Le Puy Foot 43 - Stade rennais / G.Doué : « On vise l’Europe »

Publié le 27 février 2024 à 22h11 par Thomas Rassouli

Avant la rencontre entre Le Puy Foot 43 et le Stade rennais, Guela Doué était présent en conférence de presse, pour sa grande première, sans complexe.

Comment vis-tu ton début de saison ?

C’est vrai que je ne m’attendais pas à jouer autant au début. Maintenant, j’ai toujours été prêt à enchainer les matchs, aider l’équipe. J’ai l’opportunité de le faire aujourd’hui, donc je suis content.

Tu étais censé partir au Paris FC cet hiver en prêt, pourtant tu étais titulaire contre le Milan AC en coupe d’Europe. C’est un grand écart incroyable.

C’est vrai que les périodes de mercato sont assez spéciales. Des choses se disent, etc. Mais j’ai toujours placé le Stade rennais comme ma priorité. Ça fait plus de 12 ans que je suis là. J’aime ce club, j’ai toujours voulu jouer ici. C’est sûr que je ne m’attendais pas à jouer autant. J’ai eu l’opportunité, j’ai su la saisir, et maintenant j’enchaine les matchs.

Mais tu étais ok pour rejoindre le PFC ?

Non, comme je l’ai dit, ma priorité a toujours été le Stade rennais. Je me tenais prêt à jouer, le coach a eu besoin de moi, m’a montré sa confiance et voilà.

Peux-tu te décrire ? On a l’impression que tu n’as peur de rien.

Il n’y a pas de secret, c’est ma deuxième année en pro. L’année dernière, certes je n’ai pas beaucoup joué mais j’étais souvent avec le groupe, j’ai fait beaucoup de groupes, j’ai accumulé un peu d’expérience grâce à ça. C’est sûr que j’appréhende les matchs avec beaucoup moins d’appréhension ou de stress. Je suis avant tout un joueur de foot. Je suis là pour prendre du plaisir. Certes pour gagner, mais pour jouer au foot, donc il n’y a pas de stress inutile. Ou alors quand il y en a c’est du bon stress qui permet de performer.

Comment décrirais-tu ta personnalité ?

Je me vois comme quelqu’un de plutôt posé en général, plutôt calme. Sérieux, travailleur. C’est tout.

Ton plus jeune frère qui a plus d’expérience t’a t-il guidé ?

C’est sûr qu’on est très proches donc on parle beaucoup. Le fait que lui ait commencé un peu plus tôt, il a pu m’expliquer 2-3 trucs. Normalement ça se fait dans le sens inverse mais voilà. Ça fait du bien de l’avoir à mes côtés. On se parle énormément peu importe les moments. On est là l’un pour l’autre, ça fait plaisir de pouvoir partager notre passion aujourd’hui.

Comment as-tu vécu votre première partie de saison difficile ?

Forcément après les matchs on est déçus. Il y a de la frustration quand on perd. On est des compétiteurs avant tout, on ne veut que la victoire. Qu’on joue ou qu’on ne joue pas, on fait tous partie du collectif. Là c’était la défense qui était pointée du doigt, à d’autres moments c’était l’attaque. Forcément on est tous touchés. On a su travailler, se recentrer sur nous-mêmes pour corriger tout ça.

Qu’est-ce qui s’est passé cet été pour que le club décide de te conserver avec Lorenz Assignon pour le poste de latéral droit, sans recruter ?

Je dirais que ça allait dans la suite de ma progression. Il y a eu aussi en début de saison beaucoup de matchs amicaux. J’ai eu l’opportunité de tous les jouer donc j’ai pu montrer un peu ma manière de jouer et je pense que ça a plu aussi. Ça a permis au coach de réfléchir. Après la décision a été prise.

As-tu senti un peu de défiance suite à ce choix du club ? Y avait-il un esprit de revanche ?

Non. J’ai toujours été certain de mes qualités. Certaines personnes non. Après ça fait partie du football, tout le monde ne peut pas m’aimer. C’était le début. Je n’avais pas encore eu l’occasion de me montrer. Il y avait aussi les matchs amicaux. C’est normal que les supporters attendaient un bon successeur d’Hamari Traoré car ce qu’il a fait c’était aussi bon pour le club. Je comprends tout le monde, après j’ai enchainé. Je prends plus ça comme de la méconnaissance.

Dois-tu faire attention à l’excès de confiance dans ton jeu ?

Ça fait partie de mon tempérament aussi, je suis quelqu’un de très sérieux, concentré, calme. J’essaye beaucoup d’analyser les choses. Quand je suis sur le terrain, c’est être toujours concentré. C’est vrai que c’est un axe de progression aussi. Faire attention, être toujours en alerte.

Comment peux-tu travailler sur ton jeu offensif, comme le disait Julien Stéphan ?

C’est la répétition, c’est comme tout. A l’entrainement, beaucoup, et en dehors. Répéter les gammes, les centres, les cheminements aussi. La connexion avec les attaquants. Savoir comment centrer, dans quelle zone, être toujours en connexion avec les déplacements des autres, c’est important et ça se travaille au quotidien. Ça prend du temps forcément mais ça va venir.

C’est de famille le foot spectacle ?

Foot spectacle non, foot efficace c’est mieux. Nous notre but c’est toujours de gagner, quand on est sur le terrain. J’ai jugé que le geste (son arc-en-ciel, ndlr) était opportun. Après ça a conduit à un but sur un super centre aussi. Désiré est dribbleur c’est vrai, moi un peu moins, mais le principal c’est de faire les bons gestes au bon moment, être efficace. On n’est pas là pour s’amuser, mais pour gagner.

Comment vivez-vous le fait d’être au club ensemble avec Désiré ?

C’est très naturel. C’est la première fois qu’on vit ça donc je ne vois pas comment je pourrais le vivre autrement. C’est naturel, on se parle beaucoup. On profite de chaque instant, tous les matchs. On donne tout. Le but c’est de gagner. On peut jouer ensemble, on est ensemble.

Comment avez-vous vécu la semaine passée ?

Ce qui est bien avec l’enchainement des matchs, c’est que tout le monde est concerné. Il n’y en a pas un qui va prendre du recul et se sentir délaissé. On est un vrai groupe sur ça. Tout le monde est prêt à amener sa pierre à l’édifice. Ça s’est vu contre Paris, des joueurs qui n’avaient pas eu beaucoup de temps de jeu ont joué et ont répondu présent. Ça va nous servir pour la fin de saison, savoir que tout le monde est là et que s’il y a des pépins on peut compter sur eux.

Qu’est-ce que vous espérez sur la fin de saison ?

L’Europe. D’abord le championnat, forcément on vise l’Europe. Et pour ce qui est de la coupe de France, on se concentre sur le match de jeudi avant de parler de finale ou de trophée.

Tu es le premier à nous dire que vous jouez l’Europe.

Mais on ne joue pas pour rien. On a des ambitions, on joue pour gagner, c’est normal.

Quel ressenti as-tu eu en jouant à San Siro ?

C’est vrai que c’est un très beau stade. Il est grand, a de l’histoire. Maintenant, je ne sais plus quel journaliste a dit ça, mais on n’était pas là pour prendre des photos ou quoi que ce soit. On a pris ce match au sérieux, on a joué, on s’est battu. Maintenant, on ne peut pas gagner tous les matchs, on était tombés sur plus fort que nous. On a su répondre présent au match retour.

Tu as la semaine affronté Barcola, Leao, Hernandez. C’était un peu chaud pour gérer ces joueurs non ?

Moi je n’ai peur de personne, ça fait partie du football. Quand on a aspire à jouer, c’est contre des joueurs comme ça, à jouer le haut niveau. Il n’y a pas à se cacher.

Faut-il faire attention au piège contre Le Puy ?

Non, il n’y a pas de piège. Tous les matchs on les aborde de la même façon, que ce soit Milan, Paris ou le match qu’on va jouer. Dans la préparation c’est la même chose, dans nos têtes la même chose. À ce stade de la compétition il n’y a plus de petites équipes. C’est du 50-50, on va prendre ça au sérieux et tout faire pour aller chercher la victoire.

Vos réactions (2 commentaires)

  • CondateFan

    27 février à 22h56

    Et dira qu’à une époque la présence de deux frangins dans la même équipe était synonyme de catapulte infernale.
    Eh bin ça a bien changé le foot quand même.
    Même si. Même si la Real Sociedad se permet, elle, d’aligner un certain Becker, numéro 11 dans le dos, au poste d’ailier droit.
    Ah nostalgie quand tu nous tiens.
    Comme revoir Rennes en finale de Coupe de France.

  • John.p

    29 février à 15h10

    Vise d’abord le but,Désire, et marque ensuite tu pourras reparler d’Europe.

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