Lille - Stade rennais : l’extra-Terrier de retour à la maison

Ils seront nombreux dans les tribunes du stade Pierre Mauroy. Les supporters du Stade rennais bien sûr, attendus pour environ 2000 personnes, mais aussi les proches de Martin Terrier. Famille et amis devraient être présents pour accueillir le Nordiste, né à Armentières, et formé au LOSC. Et Terrier a bien changé depuis son départ en 2017 pour Strasbourg en prêt, puis définitivement en 2018 à Lyon.

Au terme d’une saison épique pour le Stade rennais, en attendant de connaitre le classement, Martin Terrier affiche les meilleurs statistiques de sa carrière : 21 buts et 4 passes décisives en Ligue 1 (plus 3 passes décisives toutes compétitions confondues). Du jamais vu pour le joueur de 25 ans, qui n’avait jamais passé la barre des 10 buts sur une saison.

« Je pense qu’il y a plusieurs choses. D’abord il a pris de la maturité, il a pris conscience qu’il avait un fort potentiel qu’il devait exploiter mieux. Il est dans un contexte où il se sent parfaitement bien, il a la confiance de tout le monde, il a des joueurs autour de lui comptant énormément sur lui. Forcément ça change un joueur. » tente d’explique Bruno Genesio au sujet d’un joueur qu’il a connu à Lyon.

Le poids de l’âge

En mars, Terrier a franchi le quart de siècle, mais également un plafond. En 13 journées depuis son anniversaire, Terrier a été décisif sur 10 matchs. Résultat, 8 buts et 4 passes décisives. Mieux, c’est dans le jeu que le numéro 7 a un réel impact. Sa première touche de balle exquise fait des différences à chaque fois, ses passes sont justes, ses frappes précises, et l’on sent l’attaquant en jambes comme rarement. C’est un autre paramètre expliquant la forme de Terrier, les blessures le laissent désormais tranquille, et le joueur a tout mis de son côté pour ça, de la réduction du temps devant les écrans, aux exercices nouveaux comme la cohérence cardiaque.

« Il confirme que sur une saison entière, il a été très très performant et ça c’est un peu nouveau. » avoue Genesio. « Les autres saisons il faisait aussi de très très bonnes choses. Parfois on le voyait un peu moins sur un mois ou un mois et demi. Là depuis le début de la saison, il est très régulier et à un très très haut niveau. Ça montre qu’il a franchit un cap. Il est récompensé. »

Une semaine de rêve

Récompensé au sens propre par ses stats, mais également concrètement. Dimanche, au lendemain de sa double passe décisive face à l’OM, Martin Terrier intégrait le onze-type de la saison en Ligue 1 lors des Trophées UNFP, pour lesquels il était nommé dans la catégorie du meilleur joueur du championnat cette saison, titre donné sans surprise à Kylian Mbappé. L’autre récompense, ça a bien failli être une première convocation en équipe de France, conjointe à Benjamin Bourigeaud.

Pour la première fois depuis les Espoirs, Terrier pouvait retrouver les Bleus et une liste élargie lui donnant de l’espoir pour la Coupe du Monde en fin d’année. Présélectionné, l’attaquant devra patienter et travailler pour se faire une place au milieu de l’armada des Bleus. Il faudra batailler certes, mais le joueur sous contrat jusqu’en 2025 avec Rennes et déjà regardé par les plus grands clubs a de la ressource. « Quand vous avez un joueur en pleine bourre comme ça, ça donne confiance à tout le monde, lui le premier. Dans des moments difficiles, on sait qu’il peut marquer un but exceptionnel qui va nous aider. » confiait Genesio.

Au fond, si la terre est ronde, c’est peut-être pour une seule bonne raison. Après avoir réalisé son meilleur exercice dans le monde pro, tout ce qu’on veut c’est être à la maison. À Lille chez lui, ça parait être une bonne occasion pour Martin Terrier de boucler en beauté la meilleure des saisons.