Stade rennais - Troyes / Assignon : « Il fallait que je revienne à tout prix avant la fin de saison »

Comment te sens-tu ?

Enfin je me sens bien. Ça a été long, je ne pensais que 3 mois sans jouer ça allait mettre du temps pour revenir à 100%. C’est pour ça que je suis parti avec l’accord staff jouer en CFA. Pour reprendre tous mes repères, le rythme, la condition physique. Aujourd’hui c’est parti, je suis à 100%.

Comment te blesses-tu à Marseille ?

C’est très bizarre, même moi je ne sais pas ce qu’il se passe. Je sens une douleur dans mon genou, je viens de rentrer en plus. Je me dis que non ce n’est pas possible, je ne peux pas laisser mon équipe comme ça. J’ai envie de jouer. Dès la 2e minute, quand je tombe sur mon genou, mon tibia recule et mon ligament croisé postérieur se casse. Au bout de 2 minutes ensuite j’ai réussi à récupérer un peu mon genou, et j’ai quand même terminé le match, ça me tenait à coeur de tout donner comme d’habitude.

Comment as-tu vécu la période compliquée de l’équipe ?

Pour moi c’était très compliqué, c’est trop dur d’être supporter. De loin voir mon équipe c’est compliqué. Vraiment c’était dur. Je venais au match, mon coeur se serrait, j’avais envie d’être là, aider, mais je ne pouvais pas. C’était une période très compliquée à gérer.

À titre personnel, la blessure t’arrive à un moment où on t’attendait aussi davantage, notamment en vue de la saison prochaine. La frustration était-elle plus grande ?

Oui forcément, mais bon c’est la vie. Hamari s’est blessé au mauvais moment, mais c’est comme ça. On ne peut pas prévoir les choses. Frustré aussi encore plus, mais il fallait que je revienne à tout prix avant la fin de saison.

Comment vois-tu cette fin de saison ?

À titre personnel, dès que le coach aura besoin de moi, je serai là pour tout donner. À titre collectif, franchement il n’y a pas le choix. On se doit de finir européen. On va tout faire pour gagner ces 4 matchs parce qu’il le faut, et ça y est on ne s’arrête plus c’est parti. 4 matchs, dernière ligne droite, la fin.

Comment est l’ambiance dans le vestiaire ?

C’est vrai qu’après les matchs, c’est dur à encaisser mais franchement on n’a pas le temps de dire « ah oui, toi tu as fait ci, tu as fait ça ». Il faut qu’on soit concentrés, il reste 4 matchs. On voit ce qui a été, on appuie dessus pour qu’on continue d’avancer. Le négatif on en parle, on essaye de le régler et on avance. Tête baissée, on avance, on avance, concentrés.

S’il y a faux pas lors des deux prochains matchs, ce sera la fin ou vous continuerez à y croire ?

C’est un championnat compliqué comme on a pu le voir. Angers est venu, ils n’avaient plus rien à jouer, ils nous ont accroché. Donc « petite équipe », il faut se donner à chaque fois. On ne va rien lâcher, on ne veut pas faire de faux pas. On ne part pas comme ça. On va jouer les équipes à fond, tout donner pour gagner. Après je ne peux pas prédire l’avenir, mais dans tous les cas, il faut qu’on gagne.

Tu es en concurrence avec Hamari Traoré à qui le club a proposé une prolongation. Comment vis-tu ça ?

Franchement, tout ça je le mets de côté parce que j’ai mis du temps à bien revenir, donc je me concentrais vraiment sur moi. La fin de saison, je me concentre vraiment sur l’équipe et moi, pour qu’on essaye de finir européen. Après, je ne vous apprends rien mais le football c’est à court terme, la vision est à court terme donc je ne sais pas ce qu’il se passera plus tard.

Tu arrives à un âge où c’est important de jouer, non ?

Oui forcément, après tout le monde a envie de jouer. Celui qui dit le contraire, c’est un menteur. Oui j’ai envie de jouer. Si le coach a besoin, je serai là. Après, on patiente, on apprend à l’entrainement, toujours, toujours.

Est-ce que tu te dis que tu es à un moment charnière de ta carrière où tu dois enchainer une saison complète ?

Forcément ce serait bien, mais vraiment là je ne pourrais pas vous répondre franchement car je n’y ai pas moi-même pensé. Là j’ai vraiment envie de revenir bien pour bien finir la saison, et après on verra.

En latéral ou plus haut sur le terrain ?

N’importe. Où le coach me mettra. Forcément, mon poste c’est latéral droit, après comme vous le savez je peux dépanner partout. Si le coach a besoin, je serai là. En piston ? Oui pourquoi pas, j’aurais bien aimé mais je n’étais pas disponible, mais oui ça peut être cool aussi.

As-tu trouvé que c’était long cette rééducation ?

Oui, interminable. Vraiment c’est trop long. Dès la blessure on se dit qu’il faut revenir à fond, mais il y a 3 mois, donc cette endurance mentale est compliquée. Puis on est en dehors du groupe un peu. On ne vient pas aux mêmes horaires, c’est compliqué.

As-tu apprécié l’entrainement ouvert aux enfants dans le cadre du programme Bouge ! ?

Moi je trouve ça trop cool, car je sais que si j’avais été à leur place, j’aurais trop aimé. Quand je voyais des joueurs pro, je leur courrais derrière, tout ça. C’était incroyable. Moi-même ça me fait trop plaisir, et eux aussi vu le bruit qu’ils faisaient, incroyable.