PSG - Stade rennais / Omari : « Je manquais un peu de repères »

Comment as-tu vécu la victoire du groupe Gambardella dimanche ?

C’est une bonne chose pour les plus jeunes car certains s’identifient un peu à nous vu qu’on vient de la formation. J’ai une approche un peu spéciale car j’ai joué deux années en Gambardella et ça n’a pas été top. Pouvoir montrer aux jeunes qu’on est présent et qu’on veut voir leur réussite en Gambardella, je pense que ça leur permet de se surpasser et qu’un jour aussi ils peuvent arriver à notre place.

Jeanuël Belocian a notamment évoqué ton importance dans son arrivée dans le groupe pro.

Jeanuël, c’est comme mon petit frère on va dire. C’est une relation très saine. J’essaye juste de lui apporter ce que j’ai appris l’année dernière. Comment j’ai intégré le groupe tout en restant soi-même sans vouloir changer quoi que ce soit dans notre façon de faire. Juste respecter les personnes au club et là pour nous, montrer ce qu’on sait faire sur le terrain. Je pense que c’est un joueur très intelligent, qui comprend très vite. Il l’a mis en place et c’est pour ça que les anciens du vestiaire lui font confiance, le staff aussi.

Tu retrouves l’équipe de France Espoirs, tandis que le Stade rennais est représenté dans toutes les catégories jeunes.

Ça montre que la formation marche plutôt bien au club, que c’est important. Maintenant il ne faut pas s’arrêter sur une sélection, il faut continuer à travailler, garder une certaine régularité pour retourner chaque fois en sélection.

Tu es de retour après un premier retour compliqué après la trêve Coupe du Monde. Penses-tu être revenu trop vite ?

Non pas du tout, je suis revenu au moment où je devais revenir. Je pense que j’étais encore en manque de repères, il me fallait quelques matchs pour retrouver ce qui avait fait ma réussite la saison dernière. Je pense que dans ma tête j’étais un peu trop « tout allait bien se passer » comme la saison dernière. J’avais oublié que les blessures, ça mettait un peu de temps pour revenir, que ça n’allait pas revenir comme ça. Il fallait que je bosse, que j’apprenne encore de mes coéquipiers.

Ça a été difficile de retourner sur le banc ?

Oui, ça a été difficile, je ne vais pas mentir. Je l’ai un peu mal vécu au début car pour moi j’avais fait de bonnes choses et il fallait que j’ai ma chance. C’est ce que le coach a fait, j’ai eu ma chance. Le fait d’être sur le banc après des matchs difficiles, ça m’a mis un petit coup mais si j’étais resté dans ce mode négatif, ça ne m’aurait pas apporté, ni au club ni à moi. J’ai essayé d’améliorer cet aspect là, j’ai montré plus, été plus positif avec mes coéquipiers et moi-même. Ça m’a permis de me remettre en question de revenir où je suis maintenant.

Désormais, tu te sens en pleine possession de tes moyens ?

Oui je me sentais déjà bien physiquement à mon retour. C’est juste que je manquais un peu de repères. Maintenant que j’ai pu enchainer quelques matchs, ça m’a fait du bien et je pense que maintenant c’est parti, ma saison commence. (sourires).

Comment on fait pour contenir Kylian Mbappé ?

Quand on est bien individuellement sur un terrain, c’est que le collectif marche bien. On avait été collectivement très fort (l’année dernière, ndlr), on avait respecté ce qui avait été demandé. Ça m’avait permis de montrer ce que je savais faire en défense. Pour retenir un joueur comme Kylian, il faut déjà être concentré et être prêt à partir à tout moment. Il va très vite, et comme l’a dit le coach, soit c’est notre jour, soit ce n’est pas notre jour.

Comptes-tu sur le retour d’Hamari Traoré pour continuer ta progression ?

Oui bien sûr, ce serait mentir de dire le contraire. Hamari m’a beaucoup apporté et continuera à m’apporter tant qu’il sera au club. Le fait qu’il revienne me fera du bien et au club aussi, c’est quelqu’un qui me parle beaucoup sur le terrain, et en dehors aussi. C’est comme un grand frère, et je vais progresser à ses côtés, c’est sûr.

Que faut-il retrouver pour ne pas perdre de vue la place européenne ?

Déjà retrouver l’envie de toujours travailler ensemble, ce qu’on a un peu perdu depuis le retour de la coupe du Monde. Beaucoup de matchs depuis le retour de coupe du Monde sont plus difficiles car on n’est pas ensemble, ça manque un peu d’un bon état d’esprit. Si on reprend ça, ça va revenir.

Sens-tu la pression, qu’il ne faut pas rater la qualification européenne ?

Non pas trop, en tout cas pas sur le club. Le coach nous dit souvent de ne pas faire attention à ce qu’il y a en dehors du club, le classement etc, de se concentrer sur nous-mêmes. Faire d’abord ce que l’on sait faire et ce qu’on doit améliorer. Avec les joueurs et les qualités qu’on a, si on met tout en place, la pression qu’il y a on va vite l’enlever car on aura de bons résultats et au classement aussi.

Y a t-il eu plus de discussions entre vous cette semaine pour vous remobiliser ?

Si les joueurs ne sont pas en colère après le match qu’on a proposé à Auxerre, c’est qu’on n’est pas des compétiteurs et qu’on ne doit pas être à la place où on est maintenant. Tout le monde était un peu énervé, et avait hâte de revenir à l’entraînement pour pouvoir travailler et montrer que ce n’était qu’une erreur. Il y en a dans une saison mais il faut vite passer à autre chose car il y a beaucoup de matchs et beaucoup seront moins bien que d’autres. Il faut se relever et continuer à travailler.