Stade rennais - Strasbourg / Beye : « Redonner de l’énergie à un club, redonner une identité à cette équipe »

Publié le 31 janvier 2025 à 18h10 par Thomas Rassouli

Pour sa première conférence de presse, Habib Beye s’est présenté avec sa direction puis seul face à la presse pour évoquer ce nouveau défi.

Habib Beye rejoint le Stade rennais jusqu’en fin de saison « avec des conditions de prolongation prédéfinies ». Celles-ci sont « d’ordre privé » a indiqué Arnaud Pouille, qui rappelle que « le maintien c’est le minimum. », mais ne confirme pas que c’est la condition de prolongation de contrat de son coach.

Et Beye ne manque pas l’occasion de prendre la parole. « Je vais être très honnête, les conditions me vont très bien, elles sont parfaites pour moi. L’important c’est le défi qu’on a devant nous, et pas les conditions d’un contrat. Ce qui m’intéresse c’est d’être ici aujourd’hui, penser au Stade rennais et ne pas penser à ma situation personnelle. »

Confiance, prestance, assurance, et énergie se sont dégagées du nouveau technicien du Stade rennais, qui vivra sa première expérience en Ligue 1, après un bail de trois ans en National au Red Star. Seul face à la presse, il a longuement répondu aux questions, durant presque une demi-heure.

Après une longue d’attente, voici votre premier challenge en Ligue 1. On vous imagine mort de faim ?

C’est un privilège d’être au Stade rennais. Ça montre la reconnaissance de tout le club. Je voudrais remercier la famille Pinault car quand on s’est rencontrés il y a un quelques mois, on avait eu un échange extrêmement intéressant. Ensuite, remercier ma direction, car on a travaillé conjointement pour avoir un alignement dans le souhait de travailler ensemble. C’est toujours un privilège pour un coach de se sentir désiré. Ça a failli arriver il y a quelques mois, ça arrive maintenant et je pense que c’est le bon moment pour tout le monde, pour moi. J’ai eu 8 mois de vacances en quelque sorte pour évacuer émotionnellement ce que j’avais vécu avec mon club précédent, et faire une introspection sur le travail qu’on avait fait, et être à l’écoute des opportunités. Ça me semble être une opportunité magnifique pour moi. C’est un club qui a une identité. Celui où j’étais (Red Star) c’était 125 ans d’histoire, ici on est à 124 ans, bientôt 125 ans. Un club qui a une identification à un territoire qui est forte et c’est important pour moi. Ça me correspond. Je vais amener cette passion et cette énergie au quotidien pour le bien du Stade rennais et surtout de mes joueurs.

Vous arrivez dans un club barragiste. Qu’allez-vous dire à vos joueurs ?

La situation qui m’importe est la situation présente. Il faut considérer que mes joueurs, moi et mon staff on est ensemble pour une aventure qui va être exceptionnelle. On a 15 échéances devant nous amener à être performants ensemble. La situation est pour moi loin d’être dramatique, il y a encore beaucoup de choses à faire. A aucun moment je me suis dit que la situation était difficile, que je pouvais rester encore 3 mois. Ce qui me motive dans ma vie ce sont les défis. Avec un staff qui va majoritairement rester en place. Ce que je vois c’est de la compétence. Au club mais aussi dans l’équipe, et je suis tout à fait serein sur ce qu’on va vivre.

Êtes-vous d’accord pour dire que vous avez tout à gagner, et rien à perdre ?

Je ne sais pas si on peut voir les choses comme ça. Je suis un passionné de ce sport. Je me suis toujours construit pour aller chercher des objectifs, vivre des aventures qui m’épanouissent. Je ne me pose pas la question de savoir si j’ai quelque chose à perdre. Il faut redonner de l’énergie à un club, redonner une identité à cette équipe. Je ne suis pas dans le calcul. Quand je prends un club, c’est pour tout lui donner. Si vous observez mon parcours, ça vous montre que je ne suis pas dans une logique de gagner ou perdre, mais de progresser, avancer.

Comment pensez-vous faire évoluer cette équipe ?

J’ai une idée très précise de comment on jouera dimanche, mais je réserve ça à mon groupe que je vais rencontrer. Il faut qu’on aille vite dans le vif du sujet, dans la préparation de ce match. Je n’émets pas les mêmes réserves que vous dans l’aspect déséquilibré de l’équipe. Je pense que l’équipe est de grandes qualités, il y a énormément de ressources au club. Il faut être en capacité de redonner très rapidement de l’énergie à cette équipe, et surtout de la confiance. Cette confiance elle arrive quand le coach valorise les joueurs qui sont au club. On s’est posés la question de renforcer l’équipe. Ce que j’ai dit en premier lieu à la direction c’est qu’on doit aussi en premier lieu regarder les joueurs à disposition. Ça fait deux mois et demi que je regarde le Stade rennais. (…) J’arrive avec une évaluation très complète de mon effectif, mais sans avoir été à l’intérieur du club, du vestiaire, sans être avec mes joueurs au quotidien. Ça va me permettre de le faire avant Strasbourg, mais l’effectif est de grande qualité.

Qu’est-ce qui vous rend si serein ?

Vous voyez une crise, moi je vois un club structuré, équilibré, avec une volonté commune de travailler ensemble. C’est le seul jugement que j’ai. Je ne peux pas arriver avec un jugement sur ce qu’il s’est passé avant sinon je suis déjà pollué. Le constat que je fais c’est qu’il y a énormément d’énergie dans le club. Cette énergie, j’en déborde, je suis hyperactif, très présent, et quand je vois cette énergie autour de moi, je me dis que tout le monde veut travailler dans le sens pour avoir des résultats avec le Stade rennais. Je vais être honnête, vous parlez de classement, je ne regarde pas ça aujourd’hui. Je me concentre sur tout autre chose : que mon équipe soit très vite performante, capable d’assimiler ce qu’on va lui demander, de transmettre des émotions dans un stade qui va être dimanche j’en suis sûr acquis à notre cause, et que cette équipe dégage une identité très vite. (…) J’ai déjà rencontré des personnes extraordinaires au club, c’est ce qui me rend serein. Je le suis de manière générale, ce qui peut par moment être apparenté à de l’égo. Je suis juste quelqu’un qui travaille beaucoup pour se donner les moyens de pouvoir afficher cette sérénité. (…) Je suis engagé dans une aventure qui me semble exceptionnelle et qui le sera quoi qu’il arrive.

Jouer le maintien, ce n’est pas une mission qui vous a été donnée par Arnaud Pouille et Frederic Massara ? Ce n’est pas ce à quoi vous allez conditionner votre équipe ?

Je pars du principe que dans la vie il y a la prophétie auto-réalisatrice : si vous pensez négatif, vous ne véhiculez que du négatif autour de vous. La situation du club, la direction, l’entraineur et les joueurs en sont conscients. Mais mon job ce n’est pas d’amener les gens à penser de manière plus négative que ce qu’ils vivent au quotidien. C’est d’amener de la croyance tout de suite. On doit être capable d’assimiler qu’en tant que groupe, on est ensemble, je considère tout le monde, il n’y a pas de statut, tout le monde va partir sur un pied d’égalité. Je veux concentrer toute mon énergie sur le groupe que j’ai aujourd’hui.

Vous avez une philosophie d’acteur du match, c’est cela que vous comptez imposer d’entrée ou il faudra un peu de temps ?

C’est ce qu’on va imposer directement. Je veux une équipe dominante dans beaucoup d’aspect du jeu, une équipe en capacité de gérer le tempo, de faire mal à l’adversaire en permanence. Ça c’est l’aspect théorique. Ensuite il y a la pratique, mais l’axe de travail, je peux vous garantir que ce sera de donner de la liberté à des joueurs qui ont énormément de talent et sont créatifs. Et je suis là pour appuyer sur la qualité intrinsèque de mes joueurs. Je veux aller chercher chez mon joueur ce qu’il a en lui, qu’il est capable d’amener à l’équipe. Mon rôle est de faire que dimanche on ait un climat de confiance au sein de l’équipe. véhiculé par nous le staff et le club.

Vos réactions (8 commentaires)

  • Takacatac

    31 janvier à 15h47

    Habib Beye est un garçon intelligent, volontaire avec une grande connaissance du football de haut niveau et de son environnement.
    Personnellement, j’ai une grande confiance. Tout prouve que c’est un bon choix.
    Sa première conférence de presse apparaît sincère et ses réponses sont à la hauteur de l’enjeu.
    Bien sûr, il n’a jamais entraîné un club de L1 mais il faut bien commencer. N’oublions pas non plus que ce fut un excellent joueur professionnel.
    Maintenant, Fofana Capitaine et remettre les têtes à l’endroit.
    Allez Rennes !

  • un supporter

    31 janvier à 16h04

    C’est un défenseur et dans notre situation actuelle, ça sera sûrement plus qu’utile voire indispensable de resserrer les boulons derrière.
    Ça commence dimanche.
    Allez Rennes

  • Jean Jacques

    31 janvier à 16h09

    Il peut difficilement faire pire que Sampaoli et il n’a rien à perdre. Cette arrivée est déjà plus cohérente que celle de son prédécesseur. Je lui souhaite de réussir.

  • Lolo 58

    31 janvier à 16h16

    C’est son premier club pro en ligue 1 comme entraîneur

    Il va vouloir bien faire et saisir sa chance
    Il a joué au haut niveau, il connaît le foot ,les médias

    Perso j’y crois

  • mich35

    31 janvier à 16h24

    QUI vivra verra . Chat échaudé craint l’eau chaude .

  • Ricky Labellevie

    31 janvier à 16h38

    Pour l’instant, les entraîneurs « débutants » ont toujours bien réussi leur entrée au Stade rennais ; Paul Le Guen, Sabri Lamouchi, Julien Stéphan... Il connaît bien le foot et semble assez intelligent pour trouver des solutions qui conduisent à autre chose que les purges de Sampaoli-ondort. En tout cas il est plus dans l’esprit du club. Indéniablement. Avec Fofana dans l’entre-jeu et, j’espère des renforts en défense, on peut croire aux jours meilleurs.

  • marchandor

    31 janvier à 17h15

    Souhaitons lui la bienvenue, son discours me plaît, il ne lui reste plus qu’à se remettre au travail , il va en avoir pour remotiver l’équipe et rester dans l’élite .
    Bonne chance et bon courage amigo.

  • Le sien qui y croit

    31 janvier à 18h16

    Pl reste 45 points à prendre, on peut finir 2e, j’y crois à fond !

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