Dans son édition de dimanche, L’Équipe dresse le portrait de l’ancien rennais Julien Féret. Le milieu de terrain de l’AS Nancy, natif de Saint-Brieuc, a passé plusieurs années au centre de formation du Stade rennais, jouant trois saisons en CFA (46 matchs, 3 buts). Non conservé par le club, qui avait refusé de le faire passer pro, Féret a par la suite rebondit en National puis en Ligue 2, avant de faire son trou en Ligue 1 avec Nancy. Aujourd’hui, le Briochin est aux portes de l’équipe de France, pour laquelle il a encore reçu une pré-convocation en vue du prochain match amical Angleterre - France.
Interrogé sur le cas de Julien Féret par le quotidien, le directeur du centre de formation du Stade rennais Patrick Rampillon n’exprime pas particulièrement de regrets. « J’ai le souvenir d’un garçon attachant, raconte Rampillon. Un peu juste pour passer pro. Il n’affichait pas assez de certitudes. Manque de caractère, de personnalité et de mental sans doute. Mais on lui a rendu service en l’envoyant ferrailler en National ou en Ligue 2, où il s’est forgé un caractère ».
L’intéressé, lui, conserve un mauvais souvenir de cet épisode. « Quand Rennes a mis fin à mon contrat de stagiaire pro, j’ai pris un sale coup au moral, explique Féret. Je n’avais qu’une proposition de Loudéac, un club de DRH. Juste après, Cherbourg m’a offert un contrat et je suis reparti en National. Mais l’idée de reprendre des études de professeur de sport ou de chercher un boulot m’a effleuré ».
Après une saison avec Cherbourg, Féret gravit les échelons, et passe quatre ans en Ligue 2 avec Niort puis Reims. En 2008, Nancy le recrute, permettant au Costarmoricain de découvrir une élite à laquelle il appartient désormais pleinement.