Gambardella / Viaud : « On ne perd pas aux penaltys mais avant »

Une fois de plus, le Stade rennais s’arrête en demi-finale. Comment le vivez-vous ?

C’est dur à avaler. Après il faut aussi se poser les bonnes questions. Pourquoi ça nous arrive deux ans de suite ? Est-ce qu’il ne nous a pas manqué un petit supplément d’âme pour pouvoir aller au bout ? On mène 1-0, derrière on se fait punir sur une erreur de relance de notre part et un manque d’agressivité. On a la chance de marquer le but du 2-1, on a l’occasion du 3-1 et puis comme souvent quand tu ne la mets pas, tu peux te faire punir derrière. Je pense qu’on n’a pas mis tous les ingrédients dans l’intensité, dans l’engagement, pour, quand on a mené au score, ne pas leur permettre de revenir.

Les regrets sont donc davantage sur ce moment à 2-1 que sur la séance de tirs au but ?

Oui bien sûr. Pour moi on ne le perd pas aux penaltys, on le perd avant le match. Même nous on n’a pas été très inspirés avec les changements. Il y en a un d’un peu obligé sur Nordan (Mukiele) mais on ne les pas aidé non plus. On doit tous se remettre en question, les joueurs parce que je pense qu’il nous a manqué quelque chose. On avait dit qu’on voulait gagner en équipe, on va perdre en équipe. Nous le staff aussi, de savoir ce qu’on a raté une nouvelle fois pour ne pas aller au stade de France.

Le stade était acquis à la cause de l’adversaire, cela a peut-être joué ?

Oui bien sûr que ça peut jouer, dans un état de fatigue ou quoi que ce soit. Mais encore une fois, là je pense que sur le coup on ne peut vraiment s’en prendre qu’à nous-même. L’année dernière, on était menés 2-0 on était revenus, on avait mené mais ce n’était pas pareil, on sentait qu’en face il y avait vraiment beaucoup de répondant. Là sans minimiser la performance de Clermont, ils ont été plus généreux que nous, et récompensés de leur victoire parce que ils ont montré plus de générosité que nous.

Qu’ont appris les joueurs aujourd’hui ?

C’est ce qu’on a dit, que chacun fasse son auto-critique. Qu’est-ce qu’on aurait pu faire en plus ? A commencer par nous, comment on aurait pu les aider différemment ? Là les centimètres à faire en plus, on ne les a pas fait. Ils nous ont manqué. Il manque le mètre de marquage où on n’est pas avant le but.

Regrettez-vous la compo assez offensive de départ ?

Non non, pas pour ça. C’est plus les choix un peu par défaut qu’on a dû faire. On attendait sans doute plus aussi des garçons qui sont rentrés. Là c’est moi qui les ai choisi, je n’ai pas été très inspiré non plus ce soir.

Il n’y a pas eu beaucoup de matchs à domicile non plus cette saison en Gambardella…

À partir du moment où tu joues des clubs amateurs, tu es obligé de te déplacer. On a quand même eu la chance cette année de recevoir en quart de finale contre Auxerre. C’était une belle fête. Ce n’est pas une excuse, on doit juste continuer à grandir. Ce sont de jeunes joueurs, ils en connaitront d’autres des déceptions. On doit se servir de nos déceptions pour continuer à avancer et progresser.

Garderez-vous malgré tout un bon souvenir des émotions vécues lors de ce parcours ?

Bien sûr, c’est quand même pas anodin d’arriver en demi-finale de Gambardella. On a félicité les joueurs pour le parcours. C’est certain. On ne va pas tout jeter, loin de là. Ce serait dommage. Il va falloir retenir le positif, le mental qu’on a pu montrer sur tous les matchs d’avant, et bien là on ne l’a pas eu à la hauteur du fait qu’on menait. À chaque fois on a été menés. Là on a mené et on a pas su le gérer. C’est peut-être ça qui nous a manqué, savoir gérer la façon de gérer un avantage au score.

Avez-vous senti une différence au sein du groupe lors de cette semaine de préparation ?

Non non, je n’ai pas senti plus d’excitation que les semaines précédentes. Je pense pas qu’il y ait eu des choses comme ça. On a juste manqué d’engagement, et eux ont mis le curseur un peu plus haut que nous et ont mérité leur victoire.