Stade rennais - Lens : Pour Bruno Genesio, l’incessante quête de stabilité

Il va falloir retrouver un équilibre, encore. Cela fait maintenant trois mois jour pour jour que le Stade rennais a repris la compétition après la coupe du Monde, et un déplacement infructueux à Reims. Entre temps, Rennes a pris la porte en coupe de France et en coupe d’Europe, et ne s’est jamais vraiment rassuré en championnat.

Avec une seule défaite sur ses 6 derniers matchs, le SRFC ne semble jamais réussir à trouver la formule idéale, le bon modèle pour engranger de la confiance et de la régularité. De ce point de vue, force est de constater que depuis le retour du Mondial et la fin de la série de 17 matchs sans défaite de la première partie de saison, Bruno Genesio jongle avec les absences pour aligner son onze. Et ce n’est pas fini.

Hécatombe et animations différentes

Janvier a ressemblé à un cauchemar pour Rennes qui perdait successivement Martin Terrier, Xeka, Lorenz Assignon, puis Hamari Traoré. Rennes ne parvenait pas non plus à retrouver une stabilité défensive, Bruno Genesio essayant différentes charnières au vu du retour poussif de Warmed Omari, et de la légère méforme d’Arthur Theate, qui paraissait pourtant indéboulonnable axe gauche, mais qui a vu émerger Jeanuël Belocian. D’une défense à 3 centraux ayant fonctionné contre Paris au match aller, Genesio est revenu après deux échecs face à Marseille puis Lorient à une charnière à deux centraux, avant d’opter encore pour le système à trois au Parc des Princes, juste avant la trêve.

Durant ces trois derniers mois, Benjamin Bourigeaud a glissé dans l’axe, où Flavien Tait comme Lovro Majer ont presque disparu, et où Lesley Ugochukwu et Désiré Doué se sont montrés, sans toutefois être réguliers. En attaque enfin, Bruno Genesio a persévéré avec le duo Gouiri-Kalimuendo, peinant encore aujourd’hui à montrer une complicité évidente. Les systèmes (ou l’animation) ont changé, les joueurs aussi, Steve Mandanda incarnant à lui seul la stabilité du onze, qui va encore connaitre des turbulences. Encore.

Dernier sprint, nouveaux absents

Rennes était parti en trêve avec la grosse satisfaction d’avoir prouvé qu’il était capable de renverser des montagnes. Vainqueur 2-0 du PSG au Parc des Princes, le SRFC s’était rassuré et avait pris des points, au meilleur moment avant de reprendre son souffle, enfin presque. Le lendemain, la quasi-totalité des joueurs de Bruno Genesio sont partis en sélection et n’ont donc pas soufflé avant le dernier bloc de 10 matchs qui les attend.

Durant la trêve, seuls Mandanda, Salin, Damergy, Santamaria, Tait, Bourigeaud et Xeka sont restés à la Piverdière, et se sont cette semaine notamment entrainés avec un groupe de la réserve monté chez les pros. Bruno Genesio lui, accueillera ses internationaux demain, à deux jours de recevoir Lens pour la reprise (samedi, 21h00). On a connu contexte plus favorable, surtout au vu des mauvaises nouvelles qui s’empilent.

Adrien Truffert forfait jusqu’en fin de saison, Karl Toko Ekambi a dû décliner la sélection camerounaise, blessé. Christopher Wooh a lui dû la quitter en cours de route, sorti sur civière vendredi dernier, et devra attendre des examens pour savoir s’il peut jouer contre Lens. Warmed Omari n’a pas pris part à la rencontre de mardi avec les Espoirs, touché aux adducteurs. Si KTE et Omari se sont bien entraînés mercredi, le doute est permis quant à leur présence samedi, et ce pourrait être une cascade de nouveaux absents, pour des durées qui devraient être précisées pour certaines par le coach demain. Alors que le match contre Paris avait ramené quelques certitudes, Bruno Genesio pourrait déjà repenser toute sa ligne défensive, et envisager de nouveaux changements. Une fois de plus, l’histoire se répète pour le coach, en quête incessante de stabilité.