Stade rennais - Lille / Genesio : « On est à notre niveau »
Publié le 30 novembre 2021 à 17h38 parAvant la réception de Lille mercredi soir, Bruno Genesio s’est présenté en conférence de presse. Retranscription.
Groupe : Flavien Tait se plaint encore de la hanche, et reste incertain pour le match de demain. Il a des petites douleurs chroniques à la hanche depuis pas mal de temps. On a fait ce qu’il fallait pour les faire disparaitre, mais malheureusement pas suffisamment pour qu’il ne soit pas gêné, et à 100%. On verra d’ici demain, mais je ne suis pas très optimiste quand même. Similaire à Lovro Majer ? Ouais c’est un peu le même style.
Coupe de France face à une Ligue 1, encore : C’est comme ça, on ne maitrise pas, on prend ce qui arrive. En Conférence League on n’avait pas été trop gâtés par le tirage au sort, on s’en est sorti. Ce qui m’embête, c’est que c’est un match supplémentaire difficile. Je ne dis pas que si on avait tiré une N2 ou N3 on se serait baladés. Mais c’est quand même plus confortable compte tenu de la série de matchs qui nous attend. On joue chez nous, c’est déjà un plus. On verra d’ici là ce qu’on mettra comme équipe pour se qualifier car c’est une compétition importante, et je le sais parce que je l’ai payé cher (rires).
Importance de la Coupe de France : Oui, avec en 1971 la première victoire contre Lyon, avec Marcel Aubour.
Est-ce qu’il avait regardé la finale de 2019 ? : Oui bien sûr (rires). Ça m’a encore plus énervé. C’est comme ça c’est le foot. C’est vrai que ce n’est pas un très bon souvenir pour moi.
Coupe de France objectif déterminé en arrivant au Stade rennais : Pas forcément, mais c’est vrai que la coupe ce sont des émotions particulières. Le championnat c’est une épreuve de longue haleine qui récompense la régularité, donc c’est extraordinaire de la gagner. Mais la coupe émotionnellement c’est plus fort. C’est sur un match, c’est à Paris, ce sont des émotions très très fortes. On en a gagné plusieurs avec Lyon et je sais ce que ça procure. C’est important pour le club, pour tout le monde, joueurs, staff, propriétaire, dirigeants. Et en plus je sais que ce sont d’excellents souvenirs pour toutes les personnes qui ont vécu la finale contre Paris. Maintenant on en est loin, on attaque les 32èmes de finale.
Calendrier de la Coupe de France, très condensé : Je ne sais pas pourquoi il a été fait comme ça, en tout cas je suis d’accord avec pas mal de mes confrères. Je pense qu’on est sur une pente dangereuse. Entre le dernier match à Monaco (22 décembre) et l’éventuel 16ème de finale, il y aura très peu de temps. Les internationaux enchainent à un rythme incroyable. Non seulement on met la santé des joueurs en danger, mais en plus ça ne favorisera pas le spectacle. Les joueurs ne sont pas des robots, et à un moment donné, la qualité des matchs risque d’en être altérée. Maintenant on a des dirigeants, ce sont eux qui font les calendriers. Nous on est là pour jouer et subir.
Manque t-il d’anciens joueurs/entraîneurs dans les instances ? : Je pense. Après évidemment peut-être que le contexte économique fait qu’on a besoin de faire des calendriers plus chargés, mais je pense qu’on est pas suffisamment entendus.
Absence de Tait entraînant le 4-4-2 : Ce n’est pas l’unique raison pour laquelle j’avais opté pour un changement de système. C’est aussi par rapport au contexte, à certaines associations que j’avais envie de voir ou revoir. L’absence de Flavien a renforcé ce que j’avais envie de faire. Mais c’était déjà l’intention de départ que j’avais depuis le dernier match.
Lovro Majer : Il a été moins performant techniquement surtout, je ne pense pas que ce soit lié à sa position. Ça arrive. Le match était difficile, il y avait beaucoup d’intensité au départ. Lorsqu’on enchaine jeudi-dimanche, parfois les débuts de match sont plus difficiles. Il a aussi reçu un carton jaune, et c’est pour ça que je l’ai sorti. Je craignais qu’il ne termine pas le match. C’était un peu moins bien, mais il a montré plein d’autres bonnes choses avant, donc il n’y a pas lieu, de s’inquiéter.
Adrien Truffert / Birger Meling : Les deux joueurs sont très proches l’un de l’autre avec des qualités similaires. C’est un confort pour moi car on a beaucoup de matchs à jouer. Que ce soit Biggy ou Adri qui débute on sait qu’on va garder un niveau de jeu très performant. Il y a aussi la forme du moment. Biggy enchaine beaucoup de matchs avec sa sélection et les voyages. C’est Adri qui a été choisi pour Lorient. Je sais que Biggy peut rentrer à n’importe quel moment dans cette équipe sans problème. Concernant Adri, il a été très freiné la saison dernière avec sa blessure. On ne savait pas trop ce que c’était, ça a mis du temps à disparaitre. Il a fallu une période pour qu’il revienne à son meilleur niveau physique et technique. Là, je trouve qu’il a retrouvé toutes ses sensations depuis quelques temps. Il a fait aussi beaucoup de progrès dans l’analyse tactique et notamment dans le domaine défensif.
Lille : Elle fait partie des équipe pas à leur place car ils mériteraient d’avoir plusieurs point supplémentaires. Ça reste une très très bonne équipe collectivement et individuellement. Même s’ils ont un peu de mal en ce moment en championnat. On voit que dans les grands matchs, ils sont capables d’hausser leur niveau. Ce sera niveau Champions League contre eux. Dans les confrontations directes, ce sont toujours trois points mais on peut faire un écart conséquent si on gagne demain. Mais comme je l’ai dit aux joueurs, il y a évidemment 6-7 confrontations directes dans le championnat avec les concurrents qui vont lutter avec nous. Mais la différence se fait aussi et surtout face aux 13 autres équipes qui ne joueront pas l’Europe. Ce sont des matchs aussi difficiles, voire plus difficiles à gagner, on l’a vu à Lorient. Ce sont très souvent ces résultats là qui font la différence pour le classement final.
Bascule du bon côté : C’est difficile à expliquer. On a eu après le match de Marseille (19 septembre) une grosse prise de conscience, une grosse remise en question individuelle et collective, du staff, des joueurs. L’état d’esprit a toujours perduré dans ce groupe, avec la volonté de travailler, progresser, de sortir de cette période difficile. La qualité des joueurs aussi. Il y a eu l’apport de joueurs arrivés en fin de mercato qui a aussi beaucoup changé le visage de l’équipe. Logique vu les investissements ? Je ne sais pas, on a investi beaucoup d’argent mais sur de très jeunes joueurs que peu de gens connaissaient. D’autres ont clubs ont investi, mais avec des salaires très importants, certains de nos concurrents. Je ne pense pas qu’on ait fait des folies par rapport à certains de nos concurrents. Ce qui est je pense la base de notre série c’est le sérieux, le travail, et la qualité de ce groupe.
L’équipe la mieux armée pour la 2ème place : Déjà nous ce n’est pas la 2ème place, c’est les 6 premières places puisque c’est l’objectif fixé par le président et le propriétaire du club : terminer européen, donc dans les 6 premiers. On est 7-8 clubs. Il y a Angers dont personne ne parle mais qui a 21 points et ce n’est plus le hasard au bout de 15 journées. Ce sera une lutte jusqu’à la fin de saison, qui fera qu’on sera au bout ou pas. Il y a Lille, Monaco, Marseille, Lyon, Nice, Angers, Lens, ça fait beaucoup d’équipes qui peuvent espérer terminer dans les 6 premiers. A nous de continuer notre série, notre projet de jeu. On sait très bien qu’à un moment cette série va s’arrêter, et ce sera la capacité à rebondir derrière ça qui sera très important.
Très souvent le classement correspond au budget. Quand j’étais à Lyon, on nous disait qu’on avait le 2ème ou 3ème budget et qu’il fallait finir 2ème ou 3ème. Aujourd’hui 2ème budget ça doit être Lyon, le 3ème doit être Marseille, ce sont eux les mieux placés pour être dans les 3 premiers.
Anomalie de terminer 2ème ? : Une anomalie ? Oui. Je pense que c’est aussi parce que les autres n’ont pas fait ce qu’il fallait. Aujourd’hui on est même pas à 2 points de moyenne, ce qu’il faut généralement pour finir 2ème. Ça veut dire que nos concurrents et notamment ceux qui ont des budgets supérieurs à nous n’ont pas réussi à le faire. On est performants, on est à notre niveau, on a aujourd’hui 28 points c’est très très bien en terme de moyenne par match. On est à notre niveau, ce qu’on souhaite faire jusqu’à la fin de saison.
Gaëtan Laborde / Jonathan David : Les attaquants aiment avoir cet objectif individuel, mais ça n’influe pas sur leur jeu. Ce n’est pas parce qu’ils ont envie de marquer beaucoup de buts, ou de terminer dans le top 3 des buteurs, que leur jeu va être orienté par rapport à des comportements individuels. C’est ce qui me plait chez Gaëtan, c’était le cas chez Alex (Lacazette) aussi, il est à la fois buteur, mais on l’a vu contre Lorient, c’est lui qui récupère le ballon. Ça me plait. Ça montre que d’abord c’est l’équipe, l’objectif collectif qui est important, en ensuite il y a son objectif individuel.
Hiérarchie des tireurs de penalty : On n’a pas eu de penaltys encore en championnat. Ça peut être Gaëtan, Martin ou Serhou quand il est sur le terrain.
Jonathan David : C’est un joueur qui fait énormément d’appels en profondeur, toujours très bien placé devant le but, adroit, qui se crée beaucoup d’occasions à chaque match, très efficace. Mais il n’y a pas que lui, il y a de très nombreux joueurs offensifs très performants dans cette équipe : Burak, Ikoné, Bamba. Ce n’est pas que lui qu’il faudra surveiller demain. Il a mis un peu de temps à s’adapter quand il est arrivé, mais qui a maintenant trouvé ses marques et est très important.
Laborde et David les deux meilleurs attaquants derrière Mbappé : « Je n’ai pas tous les attaquants de Ligue 1 en tête, mais au niveau des stats ça parle. Quand vous jouez attaquant, on vous demande d’être décisif. Evidemment qu’ils font partie des meilleurs attaquants du championnat.
Badé titulaire à Lorient : C’est toujours dans l’optique de concerner le maximum de joueurs. Je dis toujours que j’ai un groupe de qualité en quantité et en qualité. Il faut aussi que certains joueurs puissent retrouver du temps de jeu, des repères. Je trouvais que Loïc avait été plutôt bien ces derniers temps, que ce soit dans les derniers matchs qu’il avait joué, ou aux entraînements. Warmed qui découvre le très haut niveau, avait besoin de récupérer mentalement. C’était le moment pour voir Loïc associé à Nayef. Puis, il faut aussi anticiper sur le mois de janvier. Nayef sera absent et je pense que c’est intéressant de concerner le maximum de joueurs, et notamment Loïc et Warmed qui seront certainement associés au mois de janvier.
Associer bientôt Omari et Badé : Oui, très vite je pense. Face à Tottenham ? En coupe d’Europe aussi.
Truffert en milieu gauche : Ce n’est pas une découverte pour lui car il a joué à ce poste plus jeune. C’est une belle option supplémentaire dans certains matchs où l’on veut renforcer le côté, mais aussi se projeter sa qualité offensive et technique dans ces phases.
Alfred Gomis : C’est très important car lorsque vous jouez le haut de tableau, en général vous concédé moins d’occasions que vos adversaires et c’est encore plus difficile pour un gardien d’être performant et de faire les arrêts nécessaires à ce moment là du match. Très souvent c’est pour nous maintenir dans le match, ou pour éviter l’adversaire de revenir au score. C’est un autre métier qu’être gardien dans une équipe où vous subissez 30 tirs par match. C’est beaucoup de concentration et être prêt à faire l’arrêt ou les deux arrêts qui vont permettre à l’équipe de garder les points. Son jeu au pied ? Certainement qu’il y a plusieurs choses. On l’a peut-être déchargé au départ de ces fameuses relances courtes qui nous ont couté un peu cher en début de saison. Il y a aussi la défense collective. Pour lui aussi c’est rassurant.
Vos réactions (2 commentaires)
Jean Benoit De La bétaillère
30 novembre 2021 à 20h21Je ne veux pas rabaisser notre niveau, mais j’ai comme l’impression que le niveau de la ligue 1 cette année, n’est pas hyper relever !!!
Alors suis je aveugler, éblouis pour les rouges et noirs, et vois les autres clubs super mauvais ?
I don’t Know !
Breizhou
30 novembre 2021 à 20h55Bien au contraire.. Des clubs comme Lens, Angers ou Strasbourg n’ont pas eu ce niveau depuis le siècle dernier. Car les ventes de nos bons joueurs a été freiné par la crise sanitaire. Et puis Paris a dans son effectif les meilleurs joueurs du monde qui ont un peu de mal à jouer en équipe certes... Et nos résultats européens n’ont jamais été aussi brillant.
Pour revenir à Rennes, ça semble très bien travaillé sous les ordres de Genesio... Allez Rennes faut battre la troupe à letang...