Dans un contexte inquiétant, et inhabituel au Stade Rennais depuis désormais quelques saisons, le président du club Frédéric de Saint-Sernin est intervenu mardi soir sur RMC Info afin de donner quelques explications à la mauvaise passe traversée par les « Rouge et Noir ». Et parler de l'avenir.
« Ça va moyen moyen », a commencé celui qui connaît sa première véritable crise en tant que président du Stade Rennais depuis son arrivée en décembre 2006 pour commenter sa forme actuelle et celle du club. Un président qui admet se poser beaucoup de questions par rapport aux performances de l’équipe. « Il y a beaucoup d’inquiétude quant aux résultats, il y avait beaucoup d’inquiétude, aussi, sur la manière, en particulier contre Auxerre et Metz, où non seulement sur le plan sportif le bilan était très mauvais, et où sur le plan du caractère, on n’avait pas du tout répondu présent ». Saint-Sernin explique ainsi sa venue à la Piverdière la semaine dernière pour parler d’« hommes à hommes » avec les joueurs et le staff, et avoue ne pas avoir mâché ses mots.
Il n’a pas hésité à mettre en avant le manque d’implication de certains cadres. « Je demande deux choses à des joueurs : d’abord qu’ils aient un comportement professionnel. Le club s’engage à leur fournir pas mal de choses, sur le plan de l’entraînement, sur le plan du confort, à tous les niveaux. Je demande donc que les joueurs s’engagent professionnellement de la même manière [...]. Et je veux qu’ils réagissent en tant qu’hommes. Qu’ils aient cette fierté, cette combativité, cet esprit guerrier à partir du moment où l’on est dans cette difficulté ».
Frédéric de Saint-Sernin admet être plus confiant malgré la défaite samedi à Lille 3 buts à 1. « Par rapport à la semaine dernière, je suis moins pessimiste [...]. Il y a eu une réaction sur le terrain. Sur le plan individuel comme sur le plan collectif, j’ai vu des joueurs se battre. Et si nous conservons cet état d’esprit, alors à ce moment-là je ne suis pas pessimiste ».
Un président qui esquive cependant la question du bilan de Guy Lacombe (6 points pris sur 21 possibles). « Nous prenons un bilan de mi-mandat, parce que Guy Lacombe est arrivé il y a deux mois. Je ne regrette pas du tout de lui avoir fait confiance ». Pour Saint-Sernin, l’entraîneur actuel peut tout à fait faire preuve de psychologie dans la gestion du groupe, et ce malgré le "cas Cheyrou", envoyé en CFA suite à de mauvaises performances en défense centrale, à un poste qui n’était pas le sien. « Quand on est un joueur professionnel, on doit accepter le choix de l’entraîneur. J’ai discuté plus d’une heure avec Bruno, c’est un joueur de caractère, et je lui ai demandé de nous prouver que c’était le meilleur et qu’il pouvait regagner sa place ». Quid des rapports entre Guy Lacombe et ses joueurs ? « Je n’ai pas du tout l’impression que le vestiaire est divisé », a conclu Saint-Sernin.
La question d’un éventuel départ à la fin de la saison, qui court depuis quelques jours, n’a pas été évoquée.
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