Bordeaux - Stade rennais / Martin : « Je donnerai tout sur le terrain »

Publié le 24 septembre 2021 à 15h38 par Thomas Rassouli

Deux jours après une prestation de haute volée face à Clermont pour son retour, Jonas Martin était le joueur présent en conférence de presse avant un déplacement à Bordeaux. Restitution.

Retour : Je l’explique par le travail, l’entraînement, l’intensité que je mets au quotidien. Je suis déjà passé par cette étape là dernièrement, ce n’est jamais une bonne chose mais je sais qu’il faut travailler plus que les autres pour revenir, et quand le coach fait appel à toi il faut répondre présent. Je ne suis pas surpris par rapport à mon activité sur le terrain, c’est le résultat du travail que je mets au quotidien. Il ne faut pas s’arrêter là, ce n’est qu’un match. Le plus dur c’est d’enchainer à ce rythme, mais ça fait du bien à la tête.

Etapes de son retour : Bien sûr il y a eu des moments difficiles, tu passes par des moments de doute. Quand ton corps ne va pas comme tu le souhaites pendant des semaines, tu es obligé de passer par là. Mais on a un staff médical de haut niveau, on est bien conseillés, on passe par plusieurs sentiments. Parfois on a envie d’être abattus, mais moi ce n’est pas dans mon caractère. Il faut regarder le positif, et j’ai la chance d’être bien entouré, d’avoir de l’expérience. Pourvu que ça dure. Tôt ou tard tu sais que ça va revenir, mais il faut faire en sorte que ça ne revienne pas. C’est une routine qui s’installe au quotidien, il faut faire plus de soins, d’étirements, bien se chauffer et éviter les rechutes.

Jouer sans le frein à main : Aux premiers entraînements, on se teste, on se jauge. A partir du moment où le coach me met sur le terrain, je ne peux pas dire que je n’étais pas à 100%. C’est impossible. Ça fait un moment que j’ai repris avec le groupe, je suis passé par une mi-temps avec la CFA aussi. On n’a pas brulé les étapes, et maintenant que je me sens prêt, le coach a fait appel à moi, j’ai répondu présent, mais ce n’est qu’un match. Sur un match c’est « facile », tu joues à 150%. Le plus dur c’est de pouvoir renouveler cette intensité là.

Prêt depuis longtemps : On a tout le temps envie de jouer. Quand on voit les collègues sur le terrain, t’as envie de les aider, d’apporter ta pierre à l’édifice. Le coach et le staff médical sont en relation permanente. Ils voient la différence à chaque entraînement. J’ai eu des petites piqures de rappel, et j’ai dû me calmer.

Pressing haut : Ça fait partie de mon ADN. Quand je suis sur le terrain, j’essaye d’emmener le maximum de joueurs avec moi. Je n’aime pas trop subir les situations. On se devait de montrer une autre image sur l’état d’esprit surtout. On a fait des retours vidéo, on savait ce qu’on voulait faire pour gêner cette équipe. Quand tes attaquants vont presser à 2000 à l’heure, tu ne peux pas les regarder non plus, ça suit derrière. C’est tout un collectif. On l’a fait sur un match, on l’avait montré face à Tottenham, maintenant il faut le faire à tous les matchs. Presser il ne faut pas le faire n’importe comment, on ne peut pas le faire pendant 90 minutes. On va prendre des contres et on dira qu’on presse mal. Il faut savoir gérer temps forts et temps faibles, mais c’est la détermination qu’on met dans le pressing qui fait la différence.

Son but : C’est bon pour la tête et pour la confiance. Je n’avais pas encore marqué avec le Stade rennais, c’est libérateur. Ça a permis à l’équipe de se relâcher un peu plus, de jouer avec plus de confiance. Pour moi c’est une étape de plus dans la guérison, des objectifs que je me suis fixé. Il ne faut pas s’arrêter là, se servir de ça.

Statut de cadre : J’espère, en tout cas on a un groupe assez jeune, à l’écoute. Ce sont des jeunes qui bossent. A nous les plus anciens de les amener dans la bonne direction. Si on a cette bonne attitude, je pense qu’ils vont suivre, il faut créer cette alchimie entre les anciens et les jeunes. On a des jeunes avec beaucoup de talents, et si on les guide avec la bonne mentalité, on peut faire de belles choses.

Communication dans le groupe : On a un groupe sain, de la concurrence mais c’est sain. On n’a pas peur de se dire les choses, en relation avec le staff. C’est important quand ça ne va pas de crever l’abcès directement comme ça a été le cas après les matchs. Là c’est pareil on a fait un retour vidéo sur ce qu’on doit améliorer. Ce n’est pas parce qu’on a gagné 6-0 que le prochain match on va le gagner comme ça. Dès le lendemain on s’est remis au boulot car dimanche ce sera compliqué.

Bordeaux : Ça va être un style de match complètement différent, mais pour bonifier le match de Clermont, il faut prendre des points. Ça passe par soit une victoire, soit un match nul là-bas.

Rôle pendant son absence : C’est toujours compliqué lorsqu’on est un peu à l’écart d’avoir un rôle majeur dans l’équipe c’est vrai. J’essayais toujours d’être positif, d’avoir la bonne attitude, à l’entraînement ou même quand j’étais dans le groupe en match. Ça se fera encore plus naturellement si je suis amené à enchainer et jouer plus. Par expérience, j’ai appris à mettre mon ego et ma fierté de côté et ne pas envoyer de mauvais messages au groupe.

Encadrer : A Montpellier rapidement je faisais partie des cadres, je pense que c’est un peu naturel. C’est aussi par rapport aux performances qu’il y a sur le terrain. Ça détermine le type de hiérarchie qu’il y a à prendre ou pas dans le vestiaire. On a tous un rôle assez bien établi. Les anciens, aucun ne veut se montrer plus que l’autre, on est des caractères différents, à nous de s’en servir à bon escient pour tirer le groupe vers le haut.

Fragilités : Ma fragilité c’est que j’ai toujours envie de reprendre plus tôt car j’ai envie de jouer c’est tout. Capable de jouer 90 minutes ? Je ne sais pas encore mais je donne tout sur le terrain. Si ça tient 90 minutes tant mieux, si ça tient 30 minutes car je rentre à la 60ème, je donnerai tout sur le terrain. Je m’entraîne tous les jours durs, on a fait du travail supplémentaire avec le staff pour justement être prêt le jour J, donc il n’y a pas de raison.

Bordeaux en défense à 3 : C’est un peu le système à la mode. Dans toutes les équipes ce qui compte c’est l’animation. Si tu es tueur dans les deux surfaces, que tu sois à 2 ou à 6, ça ne change pas grand chose. Je pense qu’on doit se focaliser sur nous, c’est le plus important. Il y a des paramètres à prendre en compte comme le système adverse, mais ça c’est un travail qu’on prépare la semaine. Le plus important en ce moment c’est nous, les ingrédients qu’on met dans le match. Si on se focalise sur ce qu’on met dans le match, jouer avec ambition et faire des efforts tous ensemble, il n’y a pas de raison.

Situation du RCK : On a vu sur les réseaux ce qu’il s’est passé, on n’a pas tous les éléments. J’espère juste qu’ils seront là pour nous supporter, on a besoin d’eux. C’est tellement important pour nous d’avoir le soutien du public. J’espère que cette histoire va bien se finir, que la personne et sa famille vont bien. Ce qu’on souhaite c’est qu’ils soient là à nous encourager.

Vos réactions (3 commentaires)

  • BONNET ROUGE

    24 septembre 2021 à 22h22

    Un mec bien, que dire d’autre !

  • CondateFan

    25 septembre 2021 à 10h13

    Un mec bien ? Tu parles, le mec se prend une ribambelle de cartons rouges chaque saison pour excès d’engagement. Et pour rien arranger, sa nouvelle coupe de cheveux lui donne des faux airs de vrai méchant à la Sami Naceri.
    Mais pas de ça ici. On a dit pas le physique. Alors par souci de véracité, je suis allé jeter un œil sur les statistiques de Jonas. Et à ma grande surprise le garçon n’a vu rouge qu’une seule fois dans sa carrière. Martin a passé 17171 minutes très précisément sur un terrain de football au niveau pro et a reçu de la part du corps arbitral 44 biscottes. Ce qui le situe dans le même braquet qu’un Benjamin André par exemple.
    Ah bah finalement Bonnet Rouge a raison, c’est un mec bien le Jonas Martin.
    Mouais, enfin jusqu’a sa prochaine bourde de positionnement ou de relance...

  • Xavier

    27 septembre 2021 à 15h28

    un mec bien ??? on ne le voit jamais jouer ...un match et il devient un mec bien qui vient passer une pré-retraite au Stade Rennais.

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