Stade rennais - Montpellier / Genesio : « Rester mesuré »

Publié le 18 novembre 2021 à 20h39 par Thomas Rassouli

A deux jours de la réception de Montpellier, Bruno Genesio s’est présenté en conférence de presse. Récapitulatif.

Point sur le groupe : Jérémy Doku a repris l’entraînement collectif toute la semaine. Il va plutôt bien, on prendra une décision quant à sa participation au match de samedi, demain. Il y a le retour de Jonas Martin aussi, qui sera présent pour le match de samedi. Comme vous le savez, il y a les absences de Warmed Omari, Baptiste Santamaria et Kamaldeen Sulemana qui sont eux suspendus pour accumulation de cartons jaunes. Jérémy Gélin est à Clairefontaine en rééducation et rentrera lundi prochain pour continuer son processus de remise en forme. Pour le reste, tous les internationaux sont rentrés en bonne forme même s’ils ont pour la plupart joué avec leur sélection.

Doku : Il a bien progressé cette semaine, dans ses sensations. On verra s’il est capable d’intégrer le groupe dès samedi ou si c’est encore trop tôt. Il a encore un petit peu d’appréhension car ce sont des blessures où vous avez toujours des douleurs lors des passes de l’intérieur du pied. En tout cas sur les dernières séances il nous a paru assez libéré.

Montpellier : La première chose c’est de capitaliser sur ce match (face à l’OL). Je pense qu’on a fait de très bonnes choses et qu’il faut être capable de les reproduire. Il faut continuer à avoir confiance en nous comme depuis quelques temps car on est sur une bonne série. Le troisième point c’est aussi de nuancer tout ça, car évidemment on a été encensés après ce match de Lyon. Mais on sait très bien qu’une contreperformance samedi contre Montpellier viendrait nous remettre les pieds sur terre très vite. Il faut rester mesuré, respecter l’adversaire, le jeu, et comme l’a dit Gaëtan Laborde avant moi, il n’y a que le travail à l’entraînement, et garder cet état d’esprit.

Groupe travailleur : Je ne le dis pas simplement car on est dans une bonne période, mais aussi quand on était moins bien. J’ai toujours gardé confiance, car c’est un groupe travailleur, honnête, qui vit bien ensemble ce qui est indispensable pour la performance collective, et c’est aussi surtout un groupe qui a de la qualité individuelle et collective.

Montpellier : C’est une équipe en grand progrès, qui avait pas mal de difficultés collectives en début de saison. Ils sont très performants offensivement avec des joueurs capables de marquer dans différentes situations, je pense notamment à Téji Savanier, qui a une influence assez importante dans le jeu offensif notamment.

Classement : Les ambitions sont toujours les mêmes qu’en début de saison, l’objectif est le même. Mais c’est sûr que lors de confrontations directes comme c’était le cas contre Lyon, quand on l’emporte ça crée l’écart. Maintenant on n’est qu’à 13 journées, on fera un point à la trêve hivernale.

Système : Je n’ai pas d’idées arrêtées sur le système. J’ai toujours dit qu’on pouvait évoluer en 4-3-3 ou en 4-4-2 et que le plus important étaient l’animation et les principes de jeu qu’on veut inculquer à notre équipe. C’est ce qui je pense nous a permis de revenir dans des standards plus conformes à ce qu’on attendait en termes de points et de qualité de jeu.

Association Majer-Tait essentielle ? : C’en est une oui, mais je pense qu’il y en a d’autres, dans les couloirs. Lorsqu’on a joué en 4-4-2, entre Martin et Gaëtan ça avait très bien marché aussi. C’est pour ça que ça me laisse plein de possibilités. Il y a des joueurs comme Serhou qui jouent moins et peuvent rentrer à tout moment, dans un système ou l’autre, Gaëtan peut aussi jouer sur le côté. On a plein de possibilités, c’est pour ça que je n’ai pas envie de m’enfermer dans un système et de dire qu’il sera adéquat jusqu’à la fin de saison. Ce qui m’importe, c’est surtout ce qu’on met à l’intérieur de notre jeu, et ce qu’on veut imposer à l’équipe adverse.

Enjeux sportifs des prochains matchs : Non je n’appréhende pas car c’est ce qui nous anime. On a l’effectif pour. J’ai 27 joueurs à ma disposition, j’aurai besoin de tout le monde, il y aura certainement des changements d’un match à l’autre, ou d’une série de matchs à l’autre. Tout le monde est concerné. C’est cet état d’esprit là qu’on doit continuer à avoir si on veut continuer à avancer sur nos objectifs.

Rythme d’un match tous les 3 jours : J’aime bien aussi, c’est avant tout pour ça qu’on fait ce métier, vivre des émotions et préparer des matchs. On est ravis même si c’est difficile et que ce qui est le plus important dans ces moments là c’est tout ce qu’il se passe en dehors. On le répète aux joueurs régulièrement. Ce qu’ils font en dehors va être très important.

Vidéo : On multiplie les séances, collectives ou individuelles. Elle est pour nous un outil primordial dans la préparation de nos matchs et ce qu’on souhaite mettre en place avec les joueurs.

Cellule analyse : Je suis très satisfait, c’est un gros travail d’analyse d’images et de toutes les données, athlétiques (volume, sprint, courses à très haute intensité) ou technico-tactiques (position moyenne de l’équipe, hauteur du bloc, récupération de balle, nombre de duels gagnés, les XG). Je les consulte tous les jours. Certaines plus que d’autres. C’est quelque chose qui a fait évoluer notre métier. Elles peuvent venir en complément de la lecture qu’on a eu du match ou de l’entraînement.

Séquence vidéo à la mi-temps des matchs : On faisait déjà ça à Lyon, je l’avais gardé en Chine, et je trouve que c’est intéressant à la mi-temps de revenir sur quelques situations de jeu à corriger. C’est plus intéressant qu’un discours plus abstrait à la mi-temps. C’est un exercice très court de 3-4 minutes avec quelques images. On cible vraiment ce qu’on a envie de montrer aux joueurs. Il y a un temps de récupération de 5-6 minutes, on montre les images, je les commente, je reprends la parole et très vite on reprend la seconde mi-temps.

Puissance physique de l’équipe : On est bien préparés, j’ai souvent parlé de l’ensemble de mon staff. Ils font un très bon travail de préparation, prévention et de travail post-match sur la récupération. Tout est lié. C’est à la fois préparer athlétiquement les joueurs par tout ce qu’on met en place sur le terrain, mais aussi avant les séances un travail individualisé, et après les matchs un travail de récupération et tout ce qui va avec que ce soit repas, sommeil, questionnaires qu’on peut demander aux joueurs sur avoir le maximum d’infos sur leur récupération après les matchs.

Travail invisible : Aujourd’hui la performance est liée à la tactique, la technique, au physique, au mental et à tout ce qu’on fait au niveau de la récupération, et tout ce qu’on peut faire pour améliorer la performance. Ça peut être la data, la récupération, les post-séances, les pré-séances, l’individualisation du travail. Tout ça fait qu’on arrive à une performance élevée. Parfois ça marche, parfois ça marche moins bien. On est très bien staffés et ça marche aussi parce qu’on a des joueurs qui sont demandeurs et travailleurs.

Rennes meilleur sprinteur de Ligue 1 : On demande beaucoup en termes de courses offensives et défensives, pour presser, contre-presser, faire beaucoup d’appels quand on a le ballon pour être servis ou ouvrir d’autres espaces à d’autres joueurs. On a des joueurs qui répondent, ont ce profil là et ont envie de le faire.

Série actuelle : Je ne dirais pas que mon équipe m’impressionne, je suis satisfait de ce qu’elle renvoie. Le gros danger pour nous c’est de se laisser bercer par tout ça et de se dire que petit à petit on peut peut-être en faire un peu moins car on est sur une bonne série. On a un discours un peu lancinant autour de nous qui est normal, mais c’est contre ça que nous le staff devons lutter. De la même manière qu’on a lutté contre le catastrophisme ambiant après notre série de 3 défaites consécutives. Nous, on doit lutter contre le relâchement, l’auto-satisfaction, la suffisance, car on sait que ça peut arriver dans ces périodes là, surtout avec un groupe jeune, et que tout est très fragile.

Détails à améliorer : On a toujours des choses à améliorer, même dans les bonnes périodes. Je pense qu’on doit encore faire mieux dans le petit jeu, notamment face à des blocs plus bas, de mieux déséquilibrer l’adversaire et amener le ballon dans la surface adverse, même si on a énormément progressé sur ces derniers matchs. On doit aussi mieux gérer nos temps faibles, comme face à Lyon.

Réveil des clubs français au niveau européen : On s’est certainement un peu décomplexé, que le niveau du championnat est peut-être supérieur depuis quelques temps. On a aussi plus d’expérience de ces matchs européens. C’est difficile à expliquer mais c’est bien pour le football français.

Gagner une coupe d’Europe cette saison pour un club français : Gagner une coupe d’Europe, c’est très très difficile. Ça demande beaucoup de travail, qualité, réussite.

Film des 120 ans : Moi j’aime bien l’histoire des clubs. C’est intéressant de bien la connaitre quand on vient travailler dans un nouveau club. C’est très intéressant d’avoir eu cette idée.

Sur le rêve de Coupe d’Europe :
Les rêves font partie de la vie, de notre métier. S’il n’y a pas de rêve, on ne peut rien réaliser. Certains se concrétisent, d’autres pas, mais en tout cas c’est important.

Vos réactions (6 commentaires)

  • Rodighiéro 65

    18 novembre 2021 à 21h04

    pas mieux Mr Génésio , continuez comme cela, dans les bons et les mauvais moments , vous faites face et cela ça me plait .

  • Mochaillon

    18 novembre 2021 à 22h14

    On le dira jamais assez… super coach. De belles valeurs d’homme, c’est aussi pour cela que le vestiaire est derrière lui et que les joueurs donnent leur meilleur. Merci à FLorian Maurice d’avoir pensé à lui.

  • CondateFan

    19 novembre 2021 à 09h55

    Un discours clair, net, et précis. Ce Monsieur Genesio est un très grand professionnel. Aucun doute là dessus. L’homme est en mission. Les bons résultats s’enchainent.
    Et quoiqu’il en dise, c’est un peu une revanche pour celui qui fut, un peu par ironie, beaucoup par moquerie, appelé Pep. Ou pire, certains crétins sont même allés jusqu’à l’affubler du sobriquet ridicule de « GrandMou ». Honte à eux.
    Car Rennes possède un entraîneur exceptionnel. Une icône, presque.
    Regardez de plus près, cette coupe de cheveux blanchis par l’experience, l’oeil vif, malin ; manque plus que le cigare. Ça vous rappelle pas quelqu’un ?
    Bruno agence tous les risques en vue de la victoire de son équipe A. Un véritable stratège qu’on vous dit. Bruno à un plan.
    Et il adore qu’il se déroule sans accroc.

  • maurice

    19 novembre 2021 à 16h09

    Homme d’expérience sachant s’entourer, il a tout compris des exigences du football de haut niveau car il ne travaille pas seul comme les entraîneurs (si bons soient-ils) le faisaient à une certaine époque ; désormais tout est disséqué dans tous les domaines et un seul homme, voire deux, ne peut pas tout maîtriser.
    Une des grandes qualités de Génésio est de savoir déléguer en toute humilité et ainsi de fédérer autour de lui. Cet organigramme finement structuré autour des joueurs est une clé fondamentale qui leur permet d’évoluer dans les meilleures conditions quand on sait que la performance individuelle et collective ne tient qu’à des détails ; et dans ce contexte, et on peut penser que joueurs sont « optimisés » aussi bien physiquement que mentalement.
    Grâce à cet homme, Rennes continue de progresser de façon tangible mais ce dernier ne cesse de prévenir qu’il ne faudra jamais se relâcher, s’enflammer et rester humble, caractéristiques des équipes de haut niveau.

  • riograndequipe

    20 novembre 2021 à 04h26

    La mesure c’est trois buts d’écart, non ?

  • Breizhou

    20 novembre 2021 à 07h43

    Il y a tout les ingrédients d’une très grande saison dommage que les grandes instances ait décidé que le titre devait revenir à Paris sinon il y aurait pu avoir match.. Mais dans la vie il ne faut jamais renoncer, il faut essayer de réaliser ses rêves comme gagner une coupe d’Europe.

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