Lens - Stade rennais / Genesio : « On doit acquérir une mentalité de chiens »

Publié le 7 janvier 2022 à 16h36 par Thomas Rassouli

Avant le déplacement de Rennes à Lens, Bruno Genesio est passé en conférence, à la veille de la rencontre.

Groupe : Pour l’instant, pas grand chose à vous annoncer. On a fait les tests, on attend des nouvelles de la Ligue. Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus que ce que vous savez déjà. Au niveau des blessures, on a toujours Romain Salin forfait, et Jérémy Gélin. On a le retour le Biggy Meling dans le groupe, qui est guéri. C’est plutôt une bonne nouvelle. Pour le reste, on en saura un peu plus ce soir, voire demain matin avant le départ. Je ne suis pas médecin, pas un spécialiste du protocole covid, mais il y a des dossiers à envoyer à la Ligue avec des examens cardiaux, prises de sang, tests PCR négatifs, et ensuite c’est examiné, et on nous donne l’autorisation ou pas de pouvoir faire jouer le joueur, pour ne pas qu’il y ait de problème, et surtout ne pas mettre en danger la santé des joueurs.

Davantage vers un retour des absents qu’une accumulation d’absents : A priori oui. Omari ? Bourigeaud ? Ils étaient plusieurs, pour l’instant je ne peux pas communiquer. Il y a aussi des raisons de confidentialité sur les joueurs touchés, puis on n’a pas tous les éléments. Je ne veux pas vous dire des choses qui seront contredites dans les prochaines heures.

Tests d’hier ont-il amené de nouveaux absents : Non, c’est déjà plutôt une bonne chose.

Préparation chamboulée : Oui, la semaine a été chamboulée. On est obligés de faire des ajustements, on ne sait pas trop sur qui on pourra compter. Quand vous travaillez tactiquement, vous êtes obligés de prendre une option avec des joueurs susceptibles d’être présents, une autre option avec possibilités que ces joueurs là ne soient pas présents. Ça demande un peu plus d’adaptation. On a eu une semaine complète, donc on a quand même eu le temps de travailler dans de bonnes conditions, c’est le plus important.

Nouveau protocole avec tests 48h avant : C’est une bonne mesure, au moins on est tous sur le même pied d’égalité. On a un protocole clair.

Solution de tout stopper pendant quelques semaines : C’est difficile de stopper le championnat. Il y a déjà beaucoup de matchs, des matchs remis, très peu de dates après le mois de février. Le fait d’avoir un protocole clair, c’est plutôt bien. Pour l’instant, il y a deux matchs simplement de remis, c’est un moindre mal. On verra comment ça se passe pour la suite.

Frustration de Nancy : Difficilement car c’est une compétition qui nous tenait à coeur, gagnée il y a deux ans ici. C’est une aventure humaine avec beaucoup d’émotion, on avait à coeur d’y briller. Je pense qu’on a fait malgré tout le match qu’il fallait pour se qualifier. Malheureusement on a manqué d’efficacité offensivement mais on n’a aussi pas été capables de garder le score, ce qui est aussi notre défaut ces derniers temps. Même si on aurait dû mener par 2-3 buts d’écart à la mi-temps, on aurait tout aussi bien pu gagner 1-0 et on n’a pas su le faire, car on n’a pas su être assez solide défensivement. C’est un peu les mêmes réflexions sur les derniers matchs. Les temps faibles qui durent quelques minutes, très souvent on les traverse avec un but encaissé, un penalty concédé, et pas comme d’autres équipes peuvent les passer sans encombre. C’est un axe de progression aussi, avec l’efficacité offensive qui doit être bien meilleure. Sur le match de Nancy, à la mi-temps on doit plier l’affaire.

Gestion des temps faibles : On a travaillé cette semaine sur l’aspect défensif, je pense que c’est aussi une mentalité. On a une équipe qui aime bien jouer au football et il faut continuer à développer ça, mais on doit aussi être capables d’aimer garder un résultat, gagner 1-0 en défendant un peu plus bas parfois, en étant plus solidaire, peut-être parfois moins beau dans le jeu mais plus efficace dans les deux surfaces. On a travaillé beaucoup là-dessus cette semaine, l’aspect duel, agressivité, au sol ou aérien. Samedi, c’est un match de duels qui nous attend. Comme Nice ? Il y a plein d’autres bonnes choses mais c’est vrai que c’est une équipe capable de défendre un score, on doit s’inspirer de ça par moment. Il y a très peu d’équipes qui peuvent dominer leur sujet pendant 1h30 et ne pas s’exposer à des situations où on est un peu plus bas. On doit être capables d’être mieux dans ces situations là. Monaco et Nancy, je n’ai pas l’impression que l’équipe en face s’est créée énormément d’occasions de but, mais à chaque fois on a été sanctionnés. Ça nous coute très cher.

Demandeur en énergie, fin de match plus dures : Non car ce n’est pas forcément en fin de match. A Troyes on mène rapidement 1-0, on a des occasions pour mener 2-0 ou 3-0, et puis en 7-8 minutes, on prend deux buts à la mi-temps. On avait réussi à revenir à 2-2, mais ce n’est pas forcément que sur des fins de matchs. On doit acquérir une mentalité de « chiens » quand on n’a pas le ballon, et être capables parfois de dégager quand il le faut, ou sortir un ballon de la tête même si ce n’est pas très beau.

Problème de sécurité défensive : Pour moi il y a plusieurs choses. Sur le dernier match, c’est sur un deuxième ballon sur coup de pied arrêté parce qu’on est inattentifs. On concède des fautes bêtes aux abords de la surface ou dans notre surface. Ce sont ces faits de jeu là qui nous coutent très chers. On concède dans un match je pense, très peu d’occasions. Mais le ratio occasions concédées / marquées par l’adversaire, il est très élevé. Notre ratio occasions créées / marquées n’est pas suffisamment élevé, alors que nous c’est quasiment que dans le jeu qu’on marque, et des buts très bien conçus. Mais il faut aussi être capables de marquer des buts de raccroc, et être capable de défendre.

Laborde : On sait bien que la confiance d’un attaquant est primordiale. On peut parler de Serhou même s’il joue moins. Ça passe par des situations à l’entraînement où on doit être en réussite pour que quand ces situations là se reproduisent en match, l’attaquant ait suffisamment de confiance, et de conviction pour les convertir en buts. On travaille sur des ateliers, et de spécifiques au poste. C’est nous qui devons aussi faire progresser les joueurs.

Lens : S’attendre à quoi ? Des buts. Souvent ce sont des matchs très spectaculaires avec Lens, quelque soit le résultat. Nous c’est un peu pareil. A priori ceux qui seront devant la télé ou au match devraient assister à un beau match. Pour nous l’important est une victoire, ce sera un match difficile. On a aussi les armes, et j’espère retrouver quand même une grande partie de mon groupe pour pouvoir lutter à égal avec eux. Il faut aussi savoir ne pas perdre quand on ne peut pas gagner. En fin de saison, ce sont des points importants. En janvier on a des matchs importants, avec des absents en sélection nationale. Il faudra bien traverser cette période si on veut pouvoir espérer lutter pour remplir nos objectifs. Je suis confiant, il faut qu’on garde cette envie de jouer au football, cette générosité, cet enthousiasme, puis y rajouter cette petite rigueur supplémentaire.

Badé : Il va bien, il est de mieux en mieux. Un joueur qui enchaine les matchs prend confiance, gagne en automatismes. Il est bien aussi à l’entraînement. Ce sera un match un peu particulier pour lui car il revient dans son club de l’année dernière. Quand je parle d’aspect défensif, ce n’est pas de cibler les défenseurs ou le gardien de but, c’est le travail de l’équipe, comme lorsqu’on marque des buts. Le travail défensif part des attaquants, du premier rideau. A eux de bien faire me job pour faciliter la tâche aux défenseurs.

Alemdar : Depuis qu’il est arrivé, même s’il a été freiné par une blessure au mois de décembre à la cheville, il s’est vite adapté. Il fait énormément d’efforts pour apprendre le français. J’ai beaucoup aimé son match à Nancy, même s’il a été peu sollicité. Il a dégagé beaucoup de sérénité, de confiance. Sur les sorties, les frappes de loin, il a été très rassurant. Il confirme ce que Florian pensait de lui, moi je ne le connaissais pas avant qu’il arrive ici. C’est de bonne augure pour la suite car c’est un très jeune gardien, et je pense qu’il a une marge de progression assez énorme. C’est bien de pouvoir l’évaluer demain, avec un contexte différent de celui de Nancy.

Lancer Alemdar en janvier : Est-ce que je l’avais imaginé ? Non car on savait qu’Alfred allait partir, Romain était disponible. Si on l’a pris, c’est qu’on savait qu’il pouvait déjà être titulaire. Il l’avait été dans le championnat turc, à cet âge là c’est assez rare.

Seko Fofana : C’est le joueur dont on parle le plus car il a un jeu très spectaculaire, avec beaucoup de percussion, mais il y a aussi beaucoup d’autres bons joueurs dans cette équipe dont un dont on parle moins au milieu de terrain, très très important pour eux. On aurait bien aimé qu’il parte en sélection. Cette équipe, leur jeu est très efficace et très généreux avec beaucoup de courses, de prises de risques. C’est une équipe agréable à voir jouer quand on ne joue pas contre eux. On a aussi quelques certitudes dans notre jeu, qu’il faudra mettre en évidence. Surtout garder la confiance. Je ne vois pas d’éléments dans le jeu qui pourraient nous faire douter, comme c’était le cas après Marseille, ou Reims en début de saison. Dans le contenu, il y a encore plein de bonnes choses qui se passent, il faut continuer comme ça.

Jeunes : On avait beaucoup d’absents. Ils sont très jeunes, ce n’est pas facile de rentrer dans un match de Coupe de France, même si c’était une Ligue 2. Il ne faut pas les incriminer, c’est aussi du temps de jeu qui va les aider dans leur progression. Ils ont besoin de ça. Je dis souvent qu’un match de Ligue 1 ou Coupe de France équivaut à 10 ou 15 matchs en National 3. A eux de voir tout le travail nécessaire pour combler ce manque. Ils le montrent à l’entraînement. Entre ça et le match, il y a encore un écart.

Sulemana : Il est parti ce matin.

Vie sociale avec le covid : Ce climat est commun à tous les gens de la planète. On vit dans un climat anxiogène, on est renfermés sur nous-mêmes, on est un peu reclus. On va moins aux spectacles, voir les amis ou la famille. On n’est pas fait pour vivre comme ça, qu’on soit footballeur ou journaliste. Bien sûr que ça se sent. Je le sens avec les gens que je côtoie tous les jours. C’est normal, je ne pense pas que l’homme soit fait pour vivre dans ces conditions. Il nous faut garder des entrainements attrayants, de l’enthousiasme, des attitudes positives.

Jauge réduite à Lens : On aime jouer dans des stades pleins, à Lens ou ailleurs. C’est aussi pour ça qu’on joue au foot, pour avoir des ambiances, partager des émotions. On est obligés de s’adapter. J’ai lu des déclarations plutôt encourageantes pour la suite.

Vos réactions (5 commentaires)

  • Joal

    7 janvier 2022 à 17h12

    Tout ça pour une défaite 2-1 qui se profile

  • pheonal 58

    7 janvier 2022 à 17h13

    Génésio ,tu oublies ce que tu disais avant la rencontre face a Monaco .
    ( Quoi qu’il arrive , le bilan sera bon ) .
    Je vois , que le ton a changé et c’est bien .
    Allez Rennes !

  • CondateFan

    7 janvier 2022 à 18h44

    Pas sûr qu’"acquérir une mentalité de chiens" soit une très bonne idée.
    Parce que d’après un ami à moi véto, Jim, spécialiste canin, les capacités
    mentales des chiens sont proches de celles d’un enfant de deux à deux
    ans et demi.
    Et puis avec une approche comme ça Guirassy va encore tout-tout
    rater...

  • Breizhou

    7 janvier 2022 à 19h21

    Tout ça pour une victoire 1 à 0 avec un grand alemdar et une équipe en mode combat. Et but de laborde !

  • Keru35

    8 janvier 2022 à 10h30

    Faire confiance aux joueurs sur le terrain et avec le retour de jeremy DOKU,il peut nous apporter un plus victoire renaisse 2 a1

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