« On a décidé de faire signer Emerson. C’est un risque sportif mais aussi un sacrifice financier », déclarait Frédéric de Saint-Sernin dans les colonnes de Ouest-France, le 21 août dernier. Un pari qui semble parti pour tourner au vinaigre, le buteur brésilien n’ayant jamais vraiment eu sa chance, entre retard dans la préparation physique, blessures diverses et place sur le banc lors de ses rares apparitions. Difficultés d’adaptation aussi, la vie rennaise n’ayant pas forcément les mêmes attraits que celle du Qatar, du Japon ou du Brésil.
« Je ne comprends pas. Qu’on le laisse quatre ou cinq matches et après on verra si c’est un bide. Physiquement, il est au top. À Rennes, les meilleurs buteurs sont à trois buts. Emerson a le sentiment qu’on ne compte pas sur lui », déclare aujourd’hui Frédéric Dobraje, agent du joueur, dans L’Équipe.
Du côté de Pierre Dréossi, les choses sont plutôt claires. Aux dernières nouvelles, le manager général du club incite plutôt son joueur à la patience, sans écarter un transfert qui - selon lui - devrait rapporter de l’argent au Stade Rennais, par rapport à la somme dépensée cet été (NDLR : 5 millions d’euros).
La patience ne semble en revanche pas être la principale qualité d’Emerson qui - blessé au genou - ne devrait pas rejouer avant janvier. « Il ne veut pas rester en France. Il veut trouver un club au Brésil car il ne désespère pas d’intégrer la sélection », continue en effet Dobraje.
Après les Severino Lucas, Vânder, César, Dudu Cearense ou encore - dans des temps plus anciens - Baltazar, il semblerait donc que l’on s’achemine vers un nouveau "flop" made in Brazil chez les "Rouge et Noir"...