La frustration s’empare des “Rouge et Noir”...

Le Stade Rennais ne jouera pas la Ligue des Champions. Il n’y a pas de « il faut se rappeler que Rennes vient de loin, le club était quinzième le soir de la 26ème journée », qui tienne. Ou alors le finaliste malheureux d’une Coupe peut se rendre heureux en pensant qu’il a dû passer plusieurs tours avant d’en arriver là. La déception est un sentiment à la mode en ce moment sur les bords de la Vilaine. « On est forcément déçu vu le nombre d’occasions que l’on s’est créé » regrettait Jean-Joël Perrier-Doumbé après ce nul face à Saint-Etienne. Un discours qu’il aurait aussi bien pu tenir après le match face à Paris, tant les deux rencontres sont sources de frustration, de déception. Alonzo puis Janot, ça fait trop. Laszlo Bölöni, « déçu du résultat » après le Rennes - PSG, n’en pensait pas moins ce soir : « Nous avons eu beaucoup d’occasions. Les Dieux du football n’étaient pas avec nous ce soir. Je suis triste et en même temps énervé. Mais si je suis énervé c’est qu’il y a encore de l’espoir ». Même son de cloche chez Cyril Jeunechamp : « on est forcément déçu vu le nombre d’occasions que l’on s’est créé mais on a fait un bon match. Maintenant on va essayer d’accrocher cette quatrième place ». L’espoir dont parlait Bölöni.

Si les « Rouge et Noir » ne peuvent plus espérer faire le tour préliminaire de la Ligue des Champions, c’est un peu à cause de Lyon. C’est en tout cas l’avis de Cyril Jeunechamp : « dommage que Lyon a faussé la fin de championnat. Je ne pense pas qu’ils ont vraiment joué cette rencontre. Cela nous enlève tout espoir d’obtenir la troisième place ». Pour illustrer : Lyon gagne 4 - 0 contre Saint-Etienne au complet puis sombre à Lille sur le même score avec Coupet sur le banc et Cris, Caçapa, Tiago, Juninho, Diarra au repos. Conclusion : un Cris grimé vaut mieux qu’un Diatta. Un Juninho grimé vaut...qu’un Pedretti. Un Coupet...qu’un Vercoutre. Le Comité National de l’éthique a perdu toute crédibilité après le point enlevé à Paris et Marseille finalement récupéré par les deux clubs et les suspensions de Pierre Blayau et Pape Diouf...suspendues. Le Comité National de l’éthique, en toc, attaque. En vain. Qu’importe, Lyon sait ce qu’il fait et si le club est venu avec son équipe de remplaçants dans le Nord, c’est parce qu’il sait qu’il a une bonne excuse : c’était pour faire reposer ses cadres en vue de la finale de Ligue des Champions. Ah non, c’est vrai, éliminé en quarts.

Bref, grosse déception : la troisième place n’est plus envisageable et le Rennes - Lille ne sera pas la finale tant attendue. Comme la saison passée, le salut viendra d’un faux-pas (tout sauf une victoire de l’OM) de Marseille à Bordeaux pour décrocher la quatrième place. En espérant que dans le même temps Rennes l’emporte face à Lille.

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