s’est épanché dans la presse transalpine de ses problèmes, provoquant une réponse du tac-au-tac de son vice-président, Adriano Galliani.
Pourtant, le jeune milieu de terrain explique dans la Gazzetta dello Sport, relayée par L’Équipe aujourd’hui, qu’il a lui-même décliné la sélection. « Le sélectionneur m’a appelé et je lui ai expliqué que, mentalement mais aussi physiquement, je n’étais pas préparé pour aller avec les Espoirs ».
« Je suis déçu parce que je ne joue pas, qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? », continue Gourcuff. Plus tôt dans la semaine, Galliani avait fait savoir qu’il comprenait le désarroi de son joueur, mais l’avait incité à réagir : « Gourcuff a en partie raison car je n’ai pas tenu ma promesse que je lui avais fait cet été (NDLR : de plus jouer), mais il doit comprendre qu’il joue dans le club le plus titré du monde et qu’il doit prouver qu’il est meilleur que la concurrence », déclarait-il dans la Gazzetta dello Sport lundi dernier.
Celui qui - il y a quelques mois encore - tapait à la porte des Bleus dit aujourd’hui avoir « perdu confiance », ayant « peur de faire une erreur », et ayant « perdu un peu de créativité », même s’il affirme « ne pas avoir de regrets » sur son choix d’exil en Italie.
De quoi relancer les rumeurs de prêt dans des clubs de Ligue 1 d’ici au mercato d’hiver, si son temps de jeu n’augmente pas. Yoann Gourcuff avait prolongé son contrat au Milan jusqu’en 2012.
Son exemple, combiné à ceux de Grégory Bourillon et Jacques Faty, pourrait bien faire réfléchir certains jeunes prometteurs sortis du centre de formation rennais...