Shakhtar Donetsk - Stade rennais : à quoi s’attendre pour ce match aller ?

Il faut remonter au 23 novembre dernier pour voir le Shakhtar Donetsk disputer un match officiel. C’était face au Vorskla Poltava, et cela avait débouché sur un succès (3-2) pour l’adversaire du SRFC. Le but de la victoire avait été inscrit par la pépite Mykhaylo Mudryk, parti au mercato d’hiver à Chelsea contre quelques 100 millions d’euros depuis. Une épine de moins dans le pied des Rennais, qui avancent déjà péniblement en ce mois de février.

Le club ukrainien est lui encore dans sa trêve hivernale et enchaine les amicaux en 2023. Aucune minute officielle depuis presque trois mois pour les hommes d’Igor Jovicecic, le coach actuel du Shakhtar, passé notamment par le Dinamo Zagreb où il avait dirigé un certain Lovro Majer,comme il le racontait à Stade Rennais Online l’année dernière.

Jovicecic pourrait d’ailleurs revoir son ancien poulain, attendu comme potentiel titulaire pour cette confrontation. Il faut dire que les Rouge et Noir se cherchent en cette nouvelle année où les blessés se sont enchainés à vitesse grand V. Martin Terrier, Xeka, Lorenz Assignon et Hamari Traoré manquent toujours à l’appel dans le groupe de 23 joueurs retenus par Bruno Genesio, qui tentera de renverser la vapeur après 6 défaites concédées à l’extérieur toutes compétitions confondues depuis la reprise du 29 décembre à Reims.

De l’efficacité à tout prix

Le problème est réel pour le SRFC, qui reste sur deux défaites consécutives en Ligue 1 et une prestation calamiteuse à Toulouse dimanche, mais qui peut compter sur sa récente expérience pour aborder ce genre de rendez-vous européen. « L’efficacité, ça paye cash. » tranche Flavien Tait pour TVR. « Je me rappelle de Leicester chez eux. Si on ne prend pas ce deuxième but à la fin, je pense qu’on se qualifie. Ça se joue sur des détails. Même si on pense qu’ils sont moins forts, on est jamais à l’abri de prendre un but. »

« À la moindre erreur, les équipes plantent derrière, tu n’as pas de marge. C’est pour ça que la Coupe d’Europe, c’est dur. » renchérit ce matin Benjamin Bourigeaud à L’Équipe. « Contre Fenerbahçe (à domicile en septembre, ndlr), je m’en suis voulu : tu te rends compte que le mec qui tombe devant toi (Enner Valencia avait obtenu un penalty en fin de rencontre sur une faute de Bourigeaud dans le temps additionnel, ndlr), il en a encore plus, d’expérience. Je ne dois pas faire cette faute mais c’est un vieux réflexe et lui joue bien le coup, il a été malin, c’est le genre d’erreur qui fait grandir. »

Il ne faudra pas faire d’erreur demain soir face à un Shakhtar Donetsk diminué compte tenu du calendrier, mais évidemment aussi du contexte de guerre en Ukraine pesant pour les 26 joueurs ukrainiens (sur 31 au total) composant l’effectif. Une situation similaire à celle connue par le Dynamo Kyiv rencontré par le SRFC en phase de poules, face à laquelle Rennes avait péniblement acquis deux victoires (2-1, 1-0). Le Shakhtar arrive cependant de Ligue des Champions, ayant terminé troisième de son groupe derrière le Real Madrid et le RB Leipzig, et devant le Celtic Glasgow. Les Ukrainiens étaient d’ailleurs allés chercher un succès (4-1) en Allemagne, et un nul (1-1) en Espagne. Un adversaire à ne surtout pas sous-estimer donc.