L’expérience, l’efficacité : ce dont il a manqué aux Rennais
Publié le 3 novembre 2005 à 20h47 parA Bucarest, comme face à Stuttgart, la jeune équipe rennaise a manqué d'expérience, de réalisme (le lot des grandes équipes). Difficile dans ces conditions de prétendre à un résultat positif. Inquiétant ? Non, pardi ! Un poteau, une barre, les « Rouge et Noir » n'ont pas été vernis. On peut toujours objecter en disant qu'il fallait les mettre au fond, certes, mais globalement, ce sont bien les Rennais qui ont dominé les débats. Et ont ainsi pu se rendre compte que dominer n'est pas gagner.
Le Stade Rennais peut nourrir de sérieux regrets en coupe de l’UEFA. A Bucarest comme devant Stuttgart, les coéquipiers d’Adailton ont cruellement manqué de réussite. Vous savez, celle qui d’ordinaire suit les grandes équipes. A cette absence de réussite, de réalisme, d’efficacité (appelez ça comme vous voulez, bref, ça rentre pas), s’ajoute un manque d’expérience. Une notion plus abstraite, mais à laquelle semble se raccrocher les grandes équipes, encore elles, quand il est nécessaire, quand leur grand buteur est dans un mauvais jour.
De plus, le club centenaire ne fait pas son âge en coupe d’Europe avec seulement neuf rencontres disputées. Il n’a pas cette expérience, mais peut compter sur des jeunes pleins de bonnes intentions. Malheureusement, les joueurs de Bölöni ne sont pas gâtés et doivent cumuler jeunesse et maladresse.
Pourtant, « on a eu de bonnes opportunités » note Yoann Gourcuff, titulaire hier soir. C’est ce que se disaient les Strasbourgeois à l’issue de Strasbourg - Rennes, match dans lequel les “Rouge et Noir” avaient fait preuve d’un très grand réalisme, contrairement aux Alsaciens. Cette fois, le Stade Rennais a tenté, davantage que son adversaires, en vain. Les dix tirs (dont quatre cadrés), les quatre corners (aucun pour les Roumains) témoignent du nombre d’occasions et surtout des possibilités offensives des stadistes. Si ce n’est qu’une question de chance, on peut tranquillement se dire que la roue tourne. La situation d’une équipe en manque d’actions, avant même d’être en panne d’efficacité, serait plus préoccupante.
Mais allez dire cela à Laszlo Bölöni, pas si sûr que ça lui redonne le sourire. « Bien sûr que je suis triste, je suis très déçu ». La déception était de taille chez le technicien roumain qui a clairement stigmatisé ce qui a failli : « Alex Frei et John Utaka doivent faire preuve de plus d’efficacité, nous avons été trop faibles en attaque ». Simon Pouplin, fébrile et hésitant après une erreur d’appréciation sans conséquences grâce au retour d’Edman, n’a pas été épargné : « je pense aussi que Simon Pouplin ne nous a pas rassurés, dès le début du match ». Peu efficace devant et manque d’expérience, quoi.