Sans grande expérience sur la scène continentale, le Stade rennais est un grand inconnu dans les pays des équipes qu’il affronte. La presse locale, sans forcément prendre le temps d’entrer dans les détails, ne manque donc pas de présenter le club breton à ses lecteurs.
Ce jeudi, c’est donc la presse madrilène qui se prête à cet exercice. S’il se concentre davantage sur l’Atlético et son désir de rebond après la claque reçue à Barcelone (0-5), le quotidien Marca évoque volontiers une « jeune » équipe rennaise, dirigée par « l’expressif Frédéric Antonetti », un club « dont l’une des caractéristiques est précisément de ne pas hésiter à faire confiance aux jeunes ». Hier mercredi, le site internet du journal AS consacrait d’ailleurs un article entier au centre de formation rennais, « la meilleure école française » - dixit son titre - citant comme exemples de joueurs formés au club Wiltord, Gourcuff et M’Vila.
Vu d’Espagne, l’autre grande caractéristique de l’équipe rennaise semble être le nombre de joueurs noirs. Une thématique qui fait titrer à Marca que ce Stade rennais a « un goût africain », détaillant au passage les pays d’origine des joueurs, et n’hésitant pas à y inclure des éléments possédant la nationalité française... Le quotidien fait remarquer à cet effet que l’équipe rennaise « ne possède pas un seul joueur français dans sa ligne d’attaque », oubliant soigneusement Jirès Kembo et Yacine Brahimi.
De façon moins douteuse et plus légère, le site web du même quotidien Marca fait remarquer que l’Atlético s’attaque ce jeudi à « un empire », celui de la famille Pinault. Le journal madrilène rappelle le transfert manqué de Rod Fanni, qui avait capoté en raison d’absence de garanties bancaires côté espagnol. Un symbole de la « force économique » d’un club qui n’a « pas de problèmes d’argent », selon l’auteur de l’article. N’oubliant pas le côté people, le même quotidien souligne les liens qui unissent François-Henri Pinault à l’actrice mexicaine Salma Hayek, finalement sans doute la meilleure ambassadrice du club dans les pays hispanophones.
Pour compléter le tableau, Marca rappelle que le Stade rennais a déjà eu un Espagnol comme entraîneur, en la personne de Salvador Artigas. Le technicien catalan, décédé en 1997, est une figure bien connue de l’autre côté des Pyrénées, puisqu’il a entraîné pendant deux ans le FC Barcelone puis a été sélectionneur national en 1969.
De façon plus surprenante, le quotidien évoque Rennes à travers... la bande dessinée Astérix, la ville y apparaissant à plusieurs reprises sous son nom romain de Condate. « Heureusement pour l’Atlético, le Stade rennais ne possède pas la potion magique de Panoramix qui donne des forces surhumaines », conclut l’article.