Ce samedi, la finale de la Coupe de la Ligue opposera Bordeaux à l’équipe surprise de la compétition, Vannes.
Trois anciens rennais sont susceptibles de fouler la pelouse du Stade de France à cette occasion : Yoann Gourcuff côté girondins, Jérôme Lebouc et Christophe Revel côté morbihannais.
Ce dernier fait figure de véritable héros : habituel remplaçant en Ligue 2, il garde les buts vannetais en coupe. Et son rôle aura été déterminant dans le parcours des "Noir et Blanc" puisqu’il a permis à son équipe de sortir vainqueur de l’épreuve des tirs au but à trois reprises.
Christophe Revel a derrière lui une carrière assez particulière. Passé par le centre de formation de l’EA Guingamp, il échoue à Dinan-Léhon (DH) et se destine à devenir éducateur sportif.
Mais en juillet 2000, il est repéré par le Stade Rennais et signe pro en tant que troisième gardien. Mi-septembre 2000, un concours de circonstances lui offre son unique quart d’heure de jeu en Ligue 1. Suppléant de Fabien Debec en l’absence d’Éric Durand, il bénéficie de l’expulsion du premier pour faire son entrée sur la pelouse. C’était à Montpellier (0-0).
Au mois de janvier suivant, il est prêté en Belgique, à Beveren. Il finit par y signer pour trois ans l’été suivant. « Je suis parti en Belgique, parce qu’on ne m’a rien proposé de concret au Stade Rennais. Là-bas, on me proposait un contrat pro », argumentait Revel dans un entretien accordé au site internet Rennes-Infhonet il y a un an.
Loin de sa famille en Belgique, Revel décide de revenir en Bretagne en février 2002. Il signe à Pontivy (CFA)... tout en assurant les entraînements des gardiens du centre de formation du Stade Rennais. « C’était une super période. Les journées étaient bien remplies, mais c’est mieux que de rester glander sur un canapé ! », déclare avec le recul le Breton dans les colonnes du Monde.
L’année suivante, il rejoint Vannes, alors en CFA. S’ensuit une accession en National. Revel doit abandonner son poste au Stade Rennais, désormais incompatible avec la vie d’un joueur à ce niveau. Une décision empreinte de réussite, Revel et ses coéquipiers terminant champions de National quelques années plus tard.
L’été dernier, alors que le VOC se prépare à sa première saison en L2, le club recrute Benoît Costil qui devient n°1. Désormais âgé de 30 ans, Christophe Revel a néanmoins pu se faire plaisir en coupes.
Après avoir stoppé cinq penalties contre Valenciennes (16èmes), deux contre Metz (quarts) et deux contre Nice (demies), qui sait si l’ancien gardien rennais ne sera pas mis de nouveau à contribution par l’équipe bordelaise ce samedi. « Ça me détend plus que ça ne me stresse, confie Revel. En plus, si on en arrive là, c’est sûr qu’eux vont y penser ».