Anciens Rennais : Leroy « a eu les boules à Rennes »

Mis en lumière il y a deux semaines par un doublé face à Marseille (dont un lob d’anthologie en pleine lucarne, voir précédemment), Jérôme Leroy a livré ce vendredi dans les colonnes de L’Équipe une interview mordante, dans un style qui n’appartient qu’à lui.

Au-delà de sa diatribe habituelle sur les dérives actuelles du football français en général, et de son système de formation en particulier, le meneur de jeu d’Évian Thonon-Gaillard est revenu sur sa mise à l’écart par Bernard Casoni au cours de l’automne.
« On n’avait pas la même conception du foot, tout simplement », brocarde Leroy, qui accuse son ancien entraîneur de pratiquer un style de jeu trop défensif. « Au début, comme j’étais là, il a essayé de jouer avec un numéro 10, mais je pense qu’il ne maîtrisait pas. Alors il est revenu à ce qu’il savait faire : deux lignes de quatre, bien défendre ». Résultat : une place sur le banc, cirée sans discontinuer du 19 novembre au 6 mars.

Le milieu de terrain, qui stigmatise également les lacunes de Casoni dans le relationnel, n’a pas non plus apprécié d’être laissé sur le banc de touche lors de la première visite de son club au stade de la route de Lorient, fin novembre. « J’ai eu les boules à Rennes, explique-t-il. Il (Casoni, ndlr) m’avait dit que lui, lorsqu’il jouait contre un ancien club, n’avait aucun état d’âme, c’était un match comme les autres. Je suis tombé sur le cul. C’est là, sur le banc à Rennes, que je me suis aperçu qu’on n’avait plus besoin de moi ».

Davantage dans les plans de son nouvel entraîneur Pablo Correa, Leroy pourra peut-être retrouver son ancien club le 7 avril, lors de la venue du Stade rennais à Annecy. Avant de prendre sa retraite ? « Je n’en sais rien, avoue le vétéran de la Ligue 1 (37 ans). J’arrive à un âge où je ne ferai pas n’importe quoi. Ce sera une question d’offre et de demande ».