Stade rennais - Saint-Etienne : cap des 200 en vue pour le capitaine Hamari Traoré

Comme un symbole. Quelques semaines après Benjamin Bourigeaud, Hamari Traoré s’apprête à rentrer dans le club des 200, celui des joueurs du Stade rennais ayant franchi cette barre importante. Arrivé le même jour que « Bourige » en 2017, il forme aujourd’hui avec le milieu de terrain l’une des doublettes les plus prolifiques de l’histoire du club. Ceci est particulièrement vrai cette saison. Sur les 5 buts et 20 passes décisives engrangées depuis son arrivée au club, Hamari Traoré a inscrit 3 buts et délivré 10 passes décisives cette saison.

« C’est un joueur très technique qui pourrait jouer au milieu de terrain sans problème. Le fait qu’on ait la possession, qu’on presse très haut, il est dans ses points forts. Je pense que c’est aussi pour ça qu’il s’exprime pleinement. » explique Bruno Genesio, préférant gommer les petits défauts souvent reprochés à son capitaine. « C’est vrai que parfois il peut avoir des petits erreurs d’inattention défensive, mais comme il joue dans une équipe où il y a moins de situation comme ça que de situation offensive, forcément il est très impliqué dans notre jeu. »

Toujours à l’écoute malgré l’expérience, « friand de corrections qu’on peut lui apporter », Traoré « s’adapte à des situations différentes » loin du « stéréotype du latéral restant le long de la ligne » selon Genesio. Depuis l’arrivée du coach, on retrouve souvent Traoré plein axe pour libérer l’aile sur des phases de construction, quand ce n’est pas sur des déboulés dans la surface adverse.

Hamari, le grand frère

Mais Hamari Traoré ne se résume pas qu’à son jeu au Stade rennais. « Il a un rôle très important, il fait le lien avec tout le monde, les plus anciens, les plus jeunes, c’est un peu le grand frère. » détaille Genesio. « Il est tout le temps positif, parfois très positif. Parfois il me reproche que je m’énerve trop sur le banc. Je vais lui montrer les images de Guardiola (rires). » Ce rôle cadre, c’est aussi ce qui explique la continuité du capitaine sur le terrain. Auteur de 38 rencontres avec son club en plus de celles disputées en sélection (environ 10 matchs pleins), Traoré n’a que très peu soufflé avec Rennes cette saison.

Doublure annoncée, Lorenz Assignon avait montré un beau niveau au mois de janvier, mais face à Traoré, la concurrence est moins évidente que sur le côté gauche entre Adrien Truffert et Birger Meling pour Genesio. « Hamari a un temps d’avance sur Lorenz et c’est normal. Lorenz est un jeune joueur. Ce que Lorenz a fait en janvier ou quand il a joué contre Clermont, ses rentrées, montrent qu’il progresse aussi et qu’il est tout prêt de pouvoir postuler à un poste de titulaire dans notre équipe. C’est aussi ça la concurrence, ce qui fait avancer les jeunes joueurs, pour lui comme pour Hamari. C’est aussi un moyen de se remettre en question. »

Chez Assignon, même son de cloche. « C’est pour moi comme un grand frère, pour tout le groupe. Il nous encadre tous très bien, nous donne des conseils, plein de bonnes choses. Tout est parfait avec lui. » expliquait le latéral mi-janvier, corroborant des propos déjà tenus par Warmed Omari ou Lesley Ugochukwu.

Samedi, Traoré franchira la barre des 200 matchs, alors que son avenir est encore incertain à Rennes. Sous contrat jusqu’en 2023, le latéral partira ou prolongera, selon ce que Florian Maurice entend mettre en place pour les joueurs à un an de la fin de leur bail. A quelques rencontres de conclure la plus belle saison de sa carrière statistiquement, Hamari Traoré s’apprête à marquer un peu plus un club où il tient une place importante.