Strasbourg - Stade rennais / Martin : « Laisser une bonne image de moi ici »
Publié le 19 avril 2022 à 17h54 parAvant la rencontre entre Strasbourg et Rennes demain, Jonas Martin, ancien des deux clubs, était présent en conférence de presse.
Monaco : On a fait un retour sur le match entre joueurs et avec le staff. Ce n’était pas un mauvais match. Ces matchs se jouent sur des détails, ils ont été meilleurs que nous là-dessus. On n’a pas démérité, on est tombés sur une bonne équipe. C’est frustrant car c’était un concurrent direct, mais c’est le foot, on ne peut pas gagner tous les matchs.
Omari : On sait que tout au long d’une carrière, ce ne sera jamais facile. C’est quelqu’un qui a la tête sur les épaules, un gros bosseur, il a toute notre confiance. On n’a même pas besoin de lui parler car il savait qu’il avait été fautif sur un but, et il s’en voulait. On est derrière lui, tous les jours au quotidien il nous montre que c’est un super joueur. Il s’est remis en selle dès le lendemain à l’entrainement. Je ne me fais pas de soucis pour lui, il a un bel avenir et je pense que ça peut l’aider dans sa progression.
Strasbourg : L’objectif est déjà de gagner. On sait qu’on va tomber sur une équipe en confiance, qui a une bonne dynamique et qui joue bien depuis le début de saison. Il faudra saisir les opportunités qu’on a, jouer notre jeu et on verra comment ça se passe. Dans la tête être prêt à un gros combat. C’est un concurrent direct, ils peuvent revenir sur nous. S’ils sont là ce n’est pas par hasard, leur place ils l’ont mérité. A nous d’essayer de prendre le large.
Son retour à Strasbourg : Je n’appréhende pas, j’avais coché cette date là. Je suis très content de retourner là-bas, j’ai encore des amis au sein du club. J’ai passé de très bons moments là-bas. Je n’ai pas pu revenir la saison dernière, j’espère que ça se passera bien avec une victoire à la clé.
Accueil des supporters de Strasbourg : Ça fait partie du football, il faut rester professionnel. C’est parti d’un penalty manqué contre Rennes, mais les gens qui me connaissent savent qu’il n’y a pas besoin de revenir là-dessus. Je serai concentré comme d’habitude, aider l’équipe à gagner pour prendre trois points. Dans le foot on ne peut pas être aimé de tout le monde. Forcément il y aura des gens qui vont me siffler, m’applaudir, mais je vais faire abstraction du contexte et j’espère qu’on fera un bon match.
Strasbourg : On sait que c’est une équipe forte en transition, elle ne concède pas beaucoup de buts, est solide. Devant ça combine bien, on sent que c’est huilé techniquement. Ils ne s’adaptent pas trop à l’adversaire. Il y a beaucoup de points forts, mais nous aussi on en a.
Fin de saison à Rennes : Je vis au jour le jour par rapport à ça. Je pense que le club avait des objectifs en fin de saison. J’ai partagé des super moments avec mes coéquipiers, jusqu’à la fin je serai avec eux et je vais aider le club, le coach et le staff à atteindre cet objectif là. Même pour moi, c’est toujours mieux de faire de bonnes performances. Je suis à 100% concentré avec le club, on verra en fin de saison. Il reste 6 matchs, je ne peux pas faire passer mon cas personnel avant celui du club. Ce n’est pas quelque chose qui me tracasse. Je vais essayer de faire le maximum de bons matchs et je partirai la tête haute. Malgré les deux ans passés avec énormément de blessures, j’aurai essayé de revenir du mieux que je pouvais, j’ai toujours tout donné, jamais triché, pour le club. Je veux laisser une bonne image de moi ici.
Non-prolongation : Je connais la position du club, je sais où ils veulent aller. J’ai été déçu forcément, car je me sens bien ici. Mais c’est le football. Je ne vais pas aller pleurer ou me plaindre. C’est comme ça. Il faut savoir faire abstraction et continuer à tout donner pour avoir le plus de possibilités en fin de saison pour moi, et d’amener le club le plus loin possible car on peut faire une fin de saison exceptionnelle.
Être prévenu tôt de son départ : Je suis quelqu’un d’entier, c’est compliqué quand on ne sait pas. Tu viens à l’entrainement, tu ne sais pas de quoi ton avenir sera fait. Quand on arrive à février-mars, on est amenés à se poser des questions. Là au moins c’est clair. Je sais où je veux aller, ce que le club veut faire. On s’est regardés droit dans les yeux, ils savent que je ne vais pas faire des trucs bizarres car ils m’ont dit ça. On se serre la main, je suis quelqu’un de loyal. Tout le monde le sait au club.
Offres d’autres clubs : Ça c’est mon agent qui gère ça. Le plus important pour moi est de faire de bons matchs, aider l’équipe. Ça, ça viendra après. Où je veux aller ? Je veux retrouver un club compétitif, continuer le football, prendre du plaisir. On verra bien en fin de saison.
Sa saison : Il y a eu deux saisons de frustration. Je n’ai jamais baissé les bras, le club a aussi été là pour moi, m’a aidé. J’ai continué à bosser, je savais que je ne pouvais pas partir sur un échec comme ça. Je suis compétiteur et je voulais rendre ce qu’on m’avait donné. Je pense que c’est ce que j’ai essayé de faire cette saison. Il reste 6 matchs et je veux partir de la meilleure manière possible.
Ajorque : Il est très fort dos au but, il a un gros physique. Pour quelqu’un de sa taille, il est très à l’aise avec ses pieds. Si on part en se disant qu’on ne peut rien faire contre lui, ça ne sert à rien d’aller là-bas. Il va falloir s’adapter comme on l’a bien fait à l’aller.
Laborde : Je trouve qu’il a quand même été décisif dans la passe décisive. Un attaquant c’est fait de cycles. C’est quelqu’un qui a confiance en lui, il ne doute pas trop. S’il continue à faire les efforts qu’il fait, il retrouvera le chemin des filets. Il court beaucoup quand il n’a pas le ballon et ça c’est très important quand on joue avec lui.
Julien Stéphan : C’est quelqu’un de passionné, qui connait bien le football. Il a ses méthodes, ses principes, et fait tout pour que ça fonctionne bien.
Vos réactions (4 commentaires)
Exigeant
19 avril 2022 à 19h43Ce n’est peut-être pas le moment de poser une question qui me tarabuste depuis longtemps et à laquelle je n’ai pas de réponse, mais l’évocation de ses deux ans de blessures par J. Martin me fait vous interroger.
Voilà : j’imagine que ces joueurs pros ont des super-assurances qui doivent couvrir une partie de leurs manques à gagner... qui peuvent durer (je pense à Sulemana, à Doku, à Gelin, etc...) et les clubs aussi, mais comment ces préjudices peuvent-ils être appréciés ?
Le risque est a priori beaucoup moins grand pour un Bourrige par exemple que pour un Sule.
J’avais tendance à considérer que c’était un sacré pépin pour un club si un joueur qu’il venait de recruter et sur lequel il fondait beaucoup d’espoirs se blessait tout de suite. Mais si à ce moment-là un jeune du club sur lequel on ne comptait pas se révèle comme au moins du niveau du blessé (pensez à qui vous voulez), c’est tout bénef pour le club si l’assurance rembourse très bien.
Merci de bien vouloir éclairer ma lanterne si ma question n’est pas trop idiote
Yann
19 avril 2022 à 23h15Un mental exemplaire, mais certainement pas un joueur qui restera dans nos mémoires... J’ai beau cherché mais ses qualités techniques que l’on avait remarquées lorsqu’il jouait à Strasbourg avaient disparu arrivé en Bretagne... Curieux pas d’explication
anafal
20 avril 2022 à 09h12bjr exigeant, je pense que la sécu et les assurances couvrent le salaire et les primes , donc effectivement le club ne paye pas le joueur blessé , sauf si son contrat le stipule. Par contre pas sur que le club soit gagnant à l’arrivée, on a quand même vu pas mal de joueurs blessés ne jamais retrouver leur niveau d’avant. Donc leur cote baisse .... De la même façon, oui cela peut permettre à un jeune du club de percer, mais si ce n’est pas le cas, cela oblige souvent à recruter donc à augmenter la masse salariale....Pas sur que quelqu’un gagne en cas de blessures de longue durée.
Exigeant
20 avril 2022 à 10h49Merci bcp cher Anafal, cela éclaire bien ma réflexion.
Les clubs qui récupéreront, ou récupéreraient (ce ne sont que des hypothèses sauf pour J. Martin dont l’on sait qu’il ne sera pas conservé) Doku, Sulemana, ou Gélin, feront ou feraient de sacrés paris sur leur avenir.
Les discussions des clubs (et des joueurs) avec les assureurs doivent être particulièrement ardues.