Lille - Stade rennais : Pouille-Massara-Sampaoli, nouveau trio, an zéro

Publié le 23 novembre 2024 à 21h24 par Thomas Rassouli

Tous les trois au club depuis moins de 6 mois, Arnaud Pouille, Frederic Massara et Jorge Sampaoli amorcent un nouveau cycle pour le Stade rennais, en très mauvaise posture après 11 journées.

Il s’est écoulé exactement 230 jours entre le 27 mars et le 12 novembre, entre les présences devant la presse des trois trios ayant représenté le Stade rennais cette année. Le 27 mars, le président Olivier Cloarec et le directeur technique Florian Maurice venaient officialiser la prolongation jusqu’en 2026 du coach Julien Stéphan, arrivé cinq mois avant.

Le 12 novembre dernier, le président Arnaud Pouille, présenté le 10 octobre, et Frederic Massara, présenté le 9 juillet, venaient officialiser la venue de Jorge Sampaoli, jusqu’en 2026. Le monde du foot va très vite, et pour Rennes il est désormais temps de passer à la vitesse supérieure.

Arnaud Pouille, premières décisions

Avec 11 points en 11 journées, c’est peu dire que le Stade rennais est loin des attentes, alors que l’objectif coupe d’Europe a été annoncé en début de saison. Après avoir remplacé Olivier Cloarec en quelques jours, Arnaud Pouille a vite effectué un état des lieux, et diligenté un audit mené par Grégory Dupont en deux semaines, dont les conclusions ont été rendues récemment.

Ce dernier n’a pas eu le temps de finaliser son travail qu’une première décision s’est imposée : le remplacement de Julien Stéphan par Jorge Sampaoli, dossier mené par Pouille et Frederic Massara. Les adjoints Denis Zanko et Bouziane Benaraibi ont également suivi, tandis qu’un nouvel élément (Abel Pimenta) va renforcer le staff notamment en ce qui concerne les coups de pieds arrêtés. La cellule performance semble avoir été l’un des points marquants de l’audit, et d’autres choix pourraient suivre concernant le staff en place.

Pour Pouille, ces premières décisions se sont accompagnées de la découverte d’un nouvel environnement, et de nombreuses têtes dans chaque secteur, l’apanage de tout nouveau président, surtout dans une nouvelle région. Après ce premier cap pris, des résultats sportifs sont désormais attendus.

Frederic Massara, première tempête

Voir arriver un directeur sportif en plein été n’est pas fréquent, et c’est peut-être pour cela que cinq mois après son arrivée, Frederic Massara pourrait prochainement se retrouver au coeur des interrogations. Les viseurs ont jusqu’ici surtout été dirigés sur Julien Stéphan, mais les rencontres avancent et la qualité des éléments recrutés par l’Italien interroge.

Les 12 joueurs arrivés vont-ils mieux s’exprimer sous Jorge Sampaoli ? Dans quelle mesure faudra t-il agir au mercato hivernal, après un mercato estival inédit (18 départs, soit 30 mouvements en tout) ? Massara aura cette fois une autre tâche, s’occuper des sorties (mission d’Olivier Cloarec cet été, près de 140M€ récoltés) et non seulement des entrées.

Celui qui assiste à la majorité des entrainements ces derniers temps pourra pour cela compter sur Enrico Paresce, responsable du recrutement aperçu à la Piverdière la semaine dernière. Une occasion d’éviter une première tempête qui ne semble pas très loin, et dépendra de la place de Rennes au classement à Noël.

Jorge Sampaoli, premier galop

Il a entretenu le mystère durant une vingtaine de minutes et avant son premier match avec Rennes, difficile de dire comment l’Argentin va jouer face à Lille. Il n’a pu pour ses deux premières semaines d’entrainement s’appuyer que sur la moitié de son effectif, l’autre moitié étant partie en sélection. Au centre d’entrainement, l’ambiance semble elle s’être quelque peu apaisée, et les débuts de séance d’entrainement ouvertes à la presse ont pu le montrer.

Après deux échecs à Séville puis Flamengo, Sampaoli revient donc en Ligue 1, où son Marseille avait détonné. Le mariage avec Rennes surprend encore, deux semaines après son arrivée, mais intrigue autant qu’une autre question : a t-il vraiment à disposition tout le matériel pour mettre en place une idée de jeu, une « culture » dont il veut faire pour ses joueurs une « religion » ? C’est peut-être la question principale à l’heure actuelle, au milieu d’un océan d’interrogations et d’attentes entourant ce Stade rennais dont on ne cesse de se demander quand il lancera enfin sa saison. Pour son nouveau trio, voici venu l’an zéro.

Vos réactions (5 commentaires)

  • Breizhyl

    23 novembre à 16h59

    Allez soyons gentil c’est l’an Un à un point par match. Pour l’instant la suite je ne sais pas.

  • campesien35

    23 novembre à 17h51

    Des seconds « couteaux » peuvent-ils se transcender avec un nouvel entraîneur ?

  • Bruno56

    23 novembre à 19h07

    Comme disait nos ancêtres le problème c’est qu en football le deuxième cas ça prends beaucoup de temps, et je pense que le SR en n a pas beaucoup pour espérer atteindre ses objectifs. La faute à qui ? là est toute la question.

  • Marcel Loncle

    23 novembre à 19h12

    Il y a tant de variables et d’incertitudes prévalant dans la situation du club que bien malin, ou particulièrement devin, celui qui pourrait nous dire vers où vogue le bateau ivre. Il faudrait sans doute un poète pour nous aider, mais moi je ne le suis pas. Je sens néanmoins quelque chose d’assez étrange, qui me fait penser à ce que mes parents et mes grands-parents me racontaient de l’état de la population au moment des déclarations de guerre : une sorte de grande excitation morbide. Oui l’heure est grave.

  • Philem

    23 novembre à 20h56

    Faut arrêter les discours et les commentaires plus ou moins appropriés. Place au football avec une équipe gonflée à bloc par un entraîneur qui lui a la gnaque .Je l’espère de tout cœur que notre cher stade rennais va remonter la pente.
    Si les recrues tant attendues ne sont pas au niveau. Mr Massara devra rendre des comptes. C’est indéniable.
    Le match de demain doit nous donner
    La valeur ou pas de cette équipe tant décriée. Je souhaite que SAMPAOLI et ses joueurs gâchent la fête lilloise .
    Ce serait une belle revanche.
    Allez Rennes

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